En France comme au Royaume-Uni, les enfants de migrants originaires d'Afrique subsaharienne entretiennent des liens multiples avec le continent africain. Leurs attitudes dépendent à la fois des représentations culturelles léguées par leurs aînés et de leur expérience directe avec cet ailleurs si proche.
Résultat d'une enquête sur des familles d'immigrés, ayant pour originalité de s'intéresser aux liens entre générations en prenant en compte dans chaque famille la situation de tous les enfants. On voit par exemple que une même fratrie les filles réussissent mieux que les garçons, que les relations de filiation sont soumises à rude épreuve dans l'émigration car les transmissions se perdent...
Entretiens avec des jeunes femmes concernées par le mariage forcé et des représentants institutionnels et associatifs. Cette enquête met en évidence la violence propre à ces situations de conflit mais aussi les déchirements à l'intérieur des familles et des communautés, et la difficulté des institutions à y répondre efficacement...(extrait de la quatrième de couverture).
Comment penser ensemble la situation des primo-migrants et des enfants d'immigrés, que ce soit dans l'enceinte familiale aussi bien que dans l'espace public, en tenant compte des modifications observées pendant les cinquante dernières années ? L'auteur inscrit les processus de recomposition dans l'histoire des familles et des espaces urbains pour donner tout leur sens aux transformations multiples au sein des couples, des fratries ou encore des relations parents- enfants. [Présentation de l'éditeur]
Menée en 2003 auprès d'un échantillon de 6 211 immigrés âgés de 45 à 70 ans résidant en France métropolitaine, l'enquête Passage à la retraite des immigrés renseigne sur les circuits privés d'entraide monétaire des migrants. Ces flux financiers sont décomposés selon de multiples dimensions, en particulier la composition du réseau d'entraide, la direction ascendante ou descendante des aides intergénérationnelles, leur destination intra-nationale ou " migratoire " ainsi que leur caractère de don ou de prêt. Les envois d'argent pour soi-même dans le pays d'origine sont aussi comptabilisés. Les résultats révèlent une spécificité des comportements de transferts des migrants ainsi que leur diversification selon les pays d'origine.
Le concept de "stratégies maternelles" est ici proposé pour analyser les conditions et les formes de certaines migrations féminines transnationales visant surtout à garantir le futur des enfants des femmes qui émigrent. Au travers des histoires de vie des femmes récemment immigrées en France originaires des pays de l'ex-Union soviétique, l'auteur donne des exemples de stratégies maternelles en ce qui concerne particulièrement des fils en situation de risque. In fine, cet article analyse la façon dont les rapports sociaux de sexe dans les sociétés post-soviétiques, la crise sociale et les idéologies traditionnelles se combinent pour faire du projet de sauver leurs fils un objectif spécifique de l'émigration de ces femmes.
La famille, en particulier la famille italienne, est l'objet de nombreuses recherches. La thèse du familialisme et du particularisme traduit l'attachement des Italiens à certaines formes de cercles restreints, privilégiant les intérêts familiaux et immédiats au détriment d'un investissement civique plus global. L'auteur, après avoir analysé quelques théories existantes sur le familialisme, étudie la famille vue à travers le prisme de la classe ouvrière, classe à laquelle apartiennent massivement les immigrés italiens de Roubaix, puis dans ce contexte, il s'attache à examiner la condition de la femme italienne ainsi que la place et l'éducation des enfants.; Attachement à la cellule familiale, subordination de la femme, différence d'education entre filles et garçons caractérisent non seulement les Italiens installés à Roubaix, mais aussi la classe ouvrière locale.
Quels sont les changements majeurs qui ont touché la famille au cours de ces dernières décennies ? Quelles forment adoptent les souffrances familiales ? Les thérapies psychanalytiques de couple et de famille visent à empêcher une transmission de souffrances non-dites et non-élaborées et un travail d'individuation. (Résumé de la revue)
La condition d'immigré est par définition ambigüe, caractérisée par des attentes contradictoires et des contraintes mutuellement incompatibles. La famille est le lieu de confluence de ces influences contradictoires, celui où doit se gérer l'équilibre entre les injonctions à l'intégration, qui poussent les immigrés à renoncer à leurs pratiques familiales traditionnelles, et les soupçons de trahison que la société d'origine fait peser sur eux lorsqu'ils s'en éloignent. Pour les immigrés d'aujourd'hui comme pour ceux d'hier, ces contradictions se gèrent le plus souvent, dans l'intimité pour éviter la rupture : les parents sachant au besoin fermer les yeux sur les transgressions mineures pour éviter le pire, les jeunes, et en particulier les filles, apprenant à ménager les images publiques sur lesquelles se basent les réputations familiales pour gagner des marges de liberté individuelle. Ce qui rend ces compromis sans doute plus difficiles à négocier pour les familles immigrées des temps présents, c'est la publicisation et la politisation de ces contradictions inter-générationnelles qui en même temps qu'elles focalisent sur des pratiques comme la polygamie, le port du voile ou les mariages arrangés, les représentations stigmatisantes sur les familles immigrées, tend à ériger ces "traditions" culturelles en symboles identitaires. A l'ère de la mondialisation, le devenir, encore incertain et variable selon les groupes, de l'immigration familiale, se noue dans les rapports complexes entre des redéfinitions identitaires qui se jouent sur la scène culturelle mondialisée, et l'intégration des descendants des immigrés dans l'ordre national, qui se joue sur le terrain socio-économique et politique de l'égalisation des chances. (Résumé de l'auteur)
Ce numéro témoigne des interrogations et de l'aspect sensible du thème de l'autorité. Il explore des situations relevant des domaines privés (famille) et public (école, justice, police, Etat).
Dans les pays européens, en dépit de l'intervention des variables sociales et culturelles, les femmes et les jeunes filles bénéficient d'une liberté importante dans le choix de leur conjoint. C'est à cette notion que l'auteur s'intéresse pour mieux saisir les transformations du comportement matrimonial des femmes marocaines immigrées en France lorsqu'elles vivent dans un contexte socio-culturel autre que celui qui détermine leurs normes et leurs valeurs.; Sur la base d'un travail de terrain mené en 1999 auprès de 100 femmes dans la commune de Gennevilliers, l'auteur va cerner les pratiques matrimoniales de cette population dans une perspective d'espace (ici ou là-bas), où il s'agit de savoir, dans un premier temps, si le mariage de leurs filles est sollicité auprès d'un prétendant marocain résidant en France, où elles sont nées et ont grandi, ou auprès d'un Marocain habitant au Maroc, où elle se rendent pour passer leurs vacances, et, dans un deuxième temps, si elles acceptent ou non que leurs filles se marient avec un non-musulman.
Dans cet ouvrage l'auteur répond à deux cents questions de jeunes sur le fonctionnement de la justice en France. Elles évoquent les rapports entre les jeunes et la police, la justice, la famille, l'école et plus généralement la société.
Qu'est-ce qu'une langue maternelle ? Pour un jeune pris entre les systèmes de valeurs contradictoires de la famille et de l'école, quels enjeux : Qui suis-je ? Quelles perspectives ?Pour contribuer à répondre à ces questions, l'auteur convoque les résultats d'une recherche menée sur le terrain parmi des populations de jeunes maghrébins scolarisés en France.Entre représentations et opinions, images et identité, langue et apprentissage, position sociale et personnalité, l'auteur éclaire les incidences positives de la valorisation de la langue originelle dès que l'école s'ouvre à la diversité. Il questionne aussi de manière nouvelle la signification symbolique de toute origine, spécialement lors de l'immersion dans un système étranger. Destiné à un large public, ce livre concerne les enseignants, les travailleurs sociaux, les étudiants en sciences humaines et sociales, et tous ceux qui s'intéressent aux questions interculturelles. (Présentation de l'éditeur).
Sous la dynamique du développement familial, l'immigration maghrébine en France tend à devenir sur la durée un phénomène irréversible. Pourtant, elle est restée longtemps celle de travailleurs hommes seuls, installés dans le provisoire et l'idée de retour au pays. La féminisation progressive de l'immigration maghrébine sous l'impact du regroupement familial est à la base de l'avènement de la famille, et les changements intervenus dans ce sens sont significatifs de la mutation d'une migration temporaire à une immigration d'enracinement et de peuplement.; Pour rendre compte des processus sociaux d'intégration, l'auteur analyse les trajectoires sociales différenciées de ces familles, les enjeux en jeu dans le cadre des relations intra-familiales et les enjeux dans les relations avec le monde extérieur. Pour l'auteur, la dynamique familiale dans les processus d'intégration des groupes issus de l'immigration maghrébine s'inscrit dans deux tendances, l'une allant dans le sens d'une intégration collective par ségrégation, l'autre dans le sens d'une intégration par assimilation individuelle.