Le service national, naguère l'un des vecteurs de la socialisation des jeunes Français issus de l'immigration, au aujourd'hui cédé le pas au "rendez-vous citoyen". Cet article se propose de faire un retour sur la socialisation militaire des concrits franco-algériens et sur leurs perceptions de l'expérience militaire. Fondé sur une démarche réflexive, le travail mené questionne la problématique de cette socialisation à la lumière de la spécificité de cette population, mais également à l'aune du "capital scolaire" inégalement détenu par les conscrits. Pour ce faire, l'auteur analyse tour à tour l'institution militaire au regard des conscrits franco-algériens et leurs attentes à l'égard du service national qui vont d'une représentation instrumentale à des revendications difuses.
Typologie élaborée à partir d'une enquête menée en 1993 (après la réforme du Code de la nationalité) portant sur les processus d'identification nationale auprès d'hommes et de femmes (de 20 à 43 ans) binationaux ou Algériens. Montre les diverses manières d'envisager la nationalité française et d'être Français quand on est d'origine algérienne.
Constatant comme Habermas l'épuisement historique de l'Etat-nation essentiellement lié à l'autonomie du système économique et à la distance entre politique et société civile, l'auteur s'interroge sur la possibilité de bâtir à un niveau européen ce qui ne l'ai plus au niveau national.
Si l'auteur partage avec Habermas la conviction de la nécessité d'une dimension institutionnelle pour l'Europe, elle l'assortit de la nécessité d'un patriotisme civique fondé sur l'Histoire et les traditions partagées, une identité européenne ne pouvant se passer d'une forme "d'ethnicité".
Entretien avec le président de SOS Racisme portant sur le droit de vote des étrangers, la double nationalité, l'intégration politique, la torture en Algérie, les discriminations, l'organisation communautaire de la société française.
Partant du constat que la mondialisation des marchés (qui concerne aussi la circulation des populations) et l'extension des domaines qui échappent au contrôle des Etats affaiblissent le pouvoir de l'Etat-nation, l'auteur pose, au cours d'une conférence qui s'est tenue à Paris en décembre 2000, la nécessité d'une nouvelle forme politique adaptée qui pourrait être un Etat fédéral multinational doté d'une Constitution démocratique qui permettrait la construction d'une identité européenne. Cette intevention est suivie d'un débat (p. 32-38).
L'enquête conduite par la Fondazione Nord-Est en octobre 1999 en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne à partir d'entretiens téléphoniques réalisés auprès d'un échantillon représentatif de 5000 personnes constitué de ressortissants de ces cinq pays avait pour objectif d'évaluer le sentiment de peur ou de bienveillance éprouvé vis-à-vis des immigrés et la fermeture ou l'ouverture à l'égard de l'immigration au seuil du XXIe siècle. Cet article dresse la carte des attitudes adoptées vis-à-vis de la population immigrée dans les cinq pays concernés, y compris en ce qui concerne la citoyenneté et le droit de vote. Si le phénomène migratoire est un sujet de préoccupation pour plus de 25 des interviewés, plus de 70 déclarent faire entièrement confiance aux immigrés communautaires. Le thème de la citoyenneté conduit à examiner l'attitude des personnes interrogées face aux droits sociaux et aux droits politiques.
Aujourd'hui, la France et l'Allemagne ne sont plus des modèles d'intégration foncièrement opposés, voire antinomiques, comme on nous les a souvent présentés.
En partant du constat que l'Autriche est devenu un pays d'immigration, cet article analyse la question de l'asile en tant qu'un droit inaccessible, la politique migratoire et les migrations de travail, la législation en matière de séjour, la migration de main-d'oeuvre, l'attribution des prestations sociales, la participation politique des étrangers, l'acquisition de la nationalité autrichienne, la question de l'intégration et la double nationalité. L'auteur conclut que, en Autriche, on ne peut que constater l'absence d'une loi contre la discrimination.
Radicalement différente de la politique d'immigration, la politique de naturalisation est un produit de l'histoire de France, de sa conception de l'identité nationale et du droit de la nationalité qui mélange droit du sol, choix d'une terre et d'une nation et droit du sang par la filiation. Le socle juridique, établi par le code de 1945, spécifique aux Français a évolué paisiblement jusqu'en 1984 où il a commencé à faire l'objet de débats polémiques publiques jusqu'à aboutir à la réforme de la procédure d'acquisition de la nationalité en 1993 puis à son atténuation en 1998. Cette politique d'intégration nationale ouvre une réflexion sur la citoyenneté en Europe.
En Suède, le groupe des Denizens a obtenu le droit de vote aux élections locales mais sa participation politique décroît sensiblement. Si l'on accepte de concevoir une citoyenneté différenciée selon la durée de résidence des étrangers dans un pays, cette constatation oblige à réinterroger la réalité des droits politiques qui en découlent. De même, il faut se demander pourquoi ces citoyens résidents n'optent pas plus pour la naturalisation et si l'octroi d'une plurinationalité assorti du vote complet dans le pays de domicile ne serait pas un statut préférable.
L'ensemble des questionnements sur la capacité d'intégration "à la française" du début des années quatre-vingt a conduit en 1993 au vote de la loi Méhaignerie. Dans ce travail, l'auteur s'est efforcé de montrer que si les migrations obligent à des recompositions identitaires, les identités nationales doivent être appréhendées comme des processus nés de dynamiques historiques, de rapports de force et de sens, en relation aux conditions économiques, politiques et sociales. Ces processus favorisent la production de catégories où se conjuguent des aspects juridiques, territoriaux, linguistiques ainsi que la mémoire réinventée dans le sens d'un imaginaire national. Ce texte rend compte d'une enquête de terrain sur l'imaginaire national d'hommes et de femmes issus de l'immigration algérienne en France. L'auteur a abordé les conduites et les interactions des sujets en relation au contexte social et familial - fait de négociations et de compromis tout particulièrement au sujet des projets matrimoniaux, des pratiques religieuses et langagières, du respect des interdits alimentaires et de leur transmission.
Le service national, naguère l'un des vecteurs de la socialisation des jeunes Français issus de l'immigration, au aujourd'hui cédé le pas au "rendez-vous citoyen". Cet article se propose de faire un retour sur la socialisation militaire des concrits franco-algériens et sur leurs perceptions de l'expérience militaire. Fondé sur une démarche réflexive, le travail mené questionne la problématique de cette socialisation à la lumière de la spécificité de cette population, mais également à l'aune du "capital scolaire" inégalement détenu par les conscrits. Pour ce faire, l'auteur analyse tour à tour l'institution militaire au regard des conscrits franco-algériens et leurs attentes à l'égard du service national qui vont d'une représentation instrumentale à des revendications diffuses.