Ce document de travail est une version remaniée et allégée du rapport remis à la CNAF en 2011. Notre projet proposait d'analyser l'impact de la taille de la fratrie sur le devenir scolaire d'une sous-population spécifique, celle des « enfants d'immigrés » (soit les personnes nées d'un ou deux parents immigrés). Il s'est appuyé sur l'exploitation des données issues de l'enquête Trajectoires et Origines (Ined-INSEE, 2008) et des opérations complémentaires qui lui sont liées (enquête Jeunes et post-enquête qualitative).
Quel sens les jeunes haïtiens donnent-ils à l'école ? Quel doit être le rôle de l'école pour l'intégration de ces jeunes dans la société ? C'est sur ces questions que s'ouvre une longue enquête dans la région parisienne. En passant par les ZEP, la télévision et son influence, la démission des enseignants et des parents, l'auteur veut montrer la détresse de ces minorités ethniques mais aussi la volonté de fer de certains d'entre eux pour en sortir.
A partir de l'expérience de mixité sociale vécue par des enfants gitans sédentaires ou en migration (Perpignan, Toulouse, Barcelone) et des enfants marocains de familles ayant récemment immigré en France, l'auteur cherche à identifier les processus de déscolarisation de ces enfants dans des contextes communautaires où l'école ne peut leur assurer seule la transmission des compétences culturelles et sociales requises dans la société française pour acquérir l'autonomie adulte et citoyenne.
Comparaison internationale de la façon dont l'influence de l'origine sociale s'exerce sur les performances en compréhension de l'écrit à travers diverses variables, certaines externe au système scolaire, d'autres internes.
Plutôt que de s'arrêter, comme le font de nombreux ouvrages, aux " pannes de l'ascenseur social ", l'auteur préfère souligner la réussite scolaire des enfants issus de l'immigration. Dans une première partie il analyse les raisons de ce succès, pour ensuite, les confronter au témoignage de trois de ces miraculés.
Dans cette recherche, une attention particulière est donnée aux enfants de milieu populaire. Pourquoi parmi ces enfants, certains réussissent à l'école alors que beaucoup d'auteurs veulent remettre en cause ce fait à travers les théories de la reproduction et du handicap socio-culturel ? Quel doit être le rôle de l'école pour l'intégration des jeunes dans la société ? Pourquoi faut-il beaucoup plus pour les faire réussir ? Quel sens les jeunes donnent-ils à l'école ?; C'est sur un certain nombre de questions que s'ouvre notre enquête dans la région parisienne où nous avons rencontré des familles qui viennent dans le cadre de regroupement familial et celles qui sont nées en France.; Finalement, dans cette recherche, nous avons voulu présenter une vue d'ensemble du système scolaire français à travers la communauté haïtienne en Ile de France. (Extrait du résumé de l'auteur)
Si d'un côté la question de l'environnement socioculturel et de la réussite scolaire est à recadrer dans le contexte plus général de la crise de la société française depuis les années 70, qui est aussi pour partie celle de l'institution scolaire, de l'autre l'échec et la réussite scolaire sont des notions en débat.; Dans cet article, l'auteur analyse la démocratisation et la prise en compte des problèmes liés à cette question à l'échelle locale, l'émergence du partenariat qui passe par la création d'une dynamique associant l'ensemble des acteurs concernés, le dépassement des malentendus et de la méconnaissance mutuelle, trois pistes pour créer une dynamique articulant environnement socioculturel et réussite scolaire.
Par rapport aux Noirs et aux Hispaniques, les Asiatiques en général et les Chinois en particulier montrent des niveaux élevés d'intégration résidentielle et de réussite scolaire et professionnelle.
La situation politique au Sri-Lanka a transformé la France en terre d'asile pour les Tamouls. Leur installation s'y traduit le plus souvent par une disqualification sociale et professionnelle. Défenseurs d'une culture ethnonationale et soucieux d'une « bonne éducation » pour leurs enfants, ils investissent fortement, malgré certaines incompréhensions quant au fonctionnement de l'école, dans la réussite scolaire de leurs enfants.
On se trouve aujourd'hui devant une situation pour le moins paradoxale, dans laquelle la nécessité d'une politique de discrimination positive en faveur des zones et des établissements scolaires où les conditions d'enseignement et d'apprentissage sont considérées comme les plus difficiles, ne semble plus guère contestée dans le paysage éducatif et le débat politique français (ce qui était loin d'aller de soi dans les années 1970-1980), alors même que la spécificité et l'efficacité d'une telle politique paraissent de plus en plus incertaines". (Extrait de la présentation)
Le mythe d'Ascagne (fils d'Enée) symbolise la continuité/discontinuité socioculturelle d'une deuxième génération italienne bien intégrée scolairement et socialement en Suisse. Etude des ressources psychosociales mobilisées : défi de la précarité, de la réussite scolaire, de la stigmatisation, de l'ambivalence des sentiments d'appartenance.
Sur la base d'une enquête réalisée entre 1993 et 1998 dans deux collèges d'une zone d'éducation prioritaire de la région bordelaise impliquant 120 élèves issus de l'immigration répartis équitablement entre Turcs, Africains et Maghrébins, cet article analyse les représentations et les positionnements scolaires des enfants de migrants au collège ainsi que la spécificité de cette réalité. Les entretiens ont permis de distinguer trois ensembles relativement homogènes : le premier est constitué par des élèves qui se situent dans la moyenne, le second regroupe les très bons élèves et le troisième les élèves en échec scolaire. Le niveau scolaire semble donc une variable à mettre en relation avec des représentations (de l'école, des enseignants, de stratégie...) et des positionnements scolaires différents.
Après l'analyse des éléments recueillis, il est apparu que l'investissement scolaire était lié à la conjonction de plusieurs facteurs : ces jeunes sont inscrits dans une lignée familiale leur donnant le sentiment d'avoir une place légitime. Les relations et les interactions entre les jeunes et leurs parents ainsi que l'implication de ces derniers dans le projet scolaire leur ont davantage permis de construire des repères et d'avoir une capacité à se projeter dans l'avenir ; par ailleurs si ces jeunes se comportent en acteurs face à
Enquête sur les relations école-parents à partir de deux dispositifs d'accompagnement scolaire, activité péri-scolaire et école ouverte dans une logique de participation sociale des habitants à leur quartier. L'analyse des discours parentaux relatifs à l'éducation de leurs enfants révèle un fort investissement vis-à-vis de la réussite scolaire et paradoxalement un désintérêt ou une insatisfaction récurrente pour l'établissement scolaire. Quant aux dispositifs péri-scolaires, leur usage par ces derniers varie en fonction de représentations de l'appartenance de l'association support au quartier et des pratiques de proximité qu'ils ont de leur environnement. A l'inverse, les dispositifs d'accueil des élèves pendant les vacances touchent ceux qui se distancient des services de proximité. Cette logique d'usage dans les banlieues stigmatisées procède d'une attitude de classement et de visibilisation des prestations scolaires qui interroge le rôle joué par deux dispositifs complémentaires et leur recours selon la manière dont ils seront inscrits localement.
Ce qui se passe dans les ZEP pourrait bien être un formidable révélateur pour l'exercice futur de la profession enseignante. Il se pourrait bien que les ZEP annoncent au système éducatif à la fois le mal dont il souffre et le remède qui le sauvera. La lumière pourrait apparaître là où on ne l'attendait pas. Il se passe quelque chose dans les banlieues. Devant la difficulté évidente et quelquefois le danger, les enseignants n'ont-ils pas inventé un cocktail aussi simple que révolutionnaire et dont les ingrédients sont familiers. Travail en équipe, projets collectifs, autorité du chef d'établissement, mise en oeuvre des nouvelles technologies, relations suivies et sincères avec les parents, évaluation des pratiques, échanges d'expériences. Plusieurs contributions à ce dossier.