L'écoute est un des moyens pour comprendre le vécu et les souffrances des immigrés. L'auteur confronte son expérience de terrain en tant que psychologue aux théories psychanalytiques pour qualifier ce mal être de l'exil.
À partir d'une vignette clinique concernant un cas d'enfant issu de la migration tunisienne, l'auteur s'interroge et théorise à propos de la santé mentale de son patient. La lecture de cet article fait apparaître " pourquoi il est nécessaire mais pas suffisant de prendre en compte la culture, . quand le faire et surtout comment l'utiliser dans le cadre de la cure, sans tout ramener à cette seule dimension, fut-elle polymorphe".
L'auteur prend comme base de sa recherche le cas clinique de l'une de ses patientes afin de montrer que la maladie du corps actualise avec acuité les blessures de l'exil intérieur, tout en mettant en récurrence les affres psychiques dues à la migration.
L'ouvrage traite de la souffrance identitaire dans la rencontre avec la différence culturelle. Une première partie situe la question de l'identité et de la différence. Une seconde partie traite les apports de la cure psychanalytique dans le traitement des psychopathologies liées à la différence culturelle. La troisième partie est consacrée à l'apport spécifique des dispositifs psychanalytiques du groupe.
La pathologie mentale du migrant est une pathologie d'acquisition, une pathologie de l'exil. Les conditions de vie déterminées par des facteurs psychologiques, économiques et sociaux des travailleurs émigrés sont fragilisantes. Chez les personnalités déjà perturbées dans le pays d'origine, les difficultés du changement de milieu, agissent comme facteurs déclanchant les pathologie mentales. L'auteur étudie ce problème en prenant l'exemple significatif pour lui de patients guadeloupéens et martiniquais.
Quelle est la place du père pour la réalisation du féminin chez la femme ? Telle est la question posée par l'auteur qui, au travers du personnage de Shéhérazade du conte des "Mille et une nuits" et le cas d'une patiente maghrébine immigrée en France, analyse la relation que la femme entretient à son père, au père symbolique dans un espace circonscrit par la référence à l'islam.
Dans les prises en charges cliniques, comment aborder les patients d'origine étrangère ? Comment établir la communication ? Comment repérer la place réelle du symbolique du malade dans sa famille ou sa communauté ? Comment aborder la famille du patient ? Que penser de telle ou telle symptomatologie supposée ou réellement rencontrée chez les parents migrants, en situation d'exil ou chez leurs enfants ? Quelle importance prennent les pratiques rituelles traditionnelles dans les croyances des patients et de leurs familles ? Autant de questions que des praticiens se posent dans cet ouvrage qui vise, d'autre part, à questionner les disciplines concernées par la situation mentale dans les situations interculturelles quant à leurs fondements épistémologiques, leurs systèmes conceptuels, les méthodes et les techniques.
L'approche comparative des situations cliniques en psychopathologie semble inexistante. L'auteur, au travers de l'expérience du Centre neuropsychiatrique de Cantho au Vietnam, réfléchit sur l'efficacité et l'apport de la médecine "traditionnelle" en lien avec ceux de la médecine "occidentale" et de la psychopathologie transculturelle.
Dans le cadre du travail clinique, comment accueillir et faire évoluer une demande formulée par un consultant immigré, par sa famille ou par son entourage ? L'article avance la nécessité d'une distinction entre les questions singulières et personnelles des patients et celles relevant des représentations et expressions culturelles.
Les situations d'acculturation peuvent être éclairées par l'approche psychopathologique qui est à même d'identifier les identités et équilibres interculturels. L'auteur, psychanalyste à Alger, évoque les cas de ses patients migrants ruraux et installés depuis de longue date en milieu urbain.
Toutes les transplantations de population sont génératrices de traumatismes psychologiques et, par suite, de manifestations psychiatriques. Schématiquement, les troubles psychiques observés sont toujours les mêmes. Ils peuvent être classés en pathologies d'apport, d'adaptation et d'acquisition.
Un certain type de travail thérapeutique institutionnalisé dans le cadre d'une organisation sectorielle conduit à porter un regard différent sur les émergences pathologiques individuelles et collectives. Au-delà des affrontements entre tradition et modernité, c'est l'occasion d'une approche anthropologique des phénomènes, qui passe par des histoires de lieux et d'hommes, où les causes intimes des souffrances personnelles et familiales se recoupent à des échelles plus vastes, avec des souffrances collectives. Des situations traumatiques se relancent et orientent réciproquement les processus défensifs.
Les travaux actuels sur la psychopathologie de la petite enfance sont essentiellement axés sur l'étude du développement des interactions entre le bébé et sa mère. Des études récentes montrent l'importance du rôle du père dans les relations enfants-parents dans la transmission de la tradition. L'auteur évalue la fonction des représentations culturelles dans l'établissement des interactions précoces entre le bébé et ses partenaires, y compris leurs dysfonctionnements. Pour modifier des interactions dysharmonieuses parents-enfants en situation migratoire, il est nécessaire d'agir d'abord sur celles qui existent entre les parents et leur système culturel d'appartenance.
Cette étude transversale examine l'effet de l'immigration et du stress d'acculturation sur la santé mentale d'immigrants libanais à Montréal. Le modèle orthogonal d'identification culturelle a été employé pour déterminer si le style d'acculturation adopté par les immigrants a un effet sur la santé mentale ou le stress d'acculturation. Les résultats ne démontrent aucune différence significative entre le taux de détresse psychologique des immigrants libanais et celui de la population québécoise. Parmi les indices de stress, seuls les problèmes d'adaptation permettent de prédire la détresse psychologique. De plus, les styles d'acculturation n'ont pas d'impact significatif sur la détresse psychologique ni sur les indices du stress d'acculturation, à l'exception de la discrimination perçue.
A partir d'un questionnaire soumis à 80 femmes philippines installées en Italie lors d'une enquête qui s'est déroulée en 1991, cet article traite, de la psychopathologie à laquelle sont confrontés les immigrés en terme de crise d'identité due au déracinement et dans la perspective du changement de leur identité. Les résultats du questionnaire montrent que les Philippins sont, de toutes les communautés étrangères vivant en Italie, ceux qui ont le moins de difficultés à s'adapter, mais le coût de cette opération est élevé en terme de souffrance psychologique qui débouche sur des pathologies physiologiques.