Cet article s'intéresse aux Roms est-européens installés en banlieue parisienne et aux formes d'intervention institutionnelle (pouvoirs publics, ONG) à leur endroit. En analysant ce phénomène à différentes échelles (européenne et locale), l'auteure montre comment ce groupe, sédentaire à l'origine, est maintenu avec le concours de l'action des pouvoirs publics dans un nomadisme forcé, perpétuant et même renforçant ainsi sa marginalisation.
Alors que l'immigration irrégulière constitue une bonne partie de l'ensemble des migrations vers l'Europe et lorsqu'on sait que les sans-papiers sont exploités dans tous les pays membres de l'Union européenne, PICUM s'est engagé dans le respect des droits humains de toutes les personnes vivant en Europe. Le besoin de dénoncer cette violation des droits de l'homme a été à l'origine d'un rapport pour protéger les travailleurs migrants sans papiers dont la présente contribution donne un aperçu. L'auteur donne ici des exemples des méthodes employées par des ONG, des syndicats et des militants en Europe et aux Etats-Unis pour renforcer la position des travailleurs sans papiers et décrit dix types d'actions susceptibles d'être menées afin de protéger ces travailleurs suivies des recommandations d'ordre politique.
Lutter contre l'immigration clandestine est devenue une des obsessions majeures des Etats de l'Union européenne. Les camps d'enfermement d'étrangers qui constituent la partie la plus visible du processus se multiplient ainsi dans tous les Etats membres. Le réseau Migreurop a tenté de les recenser, d'en dresser une typologie et d'analyser les logiques à l'oeuvre. L'article développe ces recherches, en soulignant d'une part l'hétérogénéité de formes et d'organisation de ces lieux de relégation et, d'autre part, des traits communs inquiétants. Lieux de déshumanisation des migrants et de multiples violations des droits fondamentaux, ces camps présentent une efficacité relativement faible au vu de leurs objectifs - pour un coût opérationnel énorme, de telle sorte que la raison de leur existence se situe largement dans l'ordre symbolique. L'Europe n'en reste pas là puisque l'heure est à l'exportation de ces méthodes et de ses conséquences. (résumé de la revue)
Une sociologie des associations marquée par la présence de bénévoles souvent militants et inventifs et une réflexion sur le bénévolat
Le phénomène migratoire est une question très conflictuelle qui tend à divider souvent de manière radicale l'opinion publique, et par là les forces politiques. Dans cette contribution l'auteur discute et défend la théorie selon laquelle les réfugiés méritent une attention particulière au sein de la catégorie "migrants". Plus précisément, il est de l'avis que la catégorie englobant les réfugiés et les demandeurs d'asile doit être distincte, sans cependant être séparée des autres catégories de migrants. L'auteur propose ensuite des raisons pour étayer ces thèses à partir de la considération selon laquelle les différentes théories sur les migrations économiques ne sont guère applicables au domaine des migrations forcées. L'étude se termine par une ébauche de proposition concernant une organisation mondiale des migrations en tant qu'instrument de gestion mondiale des migrations internationales.
Les organisations non gouvernementales ont vu leur rôle croître dans tous les domaines. Elles sont devenues des interlocuteurs presque incontournables aussibien des institutions internationales que des gouvernements, des populations des territoires en guerre ou des pays les moins avancés. De l'aide au développement à l'action humanitaire, de la défense des droits de l'homme au droit d'ingérence, impulsé par les "french doctors", les ONG ont été sur tous les fronts et de toutes les batailles. Elles sont aujourd'hui confrontées à des questions d'importance, relatives à leur fonctionnement et à leur nature même. Questions sur leur financement, leurs relations avec les pays du Sud, le partenariat avec les entreprises privées, leurs moyens d'action, leur rôle et leur légitimité. (Présentation de l'éditeur)
Les codes de conduite, labels sociaux ou conditions posées par les investisseurs, relatifs aux conditions d'emploi pratiquées par les entreprises transnationales apparaissent aujourd'hui comme un des moyens d'atteindre certains objectifs sociaux. Néanmoins, ces méthodes posent des problèmes épineux : un manque de cohérence dans les champs d'application et dans les exigences (qui diffèrent souvent des réglementations publiques) et un certain laxisme dans les procédures de mise en oeuvre ou évaluation. Il s'ensuit que les entreprises et les pays (en général en développement) qui sont soumis à ces pratiques en contestent l'équité. L'auteur examine l'action menée au niveau international pour combler ces lacunes et propose un cadre multilatéral dans lequel les initiatives privées pourraient plus efficacement contribuer au respect des normes reconnues en matière de justice sociale.
L'ouvrage présente l'histoire de l'action humanitaire, son évolution jusqu'à aujourd'hui ainsi que les défis auxquels elle est confrontée quotidiennement. Autant d'obstacles dressés devant l'engagement et le dévouement humanitaires d'hommes et de femmes qui nous conduisent tous à nous interroger sur les leçons à tirer de situations récentes comme l'ex-Yougoslavie, le Rwanda, le Zaïre...
Histoire d'une organisation non-gouvernementale comme le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) : soutien financier à la population locale dans le pays en voie de développement, mise en place de projets de développement économique.
Après avoir rappelé le contenu du projet de recherche lancé en 1993 par l'International Organisation for Migration (IOM) et l'United Nations Population Fund (UNFPA), sur la dynamique de l'émigration dans les pays en développement, cet article rend compte des conclusions des différentes équipes travaillant sur quatre régions (Afrique sub-saharienne, Asie du Sud, Moyen-Orient, Amérique centrale et Caraïbes) présentées lors d'un séminaire (avril 1997). L'objectif principal étant de mesurer l'interaction entre les variables spécifiques aux diverses situations et de fournir des résultats utiles aux décideurs des pays d'émigration et d'accueil, des recommandations allant dans ce sens ont été produites.
De nombreuses images sont diffusées chaque année par les organisations non-gouvernementales (ONG). Ces images véhiculent des représentations sur le tiers-monde, dont une majorité concerne l'Afrique. Dans cet article, l'auteur procède à l'analyse d'images et de textes à partir de vingt-six affiches et dix-sept spots émis au cours des années quatre-vingts par une dizaine d'ONG belges.
Destiné aux juristes, cet ouvrage très dense tente de réunir l'état des travaux universitaires en la matière. La première partie aborde la question sous l'angle historique, de la Mésopotamie à l'Europe moderne, en passant par les traditions juridiques non-occidentales. Les seconde et troisième parties traitent successivement des minorités et des peuples autochtones, avec un regard particulier sur le cas français. Le rôle des organisations internationales et non-gouvernementales est particulièrement bien traité.
Issue de la ligue contre les pogroms dans les années 30 la LICRA est une association qui lutte contre l'antisémitisme et le racisme et de défense des droits de l'homme. Organisation non-gouvernementale la LICRA lutte contre le négationnisme mais n'est plus marquée par son origine juive. Elle défend la laïcité contre tous les intégrismes et s'inscrit dans les combats de l'antiracisme autour des valeurs républicaines avec le MRAP, la ligue des Droits de l'Homme et tente d'accroître son implantation en banlieue.
La situation du racisme en Europe et des moyens de lutter contre peut être observée du point de vue des institutions : parlement, commission, Conseil des ministres de l'Union européenne comme un des points de vue de la société civile ainsi que s'y livre le Forum des migrants ou l'organisation non-gouvernementale qu'était Migr Europe. Si l'Acte unique a constitué une avancée pour la construction d'un espace, il a aussi entériné une fracture juridique entre ressortissants de la CEE et ressortissants des Etats tiers. Face à cette discrimination certains luttent pour faire émerger la notion égalitaire de résidents citoyens.
Des représentants d'organisations engagées dans le soutien au développement des pays du Sud, comme l'association Afrique Partenaires Services ou organisation non gouvernementale tel que le Groupe de Recherches et de Réalisations pour le Développement Rural dans le Tiers-Monde (GRDR) ou le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), montrent comment s'articule leur activité dans la double dimension France-pays d'origine. D'autre part, trois branches du Service Social International (SSI), dont le Service Social d'Aide aus Emigrants (SSAE), présentent des exemples de leur actions : un programme de retour de migrants mis en place par l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le SSI au Royaume-Uni; l'investissement du SSAE dans le développement du réseau SSI en Afrique noire; un bilan de la présence des Africains en Italie. En outre, est abordée la question de l'asile en Afrique ainsi que présentée une tentative de redéfinition des concepts de développement et de sous-développement.