La ségrégation sexuelle des emplois protège-t-elle les femmes en temps de crise ? Ou, au contraire, les femmes sont-elles considérées comme une traditionnelle armée industrielle de réserve, les plus vulnérables à la récession? À partir de l'exemple de l'emploi dans l'industrie maquiladora d'exportation au Mexique pendant la crise mondiale 2008-2009, l'article discute cette question de l'impact de la crise économique sur l'emploi des femmes dans un marché du travail inséré dans la globalisation. Les données mobilisées sont celles de l'enquête nationale d'emploi réalisée pour tous les trimestres de 2007 à 2010 qui permet une analyse fine de l'emploi des hommes et des femmes dans quatre secteurs principaux de l'industrie d'exportation.
Histoire de la présence marocaine en Espagne, qui s'est surtout beaucoup accrue au milieu des années quatre-vingt. C'est la première communauté étrangère en Espagne. Les marocains, pour la plupart, et depuis l'instauration du régime des visas en 1991, entrent clandestinement et voient leur situation se régulariser par la suite. De plus en plus de femmes marocaines émigrent, montrant par là leur volonté de s'affirmer, mais aussi la gravité de la situation économique au pays.
Le retour est la fin des exils, même si l'on sait qu'il ne touche qu'une minorité des populations exilés. Pour les Chiliens, le retour représentait à la fois un droit et un devoir. En réponse à cette dialectique droit vs devoirs, les mouvements de retour n'attendirent pas la fin du régime militaire pour s'amorcer et se développer, créant une situation unique où un pays recevait ses exilés en même temps qu'il en éjectait d'autres. Afin de faire face à ces retours, considérés la plupart du temps comme difficiles, se mit en place une infrastructure fondée sur un réseau associatif. Après la restauration de la démocratie, l'action de ces associations fut intégrée dans le programme officiel mis en oeuvre par le gouvernement chilien pour favoriser l'accueil des retornados.
Les déplacements forcés et réinstallations de populations consécutifs à des programmes de développement ont atteint une ampleur et une fréquence telles qu'ils sont reconnus comme des phénomènes universels et nécessitent des solutions régies par des politiques spécialisées. L'auteur identifie les tendances générales révélées par le vaste corpus de données empiriques en matière de réinstallation, pour ensuite esquisser un modèle théorique de déplacement et de reconstruction. Ce modèle tire avantage des toutes dernières recherches en matière de réinstallation et propose un large cadre théorique pour diagnostiquer et anticiper les risques d'appauvrissement. L'auteur souligne que la reconstruction et l'amélioration des moyens d'existence des personnes déplacées exigent une lutte pour renverser les risques de paupérisation au moyen de stratégies soutenues par un financement adéquat. Enfin, il critique les approches qui négligent la reconstruction et les limites propres à l'analyse des coûts et avantages.
L'émigration, source vitale du revenu national et soupape de sûreté de l'Egypte, menacée de tarissement. L'auteur dresse un tableau de la situation économique égyptienne ainsi que du marché du travail (1993-1996) et montre les conséquences désastreuses des expulsions de Lybie et de la récession des emplois dans les pays du Golfe, en se référant aux statistiques disponibles. La réduction des transferts de fond et la réinsertion économique des migrants de retour sont deux des problèmes suscités par la fin de l'ère de l'émigration salutaire.
Cet article tente d'apporter une réponse à la question du développement de la migration économique à l'échelle internationale pour la période 1970-1990, en se référant au taux d'immigrés - par rapport à la population totale des pays - et au volume des transferts de fonds réalisés par les migrants - par rapport au produit national brut. Il conclut à l'accroissement de la migration économique dans les dernières décennies du 20ème siècle et du nombre de pays à la fois importateurs et exportateurs de main-d'oeuvre.
Après avoir défini le concept ethnie, identité nationale et intégration et ses corollaires dans le contexte français, l'auteur analyse la situation des franco maghrébins. Selon lui, deux forces contradictoires sont à l'oeuvre. La première est l'intégration des individus et le rejet de l'ethnocentrisme, consensus français s'il en est, mis en pratique par les instruments de politique sociale : la Direction de la Population et des Migrations (DPM), le Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles (FAS), le Conseil National pour l'Intégration des Populations Immigrées (CNIPI), l'Institut du Monde Arabe (IMA), le Conseil de Réflexion sur l'Islam en France (CORIF). La seconde force serait un obstacle à l'intégration en favorisant le regroupement ethnique et serait due à la récession économique, au racisme, à certaines actions publiques, à l'influence étrangère et à l'Islam.
Cette étude des migrations asiatiques vers les pays du Golfe Arabo-Persique entre 1973-1983 est replacée dans le cadre général de l'immigration dans les pays arabes exportateurs de pétrole. Après l'historique des migrations, accompagnée de données statistiques, par nationalité (Pakistanais, Philippins, Coréens), l'auteur analyse les causes des migrations et fait le point de la situation après la récession économique de 1981.
L'impact des chefs d'entreprise, juifs, réfugiés aux Pays-Bas sur l'économie nationale entre 1930-1940, période de récession économique. Analyse des causes des migrations (en relation avec le nazisme allemand), évaluation de leur activité économique (ampleur du phénomène, type d'entreprise, secteur concerné, création d'emploi, etc.), réaction politique et législation du gouvernement hollandais (développement de l'antisémitisme, situation économique intérieure, structure des prises de décision politique) débouchant sur la restriction des entreprises et commerces tenus par des étrangers.
Analyse des conséquences de la crise pétrolière dans les pays du Golfe Arabo-Persique sur les migrations inter-arabes, basée sur les données statistiques disponibles : la récession qui s'installe depuis 1982 entraînera-t-elle un reflux migratoire. Après avoir présenté les caractéristiques des mouvements migratoires et des migrants arabes et asiatiques (1973-1985) au Moyen-Orient, l'auteur étudie l'«expérience post-pétrolière» du Koweït s'interrogeant sur la propension des migrants à retourner chez eux ou à se fixer au Koweït. Retenant cette dernière hypothèse il examine les facteurs d'intégration à la société d'accueil : l'emploi, la nationalité, le mariage mixte, la cohabitation étrangers-nationaux.
Réflexion sur les conséquences de la récession économique et du chômage sur la lutte pour l'égalité des chances face à l'emploi au Royaume-Uni. Les auteurs s'interrogent sur l'aggration des inégalités raciales sur le marché du travail en relation avec les conditions économiques. Ils situent leur réflexion sur le développement des politiques d'égalité des chances dans les contextes politique, juridique et économique des pays industrialisés, considérant la migration de main-d'oeuvre comme le pilier de l'industrialisation et de l'accumulation capitaliste.
Les conséquences des migrations sur l'organisation sociale des pays d'immigration : analyse générale privilégiant cependant l'Europe occidentale et l'Allemagne RF. et prenant en compte l'impact de la récession économique de 1973 sur les migrations et la situation socio-économique des pays d'accueil. Les diverses vagues migratoires entre 1955-1986. Les différentes formes d'impact des migrations sur les structures sociales : le logement, l'enseignement général et celui des langues des migrants, le marché du travail, les femmes migrantes, l'intégration sociale, la sécurité sociale, les réfugiés et les clandestins.
La situation et les perspectives d'avenir des enfants de migrants ou de minorités, examinés dans le contexte de la récession économique et des politiques conservatives des pays d'Europe Occidentale et des Etats-Unis. Analyse des niveaux d'instruction et des conditions d'accès au marché du travail destinés à la seconde génération, à travers la législation sur l'éducation, le chômage, l'accès aux formations techniques et enfin à travers les mesures adoptées à partir de 1960 et début 1970 pour renforcer l'identité culturelle. Ce texte s'articule autour du débat sur le rôle des immigrés dans l'évolution du contexte socio-économique tel qu'il apparaît dans diverses études, celles, entre autres, réalisées par les organisations internationales.
La récession économique installée en Nouvelle Zélande depuis 1974 et son impact sur l'interaction entre migrations internationales et marché du travail. Le rôle du marché du travail dans la politique migratoire entre 1970-1985. La stratification des emplois et les tensions raciales entre les Européens de souche, les Maoris, les émigrés des Iles du Pacifique Mélanésiens, Polynésiens.
Ce document étudie la répartition du flux migratoire au sein de l'Europe, les problèmes d'emploi chez les migrants dans des pays touchés par la récession économique, le niveau de qualification de ces travailleurs et leur répartition par secteur d'activités.