Toute personne qui réside en Espagne au 1er novembre 2001 fait l'objet d'un recensement (enquête volontaire). Les personnes recensées incluent les résidents en situation régulière, celles qui, tout en étant en situation irrégulière, ont demandé à être régularisées en 2000 et en 2001, ainsi que celles qui n'étaient pas en mesure de demander à êre régularisées parce qu'elles ne se trouvaient pas en Espagne avant la date prévue par la loi mais qui y résident actuellement. De nos jours, les soldes migratoires ou la migration internationale peuvent être estimés par des moyens directs et avec la plus grande exhaustivité que permettent ces systèmes de registres. L'auteur conclut que l'apport des étrangers à l'accroissement naturel de la population espagnole va croissant et qu'il représente plus de la moitié du total.
Il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour avoir une idée assez précise de la composition de la population d'origine étrangère de la France, pays pourtant caractérisé par une longue tradition d'immigration. Certes, trois tentatives d'estimation globale de la population d'origine étrangère avaient déjà été réalisées au cours du siècle passé (1927, 1942 et 1986) mais aucune n'avait pu ventiler cet ensemble par origine précise. C'est désormais chose faite grâce à des questions nouvelles introduites dans l'enquête EHF de 1999 (pays de naissance des parents et usages linguistiques), même si la méthode d'estimation est extrêmement complexe et comporte quelques incertitudes liées, notamment, à la difficulté de séparer les descendants d'immigrés des descendants de rapatriés nés dans les pays anciennement colonisés. La profondeur historique qu'offre l'enquête EHF permet de prendre du recul par rapport aux questions d'actualité et met en lumière la forte contribution démographique des courants migratoires les plus anciens et donc oubliés. Sur près de 14 millions de personnes d'origine étrangère, 5,2 millions sont d'origine sud-européenne, quand 3 millions seulement sont d'origine maghrébine. (Résumé de l'auteur)
L'évolution démographique des pays européens dépend certes de l'accroissement naturel de leur population mais elle dépend aussi des flux migratoires avec l'extérieur. C'est pourquoi, il est essentiel de bien mesurer ce flux. Malheureusement ce travail est fait de façon très aléatoire.
Membre de la Communauté européenne depuis 1986 et gardienne de l'espace Schengen, l'Espagne doit aujourd'hui relever le défi de l'immigration. Traditionnelement pays de forte émigration, l'Espagne connaît depuis une vingtaine d'années un mouvement migratoire qui s'intensifie.
Cette prospective démographique examine les changements susceptibles d'intervenir dans le volume et la composition des populations des quinze pays de l'Union Européenne (plus la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande). Elle prend en compte l'impact de deux ensembles de facteurs, l'un connu - la pyramide des âges et la taille des populations - l'autre soumis à incertitude - la fécondité, la mortalité et les migrations. Cinq scénarios d'évolution démographique sont exposés pour la période considérée, 1995-2050, à partir des hypothèses établies pour la seconde catégorie de facteurs.
En Europe l'apport migratoire joue un rôle dans la croissance démographique surtout quand le solde migratoire est positif. L'immigration renforce la fécondité et freine le vieillissement et continue pour cette raison à augmenter dans presque tous les pays européens, sauf en France en raison des naturalisations. La répartition des Maghrébins, des Turcs et des ex Yougoslaves s'est modifiée en vingt ans mais l'arrivée de la crise économique a peu diminué la part des étrangers dans la population active.
Les îles du Pacifique, en particulier la Polynésie, connaissent une migration internationale importante depuis 1950, principalement en direction des anciennes colonies, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, puis vers l'Australie et les Etats-Unis, en raison de leur croissance démographique. Le solde migratoire ne s'est inversé en Nouvelle-Zélande qu'à partir de 1990 et il commence à se stabiliser en Australie, ce qui pourrait avoir des répercussions économiques négatives pour ces pays insulaires qui vivent du transfert de fonds des migrants.
L'auteur expose les problèmes et les perspectives de l'immigration en Italie à partir de 1973, lorsque, pour la première fois, le solde migratoire s'est trouvé être positif. Le sociologue s'interroge également sur le terme "extra-communautaire" employé en Italie à la place du mot immigré. "Extra-communautaire" exprime une prise de distance envers ceux qui ne sont pas ressortissants de la communauté européenne. Les nationaux qui utilisent ce terme-ci révèlent une certaine évidence sociologique et politique, à savoir le différent statut juridique qui caractérise les étrangers (mais pas les Américains) par rapport aux Italiens et aux autres citoyens de l'Union Européenne. L'Italie, devenue récemment un pays d'immigration, a payé le prix d'un changement imprévu mais significatif. Ce changement a engendré le mécontentement d'une grande partie de la population, des réactions souvent violentes qui tendent vers le racisme et la xénophobie. D'après l'auteur, une société multiculturelle peut se mettre en place si elle est basée sur l'intégration sociale et sur l'ordre publique à condition que la liberté de chacun soit un pivot de liberté pour tout le monde.
A mi-chemin entre le dernier recensement de la population de 1990 et le prochain prévu en 1999, des estimations viennent de faire le point sur la progression démographique au 1er janvier 1995 et notamment sur le solde migratoire en Matinique, Guadeloupe et Guyane. Les démographes supposent un gain migratoire en Martinique et en Guadeloupe d'environ un millier en moyenne annuelle depuis 1990 et ont opté pour un fort ralentissement de l'immigration en Guyane.
La Corse accueille plus de nouveaux habitants qu'elle n'en voit partir sur le continent. Toutes les micro-régions bénéficient de cet apport de population. En huit ans, la Corse a ainsi accueilli plus de 39 000 personnes, dont près de 7 000 en provenance de l'étranger et principalement du Maroc.
Cet article remet en cause l'opinion selon laquelle la migration féminine surpasse numériquement la migration masculine depuis 1974. Il montre que la proportion de femmes est plus basse, en terme d'immigration brute, dans les flux provenant des pays en voie de développement que des pays développés et que la migration féminine est plus élevée uniquement en termes de migration nette. Ces conclusions sont établies à partir de l'analyse des statistiques du flux migratoire des Etats-Unis, de Belgique, du Royaume-Uni, d'Allemagne entre 1965-1992. Des variations peuvent intervenir en fonction de la politique migratoire du pays d'accueil et du stade auquel se situent les départs dans l'histoire des migrations.
Recherche sur la migration internationale dans les pays en voie de développement examinée dans le cadre du système économique mondial et de l'écologie urbaine. L'auteur utilise les données de la Banque Mondiale pour bâtir une équation structurelle linéaire comme modèle des causes des migrations. Outre les déterminants des migrations, il analyse les effets de variables telles que le produit national brut, le commerce international, la consommation d'énergie, le transfert de fonds, le pourcentage de main-d'oeuvre agricole, etc... sur le taux net de migration.
Par sa vocation universitaire et son statut de ville nouvelle, Louvain-La-Neuve présente une dynamique et un profil démographiques uniques en Belgique. La population de Louvain-La-Neuve, officiellement enregistrée à la commune d'Ottignie-Louvain-La-Neuve, ne reflète qu'une partie de la réalité démographique de la cité universitaire. Ce recensement concerne toute la population qui vit habituellement sur le site, y compris les étudiants "kotteurs". Ces derniers, conformément à la loi, sont enregistrés dans la commune de résidence de leur parents. S'il fallait s'en tenir aux statistiques officielles, la majorité des habitants échapperait aux chercheurs. Pour définir avec précision cette population la première partie a été consacrée à l'étude des sources de données et des problèmes méthodologiques. Dans la seconde partie, les auteurs ont différencié l'analyse par quartier, tout en tenant compte des populations estudiantines, non-estudiantines et des différentes nationalités.
Entre 1982 et 1990, les populations communales de Martinique se sont beaucoup renouvelées. Trois communes ont vu leur population diminuer, cinq autres ont stagné et dix-huit ont dépassé la croissance moyenne. Derrière ce bilan se cachent des dynamiques très puissantes dues au mouvement naturel et surtout aux migrations, tant internes qu'externes.
Cette étude analyse les déterminants - mouvements naturel et migratoire - de la croissance démographique récente de la commune de Jette et de ses quartiers. Cette publication fait le point sur les aspects démographiques de la population jettoise en privilégiant la problématique de la mobilité spatiale. A l'analyse statistique classique se mêle une étude qualitative qui tente, par le truchement d'une enquête, de déterminer les caractéristiques et les motivations de ceux qui viennent habiter Jette et de ceux qui en partent.