Les migrants vieillissent-ils comme tout le monde ? Ce dossier aborde l'entrée dans le grand âge des populations immigrées en France et en Europe. Les conditions de dépendance ou de survie, l'accès à un logement décent, aux soins et aux dispositifs publics de prise en charge soulignent la grande précarité de ceux qui n'existent plus comme force de travail. L'accompagnement des familles face à la maladie et la question de la mort et des lieux de sépulture mettent en évidence la diversité des rites funéraires et des rapports au pays d'origine et aux siens.
En Europe, l'immigration africaine est souvent perçue comme définitive. Qu'en est-il réellement ? Les migrants ne retournent-ils vraiment dans leur pays d'origine que lorsqu'ils y sont encouragés ou contraints par les pouvoirs publics ? À partir des données du programme de recherches Migration entre l'Afrique et l'Europe (MAFE), les auteurs analysent les facteurs de retour des migrants sénégalais et congolais qui ont migré en Europe.
Situé en Petite Kabylie, Timezrit entretient des liens très étroits avec Saint-Etienne au travers du vaste mouvement de migration de ses hommes, venus ici pour travailler à la mine. Issu d'une recherche menée ici et là-bas, ce livre de Catherine Gauthier leur donne la parole. A partir de leurs mots, il fait voir et ressentir leurs vies et les liens qu'ils entretiennent avec ces deux territoires...
Cet article mesure l'impact des envois de fonds des migrants à destination du Camerou sur la pauvreté et les inégalités de revenu, à l'aide des données de l'enquête nationale sur « L'impact des migrations Sud-Sud sur le développement au Cameroun » réalisée en 2012 par l'Institut de Formation et de Recherche Démographiques (IFORD).
L'héritage de l'exil chez les descendants d'exilés politiques chiliens est complexe. La "mémoire d'exil" perd progressivement son rôle central dans les trajectoires des nouvelles générations.
Cet article se centre sur les Jamaïcains qui ont formulé leur désir de rentrer en Afrique à leur gouvernement, en envoyant des lettres, des pétitions et en créant plusieurs organisations. L'auteure montre que le retour a joué un rôle particulier dans la naissance et le développement du mouvement rastafari jamaïcain, en catalysant leur critique sociale et politique...
Les sommes d'argent que les migrants envoient dans leur pays d'origine sont devenues, en l'espace de quelques années, l'objet de débats approfondis au niveau international. Les organisations internationales en ont fait un argument central dans leurs préconisations en matière de politiques migratoires et de développement. Cet article analyse la manière dont les organisations internationales perçoivent les transferts de fonds et construisent un agenda politique basé sur les conséquences supposées de ces transferts sur le développement.
Ce dossier contribue à une meilleure compréhension de la problématique de l'argent des migrations en questionnant des perspectives antérieures, en témoignant surtout de l'universalité du phénomène migratoire, loin des débats politico-médiatiques spécifiques aux pays d'immigration du Nord.
Issu d'une enquête de terrain de deux ans en Seine-Saint-Denis, cet ouvrage donne la parole à des migrants récemment arrivés et à des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le « travail de l'exil », d'épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d'une génération à l'autre, dans les quartiers populaires...(extrait de la quatrième de couverture).
Depuis la crise de 2008, la situation des résidents latino-américains s'est agravée avec une forte augmentation du chômage qui rend problématique leur intégration à la société nippone. Même les Japonais qui avaient émigré en Amérique latine dans les années 1970 n'ont trouvé en rentrant au Japon au milieu des années 1980 que des emplois précaires, de l'intérim et peu de possibilité d'organiser une ascension sociale.
En appui sur des terrains réalisés auprès de travailleurs migrants indonésiens, entre l'Indonésie, la Malaisie et Singapour, l'auteur propose d'aborder ces expériences dans une perspective sociologique. En montrant que les affects attachent les migrants à leurs lieux, il souligne que les considérer permet de saisir des parcours migratoires autrement difficiles à lire.
Deux universitaires, un sociologue et un politologue, ont décrypté le débat lancé par le gouvernement sur l'identité nationale auquel 120 000 citoyens ont répondu. Leur synthèse aboutit à un paysage constrasté de l'identité nationale.
Pratiques des migrants originaires d'aires géographiques et socio-culturelles variées (Asie, Afrique, Amérique) à l'occasion du décès d'un des leurs.