Climatique, économique, politique, thérapeutique : le réfugié est l'une des principales figures de notre siècle. Or, les Etats présupposent que la majorité des demandeurs d'asile mentent pour obtenir la qualité de réfugiés. Ils exigent des preuves, qui ne peuvent passer que par le témoignage. Mais comment témoigner quand on ne parle pas la même langue ? Qu'implique le fait de se remémorer dans l'urgence une série d'événements traumatiques ? ... (extrait de la quatrième de couverture).
Etude de sans-papiers en Belgique et l'implication active de certains dans des actions collectives - en l'occurrence, des occupations d'églises à Bruxelles - qui contribue à leur permettre de maintenir une identité positive et donc une estime de soi satisfaisante...
Fruit de l'étude de 4 générations du territoire liègeois de 1935 à 1990, cette analyse détaille la perte de l'identité individuelle par la perte des forces économiques et du travail. L'impact des actions de l'AIGS (Association Interrégionale de Guidance et de Santé) pour renforcer cette identité personnelle et diminuer les troubles psychiatriques est notamment évaluée.
Conflits armés, génocides, pauvreté, changement climatique...: le nombre de réfugiés augmente, et, avec lui, celui des demandeurs d'asile. Ces derniers doivent, dans l'urgence, prouver qu'ils ont subi des dommages, des violences, des persécutions..., ce qui engendre d'autres conséquences psychiques. Issu d'une thèse de doctorat, cet ouvrage trace les grandes lignes d'une clinique de l'asile.
« Qu'en est-il de ces sujets qui taisent, dont le corps et les actes parlent à leur insu ? » C'est effectivement de ces sujets qui taisent et dont le corps et les actes parlent à leur insu dont il s'agit dans cet ouvrage.
Après avoir défini la rumeur, l'auteur analyse dans un premier temps les contenus des rumeurs, le contexte social dans lequel elles émergent, leur contrôle, la construction de la réalité sociale qui en découle,puis, dans un deuxième temps, sa fonction sociale : rationaliser les croyances sociales, accentuer la cohésion du groupe, expliquer l'inexplicable, se valoriser socialement.; Les rumeurs font partie des croyances irrationnelles qui mettent en évidence le paradoxe du fonctionnement psychologique des individus et du cadre social qui structure leurs interactions.
Parce qu'on ne peut pas aborder les questions de représentation de soi et de ce que l'on donne à voir sans parler du poids de l'histoire commune entre la France et le Cambodge, la première partie de l'article est consacrée aux caractéristiques culturelles et historiques du Cambodge, tandis que la seconde partie porte sur l'héritage du protectorat sur l'élaboration de l'image de soi qui se construit en miroir avec le regard de l'Autre. Les Cambodgiens vivant leur différence au quotidien, l'auteur explore dans la denière partie les modalités et les domaines dans lesquels cette différence s'exprime.
L'objectif de cette étude est de vérifier le rôle de la migration dans l'établissement du lien entre traumatisme et somatisation, si elle est déclencheur du traumatisme ou au contraire son révélateur.
Fortement stigmatisés et instrumentalisés politiquement, les jeunes issus de l'immigration sont au coeur du débat social en France. C'est dans ce contexte conflictuel que ces adolescents essaient de construire leur identité.Après avoir défini le concept d'identité, l'auteur analyse les différentes stratégies identitaires reconnues par les psychologues comme étant propre aux migrants. Or, si l'adoption de telle ou telle stratégie identitaire pèse sur le jeune migrant, l'attitude de la société d'accueil est également déterminante dans la mise en place du processus de construction identitaire.
En prenant les Français et les Finlandais issus du milieu universitaire comme exemple, cet article se propose d'abord d'examiner ce qui peut rassembler des amis "interculturels", c'est-à-dire, ce qui peut pousser deux êtres culturellement différents à se rencontrer et à tisser des liens. L'auteur tente ensuite d'expliquer les éventuels obstacles à cette amitié interculturelle et l'importance de la préparation à la confrontation avec ces obstacles. Enfin, il propose une approche qui pourrait aider l'individu "mobile" à constituer une boite à outils théoriques pour éviter chocs et impasses.
Depuis la publication des écrits de Gordon Allport, en 1954, le préjugé est considéré comme une perception sociale à l'égard des individus appartenant à des groupes déterminés. Dans cet article, l'auteur analyse les théories sur le préjugé qui considèrent les processus cognitifs activés que l'individu porteur de préjugés met en action, puis les théories quiconsidèrent les diverses situations sociales dans lesquelles se forge la discrimination, et finalement les théories socio-constructionnistes qui se réfèrent au contexte social dans son ensemble.
« Le voyage, dit le Petit Robert, est le déplacement d'une personne qui se rend en un lieu assez éloigné ». Le GI américain envoyé en Irak serait-il alors un voyageur ? Car au fond, qu'est-ce que voyager ? Dans une conception occidentale moderne héritée des congés payés, on serait tenté de séparer le tourisme de toute autre forme de voyage. Selon cette conception, le voyage volontaire a comme motivation le « dépaysement », il est consommation de pays et de l'autre. Ni la guerre, ni la maladie ni le travail ne le provoquent, seul le guide l'imaginaire du touriste.Mais voyager ne procède-t-il pas d'abord du rêve et d'un projet, voire d'un désir d'aventure, puis d'une transformation par la rencontre d'un ailleurs, d'un hors-soi ? Ainsi, voyager c'est vivre, comme pour les nomades, ce peut être l'engagement d'un projet humanitaire ou spirituel. Même si, comme pour Sindbad le Marin, il n'est que le départ d'une entreprise commerciale, il peut susciter étonnement, intérêt devant des contrées inattendues mais extraordinaires. Le rêve est aussi à l'origine de bien des migrations, pas toutes certes : la guerre, la violence, les contraintes économiques font aussi de ces périples un déracinement douloureux. (Présentation des auteurs)
Dans ce numéro, sont regroupées les interventions de professionnels de la santé et de travailleurs sociaux présentées lors du premier colloque européen organisé par le Centre Françoise Minkowska sous l'égide de l'Association Françoise et Eugène Minkowski (Paris). Ont été exposés successivement politiques de santé mentale, accès aux soins, et pratiques cliniques transculturelles auprès de migrants et de réfugiés dans différents pays d'Europe.
Sur la base d'une recherche menée sur 100 émigrés portugais de retour au Portugal comparée à 100 émigrés en vacances dans ce même pays et ayant l'intention d'y rentrer définitivement à court ou à moyen terme, cette étude analyse les attitudes (satisfaction/insatisfaction) ainsi que le stress perçu et les différentes stratégies que le migrant met en oeuvre pour faire face au stress et s'adapter, s'intégrer de nouveau dans son pays.