Cette étude montre comment l'Allemagne est devenu un pays hostile à l'immigration lorsque cessa la rotation de main-d'oeuvre étrangère pour faire place à une population immigrée à part entière se reproduisant dans les classes sociales défavorisées. Cette évolution est étudiée à travers trois phases (1950-1993), allant de l'émigration des Allemands à l'arrivée des «travailleurs hôtes», puis à leur installation comme résidents permanents, et enfin à leur intégration. Le dilemme de l'Allemagne des années 90 est de gérer les demandes permanentes d'immigration et d'accélérer simultanément l'insertion des étrangers déjà installés, en instaurant une politique d'immigration à long terme et de contrôle des entrées de travailleurs et demandeurs d'asile, ainsi que le suggèrent les deux commentaires qui suivent cette réflexion.
Cette analyse de la segmentation de la force de travail immigrée au Japon traite trois aspects : 1) la nature de la stratification déterminée par des facteurs institutionnels imposés par l'Amendement de l'Immigration Control Act (juin 1990); 2) la différenciation des conditions de travail mise en évidence par une étude comparative des diverses catégories d'immigrés : étudiants, travailleurs clandestins et «Nikkei» (étrangers d'origine japonaise); 3) les facteurs qui conditionnent ces différences sur le marché du travail, par nationalité et groupes d'étrangers (profil d'emploi, taille de l'entreprise, disparité de salaires, rotation de main-d'oeuvre).
Place et fonction de la main-d'oeuvre immigrée dans la phase descendante du capitalisme et dans la crise économique, 1973-1987. L'accentuation de la stratification du marché du travail dans un contexte de mutations économiques, facteur explicatif de la précarisation et de la flexibilité de l'emploi. La place des travailleurs immigrés, réserve spécifique que la crise condamne à l'insécurité de l'emploi (l'interprétation de GAMBIER (D.) et VERNIERES (M.), celle de MICHON (F.) et KAYSER (B.)). La double fonction de réserve de cette force de travail : fonction d'adaptation et d'ajustement. La rotation de main-d'oeuvre externe, source de flexibilité extensive, la rotation interne, source de flexibilité intensive.
La rivalité et les tensions entre les diverses minorités ethniques aux Etats-Unis entre 1890-1910. Analyse de la façon dont les dynamiques de compétition entre groupes, d'exploitation par les employeurs et de rotation de main-d'oeuvre se déroulent, se renforcent les unes les autres et se perpétuent dans un contexte de discrimination. Etudes des relations interethniques conflictuelles qui ont opposé dans les divers secteurs d'activités les Blancs aux Noirs Américains, les nationaux aux immigrés, et les immigrés Européens, (Italiens, Anglais, Polonais, Scandinaves, Français, etc), Chinois, Japonais, Mexicains, Juifs, etc entre eux.
La politique migratoire de l'Allemagne (R.F.) entre 1955-1985 et le passage d'une idéologie mono-culturelle à une idéologie pluri-culturelle. Le glissement de la politique de recrutement et de rotation de main-d'oeuvre immigrée à une politique d'immigration et d'établissement. Chronologie des diverses mesures gouvernementales liées à l'idéologie du «guestworker». La campagne politique de 1981-1982 et l'alternative de l'assimilation ou du retour proposée aux travailleurs Turcs ou n'appartenant pas à la CEE.
L'impact des mouvements migratoires des Egyptiens sur les modèles de consommation courante et la distribution interne du revenu en Egypte. Importance et montant du transfert de fonds et remises salariales en fonction de catégorie socio-professionnelle et en liaison avec la rotation de main-d'oeuvre (1972-1980).
Le Luxembourg avec 26 pour centd'étrangers dont près de 44 pour cent qui n'appartiennent pas à la Communauté Economique Européenne à été aussi un pays d'émigration. Mais dès 1975 il devient pays d'immigration avec le boom sidérurgique. Au départ la politique d'immigration était basée sur le principe de rotation de main-d'oeuvre : embauche-retour. En 1977 les flux migratoires sont interrompus, et, le regroupement familial ne donne plus droit au travail. Aujourd'hui se pose la question des droits politiques des étrangers : non au droit de vote, oui à l'intégration.
Etude sur l'immigration étrangère dans le bâtiment travaux-publics aspect quantitatif et qualitatif et évolution de la qualification du travail ouvrier. Analyse du processus de segmentation, dans le cas de la main-d'oeuvre maghrébine du bâtiment travaux-publics et face au rapport de production capitaliste.
Restructuration industrielle et obligations des pays d'accueil envers les travailleurs immigrés : l'industrie automobile en France, 1952-1985. La génèse du conflit : pourcentage d'étrangers chez Citroën entre 1966-1975, à la Régie Renault entre 1952-1978. Caractéristiques, statut juridique et socio-politique des étrangers, répartition par nationalité et niveau de qualification, pourcentage d'ouvriers spécialisés, rotation de main-d'oeuvre. Développement du syndicalisme et grève entre 1968-1985. Les programmes d'encouragement au retour et au rapatriement.
Colonisation et mouvement migratoire entre la France et l'Algérie entre 1916-1980. L'émigration des Algériens, un exemple parfait de l'émigration coloniale : objet de la première partie de l'étude, avec l'analyse de l'annonce des va-et-vient et de la rotation de main-d'oeuvre. L'immigration algérienne, l'exemple type d'une immigration post-coloniale : objet de la seconde partie.
A travers ces interviews se dégagent une critique de la société capitaliste dans son ensemble et une analyse des caractéristiques actuelles de l'émigration des Italiens en Suisse : la fonction de l'émigration et la conscience politique et sociale des émigrés dans le cadre de leur appartenance à la classe ouvrière européenne sont étudiées.
Analyse de la législation concernant les ouvriers saisonniers en Suisse : Catégorie la plus défavorisée quant aux regroupement familial (interdit), conditions de travail, conditions de logement, droits sociaux et humains : Travail et immigration clandestine des épouses des saisonniers