L'auteur cherche à découvrir la réalité sociale qui sous-tend les jugements de marginalité, d'asocialité ou d'inadaptation communément émis à l'encontre des milieux prolétarisés.
Une étude, menée auprès de familles immigrées marocaines appartenant originellement aux catégories des paysans, des « dépaysannés », des commerçants et des sous-prolétaires, souligne l'influence du statut des parents sur les trajectoires des jeunes.
Sur la base de 33 interviews ethnographiques mixtes réalisés auprès des femmes immigrées grecques au Canada (Ontario), cet article présente l'approche théorique et les données d'un projet qui examine les relations du genre, de l'ethnie et de la classe sociale dans l'expérience de la vie quotidienne pendant le processus migratoire de quatre groupes de générations de ces femmes, et ce, de leur point de vue.
L'histoire du mouvement ouvrier en France, à partir du XIXème siècle, renvoie à un cadre de revendications nationales. La fraction du prolétariat constituée par les travailleurs migrants au sein de la classe ouvrière est vécue sur un mode concurrentiel et contradictoire. Le nationalisme et l'idéologie assimilationniste qui imprègne l'action du syndicalisme ouvrier en témoigne. Depuis 1968, on assiste à une autonomisation des mouvements issus de l'immigration au sein de mouvements sociaux qui se recomposent en raison de la crise économique, de l'urbanisation et de la territorialisation des conflits sociaux.
Cet ouvrage traite de la citoyenneté en tant qu'outil particulièrement fécond pour l'analyse et la compréhension des problèmes de notre temps. Il débouche sur l'élargissement du concept : citoyenneté pour solutionner les questions qui ne peuvent l'être dans le cadre de ses aspects classiques (civil, politique, social). L'accent est mis sur les notions de droits et de devoirs liés à la citoyenneté, d'inclusion et d'exclusion des citoyens de «seconde classe», sur l'étude de l'internationalisation de la citoyenneté, de ses dimensions écologiques et culturelle.
L'auteur examine les causes du fossé qui sépare les objectifs et résultats de la politique d'immigration aux Etats-Unis, ainsi que les causes de l'indifférence du gouvernement à l'égard de ce fossé. Il étudie la situation migratoire dans les pays industrialisés, les politiques de contrôle des flux d'entrée, les causes du recours à la main-d'oeuvre étrangère. Après avoir décrit l'expérience américaine, et plus particulièrement le cas de la Californie, caractérisée par un fort taux de clandestins (Hispaniques, Asiatiques), il fait état du débat entre partisans d'une plus sévère restriction des migrations et partisans d'une plus grande admission d'immigrés. Il se fait, quant à lui, le défenseur des politiques de lutte contre l'immigration clandestine, intégration des étrangers installés afin d'éviter la formation d'un nouveau sous-prolétariat.
Forme spécifique de pauvreté : «Nouvelle» pauvreté. Nouvelle classe sociale où les plus bas revenus sont fortement concentrés. La thèse de William Julius Wilson sur le sous-prolétariat urbain a été mise en cause d'un double point de vue. Pour les uns, ces populations forment bien une catégorie sociale à part, tant par l'habitat que par la discrimination dont les jeunes hommes en particulier font l'objet sur le marché de l'emploi; mais sa composition interne en fait un regroupement social hétérogène par l'origine ethnique, par le revenu et par l'absence de modèle de rôle et d'institutions culturelles stables. Pour les autres critiques, les comportements démographiques, économiques et politiques observés dans ce sous-prolétariat ne lui sont pas spécifiques. On ne peut donc conclure, comme le fait Wilson, à la formation d'une nouvelle classe, a fortiori à la constitution des pauvres comme une classe sociale. L'urban underclass n'en reste pas moins une forme particulière de pauvreté parce qu'elle entraîne une double exclusion sociale.
La banlieue est le nouveau territoire de l'exclusion sociale. La population des cités forme un sous-prolétariat où se concentre la pauvreté. Ce sont les inégalités sociales qui créent le ghetto. Une nouvelle politique sociale doit prendre en compte la dimension territoriale et la demande de représentation politique des habitants qui passe par la construction d'une citoyenneté à redéfinir.
La violence endémique des relations police-immigrés au Royaume-Uni (Londres) : réflexion sur le contrôle social : des communautés ethniques et du sous-prolétariat. Analyse des causes des affrontements qui eurent lieu entre 1980-1988 et comparaison avec ceux de 1861-1871 opposant la police aux Noirs dans le premier cas, aux Irlandais dans le second. Rapprochement des caractéristiques (criminalité, classe sociale, représentations de l'opinion publique, racisme) de ces deux communautés vivant en ghetto ou dans des quartiers défavorisés.
Réflexion sur les liens qui unissent la migration maghrébine à la colonisation française, 1921-1987. L'émigration des Maghrébins est analysé en tant que produit d'un système colonial qui inclut les notions de surpopulation et d'accumulation primitive et qui constitue une méthode de mobilisation de la force de travail. La colonisation est examinée, selon son évolution dans l'histoire, comme système d'immigration d'abord, d'émigration ensuite. Les fonctions de l'émigration et du salariat migrant dans l'économie de la France entre 1946-1982, sont étudiées ainsi que la politique migratoire française. Enfin, sont appréhendées la main-d'oeuvre maghrébine dans la crise économique et la transformation de l'immigration, de phénomène conjoncturel en phénomène structurel.
Démystification de l'ethnicité en tant que déterminant unique du destin économique des minorités ethniques aux Etats-Unis. L'auteur explore les fondements historiques et structurels de l'ethnicité et les relations entre les facteurs ethniques et un spectre plus large de facteurs économiques, historiques, sociaux, politiques. Il applique cette approche à trois groupes de problèmes : 1) l'origine du pluralisme ethnique américain et la viabilité des identités ethniques; 2) le taux de mobilité sociale et de réussite économique des différents groupes ethniques; 3) le lien entre classes sociales et conflit racial ou ethnique. Outre les minorités blanches (Irlandais, Italiens, Polonais, Juifs etc...) entre 1830-1980, cette nouvelle édition traite des nouveaux migrants (Asiatiques, Caribéens, Hispaniques) et du sous-prolétariat noir.
Analyse de la situation du prolétariat blanc employé dans les plantations de canne à sucre de la Barbade entre 1670-1838 avant l'abolition de l'esclavage. Le mode de production et statut social des Blancs pauvres dans cette société esclavagiste : les causes de leur paupérisation et leur aliénation socio-économique. Comparaison avec la position des Noirs. Opinion de l'élite blanche relative au problème des Blancs pauvres sans propriété, leur conception de l'organisation sociale et des relations interethniques.