Histoire, dans une perspective sexuée, des politiques d'immigration et de naturalisation en France dans l'entre-deux-guerres, l'auteure s'attachant à analyser les représentations pratiques administratives ainsi que la singularité des parcours des travailleurs étrangers, à un niveau national et local.
Comment les étrangers demandant une protection au titre de l'asile se heurtent à mille mécanismes administratifs ou juridiques avant l'avoir la possibilité, pour certain d'entre eux seulement, de voir leur demande de protection réellement examinée par l'organisme habilité (l'OFPRA) à accorder le statut de réfugié
Enquête auprès des travailleurs du service public à Genève (Suisse) : ils racontent comment ils vivent l'Etat, leurs chefs ou leurs subordonnés. Ils racontent comment ils doivent réinsérer des chômeurs dans un marché du travail recomposé où la précarisation domine. Ils racontent comment ils assistent des requérants d'asile et des travailleurs immigrés clandestins.
Cet ouvrage est le troisième volume d'une série de travaux concernant les travailleurs du service public. Partant du constat que ces travailleurs du service public doivent appliquer les décisions de l'Etat tout en constatant les attaques faites au services public et aux plus précaires (chômeurs, étrangers ...), l' auteure tente d'apporter des réponses par le biais d'analyses et de définition de concepts-clés.
Ce dossier témoigne du décalage entre les principes de la loi et les pratiques souvent illégales des préfectures et des organismes en matière de droit d'asile ou de séjour des étrangers en France .
Ce guide a pour but d'informer les retraités étrangers sur les droits en vigueur en matière de retraite et sur les conditions et les démarches pour y accéder qui se révèlent plus complexes pour eux. La compréhension de textes s'avère difficile et ceux-ci diffèrent parfois selon la nation,alité des personnes concernées lorsque le retraité désire vivre une partie de l'année dans son pays d'origine
Cet article propose une analyse des rapports entre institutions publiques et personnes à travers les relations entre guichetiers d'un bureau de poste et habitants d'un quartier populaire de la région parisienne dans les années 2000. Il conclut sur l'évolution du statut des services publics vers une adaptation à l'économie de marché tandis que les pouvoirs publics se consacreront à l'aide aux plus démunis.
Ouvrage établi à partir d'enquêtes sur les juridictions du 35 bis de Paris de Bobigny et du tribunal administratif de Paris afin d'analyser les pratiques judiciaires concernant les étrangers en situation irrégulière.
Créé en 1952, l'OFPRA a géré l'accueil des réfugiés. A partir de 1984, les demandes d'asile politique commencent à être rejetées. L'augmentation du nombre de demandeurs d'asile - il double entre 1988 et 1989 pour atteindre plus de 60 000 personnes - oblige à réformer cet office, à accélérer les procédures et à augmenter le nombre des déboutés afin de réduire en amont le flux migratoire. Si l'on ajoute, aux difficultés de visa et de transport, le système de refoulement des pays d'Europe liés par les accords de Schengen, les exilés n'ont d'autre choix que de devenir clandestins pour séjourner en France. La loi de 1998 qui officialise l'asile territorial n'améliore qu'à la marge la pratique administrative bien éloignée désormais de l'esprit de la convention de Genève.
L'histoire de la politique d'immigration en France s'organise à partir de 1945 et d'un droit de l'immigration définie par l'ordonnance du 2 novembre qui réglemente l'entrée et le séjour des étrangers. Jusqu'en 1974, la politique migratoire vise à partir de ce cadre juridique à favoriser l'installation d'une main-d'oeuvre subordonnée aux titres de séjour et de travail et aux besoins des employeurs. De 1974 à 1998, la suspension du flux migratoire s'accompagne d'une stabilisation des immigrés et de leurs situations juridiques, en situation régulière, dans une perspective d'intégration et parallèlement des mesures d'éloignement ou de reconduite à la frontière pour les clandestins, cadre auquel s'ajoute une pratique administrative complexe, en fonction de catégories que tente de clarifier la politique engagée récemment et la loi du 11 mai 1998.
Etabli à partir d'une enquête réalisée auprès des préfectures, ce document dresse d'une part l'état des lieux de l'organisation de la cérémonie de remise des ampliations de décret de naturalisation et analyse, d'autre part, l'état des problèmes signalés.
Cartes d'identité, fiches d'état civil, relevés bancaires, etc., autant de papiers à porter sur soi : ils gouvernent nos rapports sociaux, dessinent une administration domestique et révèlent des pratiques quotidiennes. Pourvoyeurs d'identités, ces documents, qui répondent à une obligation généralisée de s'inscrire et conditionnent l'existence de l'individu dans une société d'ordre graphique, n'ont jamais fait l'objet d'une étude ou d'une réflexion sérieuse. Voici enfin une approche originale et inédite sur un sujet que l'on se contente, en général, de rabattre au rang des problèmes pratiques, sans en mesurer la véritable portée. Cet ouvrage conjugue le registre affectif et intime (notations personnelles de l'auteur dont l'époux est fils d'immigrés arméniens) et l'analyse de cette raison graphique qui, secrètement, nous conditionne et nous gouverne.
L'ordonnance du 2 novembre 1945 issue de la loi Debré du 24 avril 1997 illustre une réglementation qui nourrit l'illégalité et la précarité, ainsi en est-il des conjoints de Français. L'irrégularité est aussi le fait de pratiques administratives par l'application contestable des textes.
Au regard des règles juridiques qui président à la célébration du mariage des étrangers en France, rien n'autorise les "dérives" de certaines mairies ou de certains guichets de l'état civil qui somment les étrangers de justifier de la régularisation de leur séjour. Rien si ce n'est l'augmentation de pratiques administratives qui s'inscrivent "dans un contexte général de suspicion des étrangers devenus les boucs émissaires de notre société".
Enquête sur le dispositif d'accueil départemental, mis en place en 1991 et sur les compétences des bureaux d'accueil en France (Rhône-Alpes). Bien qu'elle conserve une spécificité, la professionnalisation des agents s'éloigne de la traditionnelle pratique administrative pour évoluer vers de la médiation. Cette fonction d'accompagnement des usagers complète l'action plus ou moins adaptée des services publics.