Fruit de l'étude de 4 générations du territoire liègeois de 1935 à 1990, cette analyse détaille la perte de l'identité individuelle par la perte des forces économiques et du travail. L'impact des actions de l'AIGS (Association Interrégionale de Guidance et de Santé) pour renforcer cette identité personnelle et diminuer les troubles psychiatriques est notamment évaluée.
Incompréhension par les travailleurs immigrants victimes de lésions professionnelles de leurs difficultés d'accéder à l'indemnisation.; Une clinique sociale des jeunesses en Algérie.; Vieillissement et fins de vie. Vivre vieux et vivre mieux dans la migration.
Après trois décennies d'immigration turque en Europe et soixante-quinze ans de modernité kémaliste, la famille turque en migration se devrait d'être conforme au modèle de la famille nucléaire occidentale. Ainsi, les mariages arrangés, la séparation des sexes et la forte patrilinéarité ne seraient plus que de «mauvais souvenirs». Pourtant, si l'on examine aujourd'hui comment s'élabore le champ de la parenté en situation migratoire, la surprise est totale. Les modèles anciens hérités des tribus nomades turques perdurent. La rupture radicale avec les ordres anciens ne semble pas être de mise. Tout se passe comme si se produisait un retour des schèmes traditionnels réactivés par la situation migratoire. Cet article se propose donc d'étudier dans le cadre de la parenté, quels vont être les repères dominants en migration. (Résumé de la revue)
L'auteur pose cette hypothèse que l'errance, comme impossibilité à voyager, peut être la manifestation résiduelle d'un voyage migratoire qui n'aurait pas trouvé son terme. Le matériel utilisé est la clinique des migrants. L'analyse utilise l'analogie de la migration avec un rite, divisé en plusieurs étapes : séparation, latence, agrégation. Elle repose également sur les notions psychanalytiques de deuil et de dette.
« Le voyage, dit le Petit Robert, est le déplacement d'une personne qui se rend en un lieu assez éloigné ». Le GI américain envoyé en Irak serait-il alors un voyageur ? Car au fond, qu'est-ce que voyager ? Dans une conception occidentale moderne héritée des congés payés, on serait tenté de séparer le tourisme de toute autre forme de voyage. Selon cette conception, le voyage volontaire a comme motivation le « dépaysement », il est consommation de pays et de l'autre. Ni la guerre, ni la maladie ni le travail ne le provoquent, seul le guide l'imaginaire du touriste.Mais voyager ne procède-t-il pas d'abord du rêve et d'un projet, voire d'un désir d'aventure, puis d'une transformation par la rencontre d'un ailleurs, d'un hors-soi ? Ainsi, voyager c'est vivre, comme pour les nomades, ce peut être l'engagement d'un projet humanitaire ou spirituel. Même si, comme pour Sindbad le Marin, il n'est que le départ d'une entreprise commerciale, il peut susciter étonnement, intérêt devant des contrées inattendues mais extraordinaires. Le rêve est aussi à l'origine de bien des migrations, pas toutes certes : la guerre, la violence, les contraintes économiques font aussi de ces périples un déracinement douloureux. (Présentation des auteurs)
Ce livre, fait de documents humains, est né de rencontres à la consultation de psychiatrie transculturelle dans le service de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, de l'hôpital Avicenne. Avicenne est un hôpital universitaire de l'assistance publique de Paris, créé au temps de l'Algérie française, inauguré en 1935, il s'appelait alors l'hôpital "Franco-Musulman". Il a adopté le nom d'Avicenne, en arabe Ibn Sinâ, l'un des grands personnages du monde musulman, à la fois, médecin, philosophe, poète et musicien. Des thérapeutes de cet hôpital, des expérimentés, des plus jeunes, des femmes et des hommes d'origines culturelles et linguistiques multiples, racontent ici le parcours qui les a amené à la consultation transculturelle.
L'auteure, psychologue des actions interculturelles, interroge des psychiatres sur la prise en charge spécifique des patients d'autres cultures et notamment maghrébins ( la majorité des patients étant originaires du Maghreb).
Dans ce numéro, sont regroupées les interventions de professionnels de la santé et de travailleurs sociaux présentées lors du premier colloque européen organisé par le Centre Françoise Minkowska sous l'égide de l'Association Françoise et Eugène Minkowski (Paris). Ont été exposés successivement politiques de santé mentale, accès aux soins, et pratiques cliniques transculturelles auprès de migrants et de réfugiés dans différents pays d'Europe.
Qui aura le droit de mettre en oeuvre une psychothérapie ? Pourquoi et comment réglementer de telles pratiques ? Psychanalystes, psychologues, psychiatres, psychothérapeutes ... tous les "psys", quelle que soit leur formation, s'interrogent. Et le public cherche légitimement des garanties avant d'entreprendre un travail sur soi. (Résumé de la revue)
L'auteur soulève le problème de la prise en charge de patients turcs dans le cadre de consultations interculturelles et met en évidence certaines difficultés rencontrées à travers deux études de cas et se questionne sur cette prise en charge.
L'écoute est un des moyens pour comprendre le vécu et les souffrances des immigrés. L'auteur confronte son expérience de terrain en tant que psychologue aux théories psychanalytiques pour qualifier ce mal être de l'exil.
La psychologie interculturelle examine les processus psychologiques dans leur contexte culturel. Elle permet de prendre du recul par rapport à une psychologie ethnocentrique, élaborée uniquement dans un contexte occidental. Le potentiel d'application dans le milieu scolaire mérite d'être développé de façon plus explicite, en prenant en compte d'une part le développement cognitif, d'autre part les relations intergroupes et la communication interculturelle, enfin les psychologies sociale, scolaire et clinique.
Etude de la problématique de l'ethnicité et de l'altérié à partir d'une observation prolongée dans un Point Accueil Jeunes crée par un inter secteur de psychiatrie infanto-juvénile pour remédier à la "souffrance des adolescents".
Pour nombre de praticiens occidentaux, les mouvements migratoires provoquent des risques pour la santé mentale des migrants, ce qui a entraîné la création de laboratoires de psychologie interculturelle dans différentes universités. Mais l'auteur s'insurge contre les pratiques de certains psychologues qu'il assimile à des pratiques de marabouts.