Le culte des ancêtres constitue le fondement de la structure familiale traditionnelle du Vietnam. C'est un facteur de cohésion sociale et familiale.

L'habitation dans la littérature se distingue de l'espace urbain (celui de la bourgeoisie mulâtre) : c'est celui du monde du travail et du système socio-économique martiniquais fondé sur l'esclavage. Analyse de l'évolution de ces deux univers à travers les romans, d'avant 1848 à la littérature du XXe siècle.

Le grand mariage est l'une des coutumes les plus importantes de la société comorienne : elle conditionne le statut social de l'homme qui s'y prète et l'honneur de la famille est lié au bon accomplissement des festivités. Mais celles-ci sont tellement coûteuses qu'elles obligent de nombreux hommes à émigrer, principalement en France et souvent à Marseille pour faire face aux dépenses. Comment la coutume évolue-t-elle au contact de la société française ? Qu'en pensent les jeunes générations issues de l'immigration ?

Après avoir analysé la notion d'identité sociale dans la perspective interactionniste dans la mesure où l'exclusion met en question les normes identitaires, l'auteur examine la situation des exclus dans les sociétés traditionnelles où chaque groupe (caste, ordre, état) occupe une place déterminée puis analyse l'exclusion du corps social contemporain en termes de désaffiliation subie et de désaffection.

Chez les inculpés pour inceste, et particulièrement ceux issus de société traditionnelle, l'auteur évoque le phénomène d'acculturation et la crise d'identité sociale comme un des déterminants possibles du crime.

Afin de saisir l'interdépendance existant entre migration, réémigration et changement socio-culturel dans les zones rurales des pays arabes exportateurs de main-d'oeuvre vers le Golfe Arabo-Persique, l'auteur prend pour objet d'étude la société traditionnelle du pays d'origine et les attitudes structurelles envers les institutions aussi bien que le nouveau comportement des migrants de retour, des Egyptiens plus particulièrement. Cette approche socio-culturelle lui permet de souligner l'importance de l'expérience collective à l'étranger, génératrice de nouvelles formes de vie sociale.

L'impact des différences culturelles sur le développement psychologique de l'enfant apparaît comme une évidence et le «relativisme culturel» conduit même à n'envisager l'étude du développement que dans les contextes culturels particuliers, qui le déterminent et lui donnent un sens. Cependant, les recherches fondamentales ont pour ambition de repérer des lois ou processus psychologiques à caractère universel, qui transcendent donc les différences culturelles. L'objectif de cet ouvrage est de confronter ces deux points de vue apparemment contradictoires, en s'appuyant sur les observations psychologiques qui ont pu être réalisées dans de nombreuses sociétés et selon une optique comparative. Prenant comme principale source de variabilité la diversité des cultures et des langues, on analysera leur impact sur le développement des grandes fonctions psychologiques (développement sensori-moteur, perceptif, cognitif, etc.) et sur la socialisation. Ainsi une analyse conjointe des invariants fonctionnels et de la variabilité culturelle permet de montrer que les différences culturelles observées sont loin d'être incompatibles avec l'identification de processus psychologiques généraux.

L'auteur tente de mettre au clair les bases techniques d'une compréhension des procédures thérapeutiques au sein de société traditionnelle. Ces procédures utilisent peu le discours, mais recourent à des objets, des rythmes, des chants ou des sacrifices d'animaux. Tous ces éléments interviennent comme autant d'opérateurs thérapeutiques difficilement réductibles à notre problématique psychanalytique, laquelle à l'inverse privilégie le discours comme constitutif d'un sens. Or, si la compréhension et le maniement de cette logique thérapeutique ne s'improvisent pas, ils sont cependant indispensables à la prise en charge des patients migrants, qui ont conservé dans la structure même de leurs symptômes la cohérence de leur système psychiatrique.

Les études portant sur la socialisation de l'enfant dans la société traditionnelle montrent la nécessité de prendre en compte les contextes sociaux dans l'analyse des processus de socialisation et des tensions qui marquent le passage d'un type de société à l'autre. L'analyse des échanges entre les mères Wolof et leur bébé, observés au Sénégal ou en situation d'immigration, montrent que les techniques de soin, les pratiques motrices, les jeux corporels, les échanges vocaux et verbaux mettent en oeuvre une pédagogie implicite où la mère valorise certaines activités motrices de l'enfant en fonction d'un système de références culturelles. Si la socialisation passe bien par un échange relationnel, les propositions faites par la mère, agent socialisateur, à l'enfant constituent un processus d'influence qui peut donner l'illusion du modelage. Après avoir souligné que les apprentissages moteurs s'inscrivent dans des formes de communication qui transmettent des valeurs durables, l'auteur montre notamment comment l'ensemble des échanges avec le bébé tendent à l'insérer dans le tissu de la parenté.

Après la fuite et l'exil, une épreuve inattendue surprend le couple de réfugiés Asiatiques du Sud-Est : la meilleure adaptation des femmes à la société occidentale peut provoquer un fossé d'incommunicabilité entre son mari et elle, et destabiliser ce couple sur lequel reposaient l'harmonie et l'équilibre de la société traditionnelle.

Un mariage entre un jeune immigré Algérien et une jeune fille d'Algérie permet à l'auteur d'étudier les multiples contradictions interindividuelles au sein du lignage. A travers cette expérience personnelle, elle tente de comprendre comment dans une société patrilignagère et patriarcale, de domination affirmée des hommes sur les femmes, une catégorie de femmes, mères de garçons avaient pu jouer un rôle essentiel dans cette domination des hommes et cette oppression des femmes.

Un historien présente la famille tsigane d'après leur nom, leur généalogie, leur organisation sociale, leur mariage dans une société traditionnelle

L'auteur étudie l'analyse du devenir de l'organisation sociale du travail dans la région du sud Tunisien (Nefzaoua, Gabes, Medenine,...) d'où proviennent la plupart des émigrés vers l'Europe. Après avoir décrit l'organisation traditionnelle du travail, il montre comment l'émigration a transformé les rapports sociaux de production : les catégories socio-professionnelles les plus touchées par l'émigration ont été les Khammes (métayers) et les bergers dont les professions sont marquées par le vieillissement : l'avenir de l'élevage et de l'agriculture apparaît «hypothéqué» par la disparition d'un mode de production et d'un savoir-faire archaïque.

Grande perméabilité de ce faisceau frontalier de la rive Sud du lac Tchad qui s'étire sur 760 km entre le Nigéria, le Centrafrique et le Tchad et qui attire de nombreux étrangers. A l'exception des migrations rurales massives et féminines de type matrimonial qui ne tiennent pas compte des frontières artificielles, les mouvements observés utilisent autant la coupure-refuge de la frontière que les différences de conditions offertes par les divers Etats de la zone, c'est le cas pour le faible courant migratoire vers les villes et pour les déplacements des éleveurs qui utilisent la frontière pour échapper à certaines taxes ou contraintes économiques.