Les sciences sociales se sont penchées depuis bien longtemps sur les inégalités dites « sociales », mais que savons-nous à ce jour de l'influence de « l'origine » dans l'orientation et le parcours des élèves ?
Partant des hypothèses que les femmes et les jeunes filles d'origine immigrée ont du mal à trouver du travail en Lorraine, que l'emploi montre une forte concentration dans certains secteurs économiques et une fréquence de contrats précaires, l'objectif de cette recherche est de tenter de repérer les spécificités de l'orientation scolaire des jeunes filles d'origine immigrée en Lorraine.
Les désignations et les auto-définitions ethniques font partie de l'expérience scolaire de nombreux élèves français. L'auteur interroge la catégorie « élèves maghrébins » dans un contexte social marqué par la présence de groupes sociaux immigrés. Il s'appuie sur les travaux de Lagrée, Lew Fai et Dubet puis il montre que les expériences scolaires des élèves sont marqués par la stigmatisation, notamment lors de l'orientation.
Une enquête a cherché à identifier les représentations à l'oeuvre et leur impact lors de l'orientation scolaire et professionnelle de jeunes issus de l'immigration. Elle a été menée entre juillet 2002 et mars 2003. Ces représentations sont autant celles des jeunes et de leurs familles que des conseillers d'orientation. En tout, une centaine de personnes ont été interrogées : en région parisienne (pour les jeunes originaires de pays d'Afrique subsahélienne), dans l'agglomération marseillaise (pour les jeunes originaires des pays du Maghreb), en Alsace et en Lorraine (pour les jeunes d'origine turque).
Praticiens du milieu scolaire et chercheurs en sciences humaines ont dialogué pendant ce colloque et partagé leurs interrogations autour de cinq axes : les relations entre élèves en milieu ethnicisé ; les relations des enseignants aux familles, au quartier en milieu ethnicisé ; la fabrication des divisions en collège en milieu mixte d'un point de vue ethnique ; le rapport au corps et la mixité entre garçons et filles en milieu ethnicisé
Dans un monde en mutation rapide, le modèle français de l'école républicaine est de plus en plus confronté à des tensions et contradictions. Celles-ci créent un déficit de sens chez de nombreux acteurs de la communauté éducative. Ce déficit est source de malaise, de conflits et de critiques souvent injustifiées à l'égard du fonctionnement de l'école, dont il est vrai on attend toujours plus. Dans le même temps, les nouvelles attentes à l'égard de l'école et la persistance de l'échec scolaire n'autorisent pas un statu quo. Faut-il et comment repenser les missions de l'école et son organisation générale Le paradigme de notre école républicaine, relativement stable depuis un siècle, malgré d'importantes innovations, reste-t-il pertinent Faut-il refonder l'école, comme l'on a pu dire qu'il convenait de refonder l'Etat providence Existe-t-il une exception française De nombreuses contributions d'enseignants chercheurs et divers responsables de l'Education nationale présentent analyses et expériences.
Derrière ce titre en apparence provocateur, il ne s'agit pas de prétendre qu'il n'y aurait plus - ou qu'il n'y aura bientôt plus - d'étudiants étrangers dans les universités françaises, mais de montrer que la forme principale et traditionnelle des migrations étudiantes, disparaît progressivement pour faire place à des formes nouvelles. De 14 pour cent d'étudiants inscrits dans les universités, il y a une dizaine d'années, le pourcentage d'étudiants étrangers est tombé à 9 pour cent en 1993. Autrement dit, on observe le passage d'une immigration étudiante de masse à une migration d'élites canalisées.
Les recherches consacrées à l'école ont souligné jusqu'à nos jours le recours à des considérations ethniques qui pouvaient être examinées comme des formes de dérapage du modèle républicain et laïque sur lequel semble reposer cette institution. A partir d'une enquête menée dans un collège situé dans un quartier de Nice labellisé "sensible", l'auteur analyse différentes situations dans lesquelles les membres de l'équipe d'encadrement de la vie scolaire sont amenés à procéder à des catégorisations et à mobiliser des stéréotypes ethniques dans la volonté de maintenir le cadre de l'école républicaine dans le contexte de crise qui connote les banlieues. En faisant de l'ethnicité une ressource mobilisable pour rétablir un ordre scolaire menacé, ces acteurs ne contribuent pas moins à maintenir et à légitimer une définition non ethnique de l'école.
Dans les familles d'origine étrangère, la fratrie porte sur ses épaules la volonté de réussite scolaire de la famille, à travers l'institution scolaire. La fratrie s'organise selon différents modes : les aînés ouvrent la route aux cadets ; des clans se forment en fonction du sexe, de la classe d'âge. Mais, en termes de succès ou d'échec, chacun se retrouve seul face à l'institution scolaire.
Dossier consacré par la lettre de communication de l'Institut national d'étude du travail et d'orientation professionnelle (INETOP) à l'accueil des élèves étrangers à l'école : évaluation psychopédagogique (l'entretien, les connaissances scolaires, la maîtrise de la langue d'origine); évaluer les potentialités et pronostiquer l'adaptation scolaire (l'utilisation d'épreuves cognitives classiques, la mesure du potentiel d'apprentissage); l'exploration des intentions d'orientation. Des adresses utiles pour en savoir plus sur l'accueil des migrants complètent ce dossier.
L'auteur compare les scolarités des enfants français et des enfants d'immigrés. Les seconds rencontrent au collège des difficultés plus marquées que leurs condisciples : redoublements plus fréquents avant la quatrième, orientation moins souvent proposée en classe de seconde. Mais cette inégalité n'est pas due en propre au fait d'être étranger ou issu de l'immigration. Elle disparaît en effet et s'inverse même, si l'on compare des groupes d'élèves à caractéristiques sociales et familiales égales, c'est-à-dire souvent défavorables. Les attentes des familles à l'égard du système scolaire, plus fortes et plus ambitieuses chez les parents immigrés, expliquent ces différences.
A la rentrée scolaire 1996-1997, 336 600 élèves de nationalité étrangère sont scolarisés dans l'enseignement du second degré en France métropolitaine et représentent 6,1 des effectifs globaux. Les élèves marocains sont actuellement les plus nombreux, devant les Algériens et les Portugais qui constituaient les communautés les plus présentes jusqu'en 1990 dans le second degré. Les élèves étrangers se trouvent en filière professionnelle, mais les différences entre les parcours scolaires des étrangers et des Français se sont nettement réduites depuis quinze ans. La population scolaire étrangère est davantage représentée dans les académies d'Ile-de-France, de Corse et dans les académies frontalières de l'Est de la France.
Résultats d'une enquête sur la quasi-totalité des élèves primo-arrivants non francophones des Hauts-de-Seine, cette photographie de la situation du département s'organise en trois grands chapitres : 1) l'identification des élèves primo-arrivants selon le pays d'origine, le continent, le sexe et l'âge; 2) la scolarisation en France et dans le pays d'origine; 3) l'orientation et le devenir de ces élèves à l'issue d'une année de scolarisation en France. Parmi les conclusions de ce travail, on peut noter une extrême diversité des pays d'origine (donc pas de méthode FLE (français langue étrangère) uniformément applicable), le fait que la plupart des élèves surmontent leur handicap majeur (la langue) à l'issue d'une seule année de scolarisation, la nécessité de continuer à suivre 50 de ces élèves pour maintenir intactes les chances d'une intégration scolaire réussie.
Dans l'ensemble du secondaire 41 des élèves d'origine française déclarent compter un ami d'origine étrangère, et 9 seulement des élèves d'origine étrangère restent entre eux. Le brassage des origines est donc important. Mais l'orientation scolaire réduit les phénomènes de brassage. Les redoublements, et le passage au lycée viennent restreindre le nombre des amis et limiter la part de ceux qui sont d'origine étrangère.
Cet ouvrage s'intéresse au devenir des jeunes issus de l'immigration maghrébine. Dans une première partie, A. Nehas rappelle les éléments essentiels de la dynamique dans laquelle s'inscrivent ces jeunes en France. La deuxième partie envisage les stratégies sociales des jeunes développées en relation avec les enjeux scolaires. Enfin, une troisième partie rend compte d'une enquête menée auprès de 64 jeunes d'origine maghrébine, permettant de voir comment ils conçoivent leur vie.