Cet ouvrage a pour but de comprendre pourquoi de jeunes filles nigérianes viennent se prostituer en France. Il décrit le contexte historique, les modes de contraintes, le poids de la famille et des pratiques de sorcellerie et s'interroge sur les réponses que le droit pourrait apporter, au niveau français et européen, pour les protéger et mettre fin à de telles pratiques.

Pour certaines femmes en provenance de la Chine, la sexualité devient une véritable ressource migratoire, lorsqu'elles ne trouvent pas de travail sur Paris. Cet article se propose de discuter des stratégies à disposition de ces femmes pour mener à bien leur projet migratoire.

Le commerce sexuel s'est transformé en raison, d'une part, de l'expansion de ce marché et , d'autre part, de la diversification des formes de prostitution, des types de pratiques et de leurs lieux d'exécution. L'expansion de la prostitution est liée notamment aux échanges via internet, à la possibilité d'accéder facilement à des lieux du tourisme sexuel et également à l'émergence des femmes immigrées dans les circuits de la plupart des pays d'Europe du sexe...

La chute du bloc communiste a profondément modifié le paysage migratoire en Europe. Si la prolifération de la mobilité constatée depuis 1989 au sein et au départ de l'Europe post-communiste reflète pour certains la liberté de mouvement, chez beaucoup d'autres en quête d'une vie meilleure, cette même stratégie de mobilité peut mener à des situations de dépendance accrue vis-à-vis des passeurs ou d'enfermement forcé. Dans ce texte l'accent est mis sur la traite des femmes dans les Balkans. Après avoir analysé le contexte favorable au départ et à l'arrivée de ces femmes, l'auteur étudie l'ampleur du phénomène et son fonctionnement, puis elle se centre sur le rôle des passeurs et des trafiquants, et, finalement, sur les victimes. Exclues des flux migratoires réguliers, elles sont les premiers proies de l'"assistance" des réseaux criminels et autres.

Les études féministes sur la traite des femmes pour l'industrie du sexe ont, pour la plupart, concerné les conditions de vie et le travail des femmes "trafiquées" lorsqu'elles arrivent dans le pays de destination. Jusqu'à aujourd'hui, le débat féministe sur la traite s'apparente aux anciens débats sur la prostitution, mettant l'accent sur des thèmes comme la violence contre les femmes et le travail sexuel. L'article propose de détourner l'attention toujours trop centrée sur les conditions de travail pour la diriger vers l'examen de la phase de recrutement et du transport liés à cette traite. Mon étude, - fondée sur des récits biographiques de femmes "trafiquées" d'Europe de l'Est vers l'Italie pour travailler dans la prostitution -, met en évidence des catégories de migrations illégales, de frontières et de criminalité liées à la traite. Ainsi, on interroge les effets des politiques frontalières de la nouvelle Europe et son dispositif légal et matériel concernant la traite. De plus, celle-ci est théorisée dans le contexte de l'élargissement de l'Europe. Mon étude soutient que des études féministes bien informées politiquement et théoriquement devraient d'abord interroger la conceptualisation courante de la traite avant de faire le lien avec l'étude des victimes du crime organisé. Elles devraient aussi se pencher sur l'étude des implications du régime frontalier de Schengen et des politiques de visa sur la traite des femmes. Cette étude suggère que le fait de privilégier la dichotomie entre victime et criminel a pour conséquence une trop grande simplification théorique des débats. Elle propose plutôt de mettre l'accent sur une perspective migratoire qui aide à élargir et à approfondir le cadre analytique du phénomène.(résumé de la revue)

Alors que l'immigration africaine en France est transformée par l'importance accrue de femmes migrantes relativement jeunes, diplômées et célibataires, les conditions légales d'entrée et de séjour déviennent sélectives et empêchent la venue des plus précaires d'entre-elles qui sont amenées à contourner ces restrictions.; En France, cette nouvelle présence féminine redynamise le marché matrimonial et sexuel. Reposant sur l'approche biographique, l'auteur analyse le marché africain du quartier de Noailles, à Marseille : bien qu'il ne s'agit pas d'envisager le marché sexuel en termes de promotion ou de soumission, mais plutôt de mettre en avant les facteurs qui peuvent infléchir les trajectoires des femmes aux différentes étapes de leurs parcours, cet article examine la répulsion des formes de violences, l'antagonisme des "femmes libres" et des "femmes placées", la relation conjugale comme support des itinéraires migratoires et commerciaux, l'activité indépendante et les contraintes salariales et sexuelles des employées.

Dans les flux migratoires qui sillonnent l'espace méditerranéen aujourd'hui, les femmes ont pris une place grandissante, la mobilité individuelle des femmes maghrébines étant un phénomène relativement récent qui remonte à la fin des années 80.; Les quelques figures types exposées ici, issues d'une recherche en cours sur les mobilités des femmes maghrébines et les processus d'individuation liés à la circulation et à la migration, ont pour but de présenter la diversité des formes de mobilité et des modalités d'insertion économique et concernent le mirage des pays arabes, la forteresse européenne, la domesticité comme niche économique féminine, la prostitution, le "bizness".

Etude menée sur deux ans dans quatre pays par des chercheures en sciences humaines impliquées sur les sujets genre, migration, féminisme et travail du sexe. Elle traite de la question du trafic des femmes à des fins d'exploitation sexuelle dans le cadre des migrations internationales.

Brochure de conseils destinées aux femmes migrantes qui doivent faire face aux violences notamment aux sevices sexuels.

La loi de mars 2003 a introduit la sanction des personnes prostituées pour "racolage passif". Elle autorise aussi la police à menacer d'expulsion les étrangères pour les contraindre à dénoncer leurs proxénètes. L'auteur décrit les effets pervers d'une telle mesure et le rôle de l'association lyonnaise Cabiria

Cet ouvrage a pour but d'expliquer ce que fut réellement la violence sexuelle coloniale et comment, entre 1830 et 1962, dans l'ensemble du Maghreb comme en métropole, l'imaginaire coloniale a pris forme.