L'auteure s'interroge sur les usages des catégorisations raciales. Selon elle, un usage descriptif de la notion de race pourrait constituer un outil puissant de lutte contre le racisme. La philosophie se doit de proposer un cadre théorique permettant de penser le statut constuit du concept de race.
Rédigés au cours des 25 dernières années, ces textes sur la politique, la loi, la liberté, la démocratie, la violence sont abordés sous différents angles : approche anthropologique, analyse socio-économique, réflexion philosophique. Leur unité réside dans le sentiment qu'il existe une puissance irréductible de désordre, de barbarie, de mort, symbolisée par la déesse grecque : Méduse.
Analyse philosophique de l'altérité et de la discrimination. Entravement du regard, la discrimination est la matérialisation, la révélation d'un positionnement égoïste de l'existence, d'une incapacité de "voir" authentiquement l'Autre, et de lui reconnaître ce devoir d'assistance et de solidarité prescrit par toute éthique humaniste. Fruit d'une cristallisation réductrice, d'une stéréotypisation de l'image de l'Autre, la discrimination est l'intolérance de l'altérité. Or, il incombe à la société, et en premier lieu à l'institution scolaire, de véhiculer les valeurs humanistes et citoyennes qui doivent régler le vivre ensemble.
Après avoir retracé l'histoire conceptuelle et politique de l'idée de progrès âgée d'environ 400 ans et analysé les principales théorisations dont elle a fait l'objet chez les philosophes modernes, l'auteur se livre ici à un examen critique contemporain : que subsiste-t-il en effet de cette idée dans le néoprogressisme et l'antiprogressisme contemporains, dans les positions des libéraux et des altermondialistes, dans les discours des hommes politiques, des intellectuels et des journalistes en France ? Le livre se termine sur les usages du progrès dans les sciences et les techniques (utopies des doctrines et pratiques eugéniques du XIXe siècle) et dans les théories politiques dont sont issues les démocraties et les régimes totalitaires du XXe siècle.
En hommage à Pierre Hassner, penseur de la violence et de la paix, ce livre rassemble quelques uns de ceux qui l'accompagnent ou le suivent dans sa réflexion sur les relations internationales. Les thèmes abordés dans l'ouvrage - violence, guerre et paix, nationalisme, démocratie, quête de l'identité et de l'universel, place de l'individu dans les relations internationales - proposent au lecteur une clé de lecture pour comprendre le XXIe siècle, et une clé de relecture du XXe siècle, à l'appui des grands philosophes, de Machiavel à Kant. (4e de couverture)
L'auteur aborde la figure du paria en la mettant en miroir avec la notion de sans-Etat distincte de celle d'apatride, dans l'oeuvre de H.Arendt.
L'auteur tente de construire un sujet qui puisse relever le défi des multiples appartenances (nationale, culturelle, sociale...) auxquelles est exposé l'homme moderne.
Les hommes, pensait Kant, sont à la fois poussés à s'associer et enclins à s'isoler. Cette contradiction explique leur occupation de l'espace dans le temps : concentrations de populations, circulation de migrants et, entre les deux, constructions de labyrinthes. Cette géométrie sociale est représentée ici dans ses fondements, dans ses représentations et dans ses objets. L'ouvrage est un manifeste pour les sciences sociales que l'on dit en crise au moment où elles n'auront jamais été aussi efficaces contre les préjugés qui alimentent nos craintes, sur le risque d'invasion ou pour l'existence d'une population de souche. (Présentation de l'éditeur)
Analyse théorique et pratique du concept des Droits de l'homme dans ses profondeurs et ses implications historiques, géopolitique, sociologiques et culturelles. Selon l'auteur, seules une remise en cause géopolitique et une refonte conceptuelle radicales permettraient de conjurer l'immense régression que traduit la banalité des catastrophes écologiques et humanitaires en cette fin de millénaire, et enfin de redonner partout aux droits humains un sens et un contenu réels, bref une authentique universalité.
Les sans-Etat sont une figure emblématique de notre époque. Forcés au déplacement par les rapports de domination économiques et politiques, ils hantent l'histoire et l'espace multinational. Considérés comme une figure-sujet philosophique et non comme une simple catégorie juridique, ils deviennent un fil rouge pour comprendre, inventer, humaniser la politique. Ils appellent un changement de perception et de lecture du mouvement des populations. Une redéfinition de la citoyenneté. A l'ère des humains jetables (populations déplacées, peuples sans Etat, exilés, sans-papiers, mais chômeurs de longue durée, etc.) cette réflexion est d'actualité.
Ce livre propose une philosophie de la laïcité. Il conjugue les approches de l'histoire, de la théologie et du droit. Au-delà des démarches simplement polémiques, il s'efforce d'éclairer les questions actuelles par une réflexion sur les fondements et la genèse de l'idéal laïc. Il en montre l'enjeu dans un monde où les motifs d'affrontement se cristallisent dans des identités exclusives, et où le moralisme tient trop souvent lieu de conscience.
Aussi vieille que le monde, la question de l'identité n'a pas cessé d'intriguer philosophes et savants. Le « Connais-toi toi-même » de Socrate n'interroge-t-il pas la reformulation du monde ? En ce temps-là, l'introspection était aussi une pédagogie et une thérapeutique. Etudiée à l'aune de plusieurs disciplines complémentaires, la question de l'identité est ici un objet de science : psychologie et psychanalyse, anthropologie et science politique. Enfin, l'identité offre une dimension de partage. La plupart des groupements humains - bandes d'adolescents, groupes ethniques, concitoyens, immigrés, etc. - sont reliés entre eux par ce qui fait sens, à savoir l'identité.