Cette bibliographie commentée propose en quelque sorte un état des lieux de la recherche sur le logement et l'habitat en France.
Le dédoublement de la résidence, saultiplication, est un fait encore mal connu et pourtant bien réel. L'ubiquité résidentielle n'est ni un fait marginal, ni une affaire de nantis. Elle rassemble ouvriers , provinciaux expatriés, travailleurs migrants autour d'une même pratique, analysée dans cet ouvrage.
Cette étude de l'accès à la propriété du logement vise à cerner les modes d'insertion des immigrés dans le système de stratification israélien et la part des disparités ethniques dans la richesse. La relation entre immigration et propriété chez trois groupes juifs (nord-africain, asiatique, européen) est examinée à partir des statistiques de 1986-87 en s'attachant aux processus sociaux, démographiques, politiques qui déterminent les inégalités ethniques, à l'incidence du moment de la migration et des types de résidence. Les résultats sont considérés aussi dans leur dimension socio-économique et dans leur perpétuation.
Les trajectoires résidentielles des immigrés vers l'accession à la propriété sont un double signe d'abandon du projet de retour et de stabilisation dans la société d'immigration. Le nombre des familles étrangères concernées est en constante augmentation. Malgré obstacles et risques, cette promotion résidentielle réalise un rêve d'ascension sociale. Sortir des cités dont l'image est dévalorisée garantit une meilleure chance pour l'avenir des enfants.
Quelles sont les tendances des migrations résidentielles mises en oeuvre dans l'agglomération dunkerquoise ? La mobilité a-t-elle été ralentie du fait de la chute de la construction neuve observée dans les statistiques ? En appliquant à cette mobilité résidentielle vers le parc locatif social l'approche structurale des réseaux sociaux, les auteurs tentent de mettre en lumière les processus ségrégatifs à l'oeuvre dans un marché local du logement. Les migrations organisent un système d'échange intra-urbain liant les communes selon des relations interdépendantes. Dans ce système d'échange, observe-t-on des disparités communales concernant l'accueil de certaines catégories de familles telles que les familles nombreuses dont le chef de ménage est une femme ? Cet article traite ensuite de la partition territoriale engendrée par les migrations intercommunales. Enfin, les notions de parc protégé ouvert, sans issue, isolé fondent la construction d'une typologie des parcs sociaux communaux.
Le regroupement familial et l'installation des immigrés d'Afrique subsaharienne en France a eu lieu essentiellement à la fin des années 70 et pendant les années 80. Après avoir défini le cadre de l'analyse à travers le contexte historique et social (l'arrière plan africain, l'immigration africaine en France, les familles africaines dans le contexte migratoire), l'auteur resitue les initiatives des migrants africains en tant qu'acteurs sociaux en France (état des lieux et enjeux de l'inclusion des familles africaines dans la société française : ségrégation résidentielle et la particularité francilienne, les types d'habitat), en accordant une place importante à une approche territorialisée, sans considérer les communautés africaines comme des microcosmes autonomes : il s'agit de comprendre comment ces communautés émergent, se transforment et interviennent dans les relations interethniques locales.
Cette étude porte sur les trajectoires résidentielles depuis le pays d'origine de trois groupes qui accèdent à la propriété en France : Portugais, Turcs, Africains de l'ouest. L'auteur s'est attaché à montrer comment l'accession intervenait dans l'itinéraire résidentiel familial, à quoi elle répondait et quelles variables pouvaient caractériser les trajectoires de chacun de ces groupes. Dégageant la part de contraintes dans la recherche d'un logement, celles des pressions sociales s'exerçant à l'encontre des minorités ethniques, l'auteur a voulu mettre en relief les dynamiques de l'immigration dans la lutte entre la précarité du logement, celle des projets de sédentarisation. Enfin, elle tente de comprendre à travers entretiens et suivis des familles, comment se localisent successivement ces populations dans une situation de mobilité résidentielle.
Cette étude est consacrée aux causes et modalités récentes des regroupements résidentiels de populations d'origine étrangère. A partir de l'exemple d'un habitat en copropriétés (sur trois sites), l'étude montre comment le fonctionnement du marché du logement et les pratiques de gestion d'un habitat dévalorisé, laissent de moins en moins de place aux filières et stratégies communautaires, de type classique, d'accès au logement.
Synthèse d'une étude consacré aux causes et modalités récentes des regroupements résidentiels de populations d'origine étrangère. A partir de l'exemple d'un habitat en copropriétés (sur trois sites), il est montré comment le fonctionnement du marché du logement et les pratiques de gestion d'un habitat défavorisé, laissent de moins en moins de place aux filières et stratégies communautairesde type classique, d'accès au logement.
Si l'on étudie le logement des étrangers en France (Alsace), on s'aperçoit qu'ils sont sur-représentés dans le parc locatif et les grands ensembles. Toutefois, les Turcs ont développé des stratégies résidentielles spécifiques dans l'accès à la propriété. Dans le Bas-Rhin, 58 d'entre eux sont propriétaires de maisons anciennes qu'ils achètent en mauvais état. Ce qui les distingue des Maghrébins majoritaires dans le logement social et des Portugais qui eux préfèrent restaurer des pavillons.
En France (Aquitaine, Gironde) on assiste à une diminution de la population étrangère, résidant en milieu rural. Il s'agit surtout de salariés agricoles marocains, implantés dans les sites viticoles. 24 d'entre eux occupent un logement à titre gratuit et 52 accédent au parc locatif privé mais dans les deux cas, il s'agit d'un habitat insalubre où l'inconfort est souvent la règle. Par contre, 57 des ménages espagnols et 36 des ménages portugais accèdent à la propriété.
La double propriété de certains migrants portugais en Europe mobilise un vaste chantier familial et communautaire qui heurte souvent les usages tant du pays d'accueil que du pays d'origine. La double résidence permet de résister à l'angoisse du déracinement et élargit les chances d'intégration des descendants.
Dans un contexte où l'immigration en France devient moins temporaire, les migrants congolais font de leur parcours résidentiel un élément fort de la réussite sociale. Entre le retour au pays et l'accession heureuse à la propriété, après un passage dans le logement social, se déploient de multiples stratégies au succès variable.
Qu'est ce qui incite certaines familles algériennes immigrées en France à y construire leur maison individuelle. Les descendants français de naissance, sont animés de la même volonté de s'établir dans leur société. Ceux-ci apportent les ressources morales et financières nécessaires au projet d'accession à la propriété. De nouveaux liens entre générations et entre pays s'instaurent alors.