Quels sont les changements majeurs qui ont touché la famille au cours de ces dernières décennies ? Quelles forment adoptent les souffrances familiales ? Les thérapies psychanalytiques de couple et de famille visent à empêcher une transmission de souffrances non-dites et non-élaborées et un travail d'individuation. (Résumé de la revue)
Engagés au quotidien auprès des personnes en difficulté, les intervenants sociaux s'interrogent sur leur place, leur éthique et les modalités de leurs interventions. En quoi la théorie freudienne peut-elle indiquer à l'éducateur les voies possibles d'une compréhension plus proche de la démarche d'un sujet? (Résumé de la revue)
Qui aura le droit de mettre en oeuvre une psychothérapie ? Pourquoi et comment réglementer de telles pratiques ? Psychanalystes, psychologues, psychiatres, psychothérapeutes ... tous les "psys", quelle que soit leur formation, s'interrogent. Et le public cherche légitimement des garanties avant d'entreprendre un travail sur soi. (Résumé de la revue)
Cet article, écrit par un praticien qui travaille en institution est marqué par une inquiétude devant le retour de l'ethnicisation de question de santé publique et il s'interroge ainsi à propos de la demande d'ethnicisation des situations concrètes chez les travailleurs sociaux, chez les psychiatres, chez certains juges. Il tente de situer, en amont, les lignes forces des controverses, qui ne manquent guère. Elles sont d'un caractère pratique et éthique, mais renvoient aussi à des plans méthodologiques, aspect souvent mal entrevu qui sera souligné pour conclure. (Résumé de l'auteur)
L'auteur, psychologue clinicienne, tente une interprétation chez les Indiens réunionnais de culture hindoue de la fonction symbolique des rites, rites de passage, de conjuration et de guérison. Elle étudie la représentation culturelle du corps et du psychisme, les relations entre la mère et le bébé, la famille et l'enfant. La notion hindouiste de "sacrifice de soi" est à la base de ces pratiques rituelles et c'est par le corps et ses rituels que s'effectue la transmission culturelle
La figure de l'étranger est à la fois haïe et désirée, qu'elle renvoie à la différence culturelle ou à la folie. La « servitude volontaire » (La Boétie), la « banalité du mal » (Hannah Arendt) s'expriment dans toutes les sociétés pour marquer et exclure la différence dans la soumission à l'ordre. Cela impose une réflexion étayée sur l'approche psychanalytique, quant aux enjeux politiques d'une pensée de l'altérité et des conditions de la démocratie. Les pouvoirs qui tendent à englober la « science » cherchent à maîtriser l'altérité.Cette dérive concerne la psychiatrie, les pratiques psychothérapeutiques qui ne prennent pas en compte la diversité des approches et risquent de maintenir le sujet comme objet passif étranger à lui-même. Si l'autre devient un interlocuteur privilégié, reconnu dans son cadre culturel, alors la reconnaissance de l'étrangeté constitutive nous rapprocherait d'une expérience humaine caractérisée par la pluralité. (Présentation de l'éditeur)
Réflexion sur les pratiques de la psychiatrie qui ne prennent pas en compte la diversité des approches ni les différences culturelles
Dans une société soumise à des changements nombreux , le nom et le prénom sont des pivots qui permettent au sujet d'être reconnu dans sa singularité par rapport à sa filiation. La mise au jour des différentes appartenances et la distinction entre les différentes filiations nécessite une grande exactitude dans la manière dont on raconte les généalogies. Selon l'auteur, il importe que les descendants puissent déceler le "fil rouge" qui fonde les appartenances (mais pas forcément les affinités) pour que les repères des sujets soient clairs.
L'ouvrage traite de la souffrance identitaire dans la rencontre avec la différence culturelle. Une première partie situe la question de l'identité et de la différence. Une seconde partie traite les apports de la cure psychanalytique dans le traitement des psychopathologies liées à la différence culturelle. La troisième partie est consacrée à l'apport spécifique des dispositifs psychanalytiques du groupe.
Aussi vieille que le monde, la question de l'identité n'a pas cessé d'intriguer philosophes et savants. Le « Connais-toi toi-même » de Socrate n'interroge-t-il pas la reformulation du monde ? En ce temps-là, l'introspection était aussi une pédagogie et une thérapeutique. Etudiée à l'aune de plusieurs disciplines complémentaires, la question de l'identité est ici un objet de science : psychologie et psychanalyse, anthropologie et science politique. Enfin, l'identité offre une dimension de partage. La plupart des groupements humains - bandes d'adolescents, groupes ethniques, concitoyens, immigrés, etc. - sont reliés entre eux par ce qui fait sens, à savoir l'identité.
La pathologie mentale du migrant est une pathologie d'acquisition, une pathologie de l'exil. Les conditions de vie déterminées par des facteurs psychologiques, économiques et sociaux des travailleurs émigrés sont fragilisantes. Chez les personnalités déjà perturbées dans le pays d'origine, les difficultés du changement de milieu, agissent comme facteurs déclanchant les pathologie mentales. L'auteur étudie ce problème en prenant l'exemple significatif pour lui de patients guadeloupéens et martiniquais.
Dans un échange épistolaire avec un ami, autour de la question "qu'est-ce qu'être juif?", l'auteur, d'origine sépharade, dessine les contours d'une judéité du XXIe siècle et le portrait du juif du prochain millénaire. Les lettres sont organisées autour de quatre thèmes : approches contemporaines de la judéité (approches rabbinique, raciste, sartrienne), composantes (objectives et subjectives) contemporaines de la judéité, profil possible du "nouveau juif".
Déchiffrant les rites alimentaires juifs à la lumière de la psychanalyse et des travaux de Freud et de Lacan, l'auteur émet l'hypothèse que l'acte originel, qui détermine l'intégration de l'individu dans le groupe, est un acte de dévoration particulier, puisqu'il s'agit de manger le Livre - constitutif de l'identification religieuse. Cette approche témoigne aussi du rôle primordial de la "halakha", branche de la littérature juive traitant des prescriptions relatives au rituel religieux, à la législation sociale, aux relations de l'individu aux autres.
L'auteur tente de réfléchir sur le sens fondateur se manifestant dans l'acte de transmission; transmission d'un nom, d'une culture, de valeurs. Selon lui, si l'acte de transmission n'a pas lieu peuvent se produire alors des ruptures et des conflits entraînant la mort imaginaire ou réelle d'un individu ou d'une collectivité. Il propose de réfléchir à une véritable éthique de la transmission; transmission non du pareil mais du différent.