9 novembre 1989, le mur de Berlin s'effondre, c'est la rencontre entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est. Cet ouvrage propose une démarche "qualitative" et des regards personnels pour comprendre les transformations sociales de l'espace européen postcommuniste...(extrait de la quatrième de couverture).
Analyse sur les migrations temporaires roumaines vers l'Europe de l'Ouest et leurs effets sur les zones de départ. Si en Occident, ces migrations sont toujours regardées avec méfiance, pour la Roumanie elles apparaissent souvent comme une ressource salutaire et ouvrent de nouveaux horizons pour des populations à l'avenir incertain.
En partant du constat que depuis la fin des années 80, les médias évoquent complaisamment l'image d'une Europe occidentale submergée par l'arrivée massive des Tsiganes en provenance des pays de l'Est, l'auteur fait une mise au point sur cette question et analyse les véritables tendances et les perspectives relatives aux mouvements migratoires de Tsiganes entre l'Est et l'Ouest. De fait, les mouvements qui poussent les Tsiganes d'un endroit à l'autre ne répondent pas uniquement au besoin de s'assurer des ressources, mais aussi à une dynamique de production par la circulation.
Après avoir passé en revue les dispositifs dont dispose l'Europe pour faire face au contrôle des frontières et avoir constaté que cette volonté de fermeture s'accompagne d'une méconnaissance de la diversité des différents courants migratoires, l'auteur fait une analyse de l'immigration en provenance des pays de l'Est, en se focalisant sur les Roms. Les Tsiganes apparaissent dans toutes les formes que prennent les migrations en provenance de l'Est, migrations souvent économiques, facilitées par la proximité géographique et caractérisées par des mouvements frontaliers et saisonniers, et souvent étant le fait des clandestins.
Alors qu'elle ambitionne son intégration à l'Union Européenne, la Turquie n'a jamais été à la fois si proche et si éloignée de l'Europe. L'auteur met enexergue comment le conflit gréco-turc à Chypre et dans les îles de la mer Egée, l'islamisation de la vie publique, le nationalisme, l'expansionnisme, la guerre au Kurdistan, la repression permanente des libertés démocratiques constituent des grands obstacles pour le rapprochement turc avec l'Europe. Afin d'en éclairer la logique, ce texte interroge les fragilités et les contradictions de la politique turque contemporaine. Pour ce qui est du potentiel migratoire turc (quatre millions de ressortissants sur le sol de l'Union Européenne en 1998), depuis 1974 la situation économique et sociale dans ce pays a joué un rôle déterminant, dans la mesure où elle a amplement limité les retours et favorisé le départ de nouveaux migrants.
L'auteur étudie trois scénarios qui aboutissent à la conclusion qu'il y a complémentarité entre la migration et les échanges des flux Nord-Sud (et Est-Ouest).
La libéralisation dans l'ex-URSS a augmenté les possibilités potentielles des étudiants à se rendre à l'étranger. Plusieurs enquêtes conduites entre 1990 et 1992 auprès des étudiants relatives à leur projet migratoire révèlent que 70 pour cent voulaient partir, dont 16,5 pour cent très sérieusement, tandis que 52,4 pour cent déclaraient y songer de temps en temps et que 30 pour cent ont répondu par la négative. Si les hommes sont plus résolus à partir que les femmes, l'âge n'a que peu d'effet. En revanche, le facteur ethnique est important : Russes, Ukrainiens, Tatars et Juifs sont les groupes principaux à vouloir partir (92 pour cent du total). D'autres variables qui déterminent les motivations de départ et le projet migratoire sont l'importance de la ville de résidence, le type d'éducation reçue par les parents, les disciplines choisies, la situation de l'emploi et la maîtrise d'une langue étrangère. Les pays de destination préférés sont les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, le Canada et l'Australie.
Les changements économiques, politiques et sociaux survenus depuis 1989 en Europe de l'Est et du Sud-Est ont modifié le rôle de la région dans les migrations internationales, en particulier pour la main d'oeuvre qualifiée. Cet article utilise les statistiques yougoslaves concernant la migration économique temporaire et les données de 1991 pour la Slovénie. Il en ressort de l'analyse de la sélection migratoire que si des diplômés ont émigré au cours des années 60 et 70, il n'y a pas eu d'exode des cerveaux de Slovénie et de l'ex-Yougoslavie au cours des années 60 et 70. Au cours des années 80, la Slovénie montre un changement considérable dans la propension à émigrer chez les étudiants diplômés, les facteurs d'expulsion sont combinés avec les facteurs d'attraction existant dans les pays d'accueil.
Les flux de travailleurs qualifiés sont plus le fait de l'expansion des entreprises internationales ou des réseaux informels que des aspirations individuelles, comme c'était principalement le cas au cours de la période de la migration de main-d'oeuvre. Les flux qualifiés de l'Est et du Sud se distinguent par la durée de la migration intentionnelle (temporaire pour l'Est, plutôt sur le long terme pour le Sud) et la pression croissante des réfugiés et demandeurs d'asile. Une autre distinction tient, dans le Sud, à l'absence d'alternatives à la migration, tandis qu'à l'Est, la situation est souvent perçue par les demandeurs comme transitoire. Si dans les pays de l'Est certaines politiques concernant les migrations qualifiées sont mises en place, il n'en est pas de même au Sud, où le discours reste la fermeture dissuasive des frontières. Par ailleurs, les pays de l'OCDE ont pris un certain nombre d'initiatives pour promouvoir la mobilité des chercheurs d'Europe centrale et de l'Est afin de développer leur potentiel scientifique, tout en empêchant l'exode des cerveaux.
L'effondrement de l'empire soviétique et l'ouverture des frontières provoquent en Russie, depuis la fin des années 80, une vague migratoire qui recouvre une fuite des cerveaux dont témoignent toutes les données disponibles. Préoccupante parce qu'elle prive la Russie des éléments les plus dynamiques de la société, la mobilité des élites pourrait bien constituer pour celle-ci une chance historique car elle lui permet d'établir des liens privilégiés avec le monde extérieur, en particulier avec les pays industrialisés, liens qui facilitent la mise en oeuvre des réformes et de la réintégration dans la communauté internationale. La mobilité aura d'autant plus d'effets que les pays occidentaux sauront la favoriser et la dynamiser et que la Russie saura utiliser les connaissances acquises à l'étranger par les migrants lorsque ceux-ci reviendront.
Les phénomènes migratoires à l'échelle mondiale présentent une grande complexité et ne peuvent se réduire à des échanges Sud-Nord ou Est-Ouest. Ils relèvent de multiples logiques - économique, politique, culturelle, identitaire - et nécessitent le recours à plusieurs modèles d'analyse.
Présentation des activités actuelles d'information de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) visant à maîtriser les menaces posées par le flux migratoire actuel et potentiel en provenance de l'Europe de l'Est, et évaluation des avantages et de désavantages de ces activités par rapport à ce dilemme en Europe.
Le Conseil Economique et Social a adopté un avis sur les relations internationales entre la France et l'Europe Centrale et l'Europe Orientale : analyse de la situation économique des pays de l'est, relations est-ouest, renforcement de l'industrie française dans cette région.
Etude réalisée à partir d'une recherche récente, dont son objectif était d'apporter un éclairage sur les conditions de vie des Tsiganes originaires des Pays de l'Est demandeurs d'asile à leur entrée sur le territoire français. Bien que circonscrite à quelques lieux d'arrivée ou de séjour en France, la situation décrite aurait une portée plus générale et affecterait l'ensemble des groupes réfugiés sur d'autres parties du territoire. Un des intérêts de l'étude est de constater l'articulation entre courant migratoire et réalités communautaires. Malgré la diversité des situations et de groupes, elle met en évidence l'importance des réseaux sociaux de parenté et la forte mobilité sociale de la famille. Elle montre également le rôle joué par les services sociaux d'aide et d'assistance dans la localisation des familles.