Description de la vie d'un quartier italien de Boston (Etats-Unis) dans les années 30. En pleine période de crise économique et de chômage, la minorité italienne de Boston se fait une place dans un quartier longtemps dominé par les Irlandais. Elle organise à son tour, en partie sur le modèle de ses prédécesseurs, ses clubs, ses bandes et ses lobbies politiques pour accéder à la visibilité sociale. Ces formes d'organisation sociale, les combats qu'elles livrent entre elles, les luttes de pouvoir en leur sein, l'adhésion de la fraction masculine de la communauté à certains aspects du mode de vie américain, comme le bowling, composent la trame de ce récit.
Après avoir rappelé le contexte d'accueil de familles de réfugiés sur des irakiens en France entre 1989 et 1991, Chirine Mohseni s'attache à décrire le processus d'intégration de ces familles dans leur nouveau milieu. L'étude sur plusieurs années de leurs pratiques quotidiennes relatives à l'habitat, l'alimentation, mais surtout quant à leur habillement, marque identitaire importante chez les Kurdes, permet de saisir de quelle façon à travers leur intégration, elles préservent leur identité culturelle dans un pays si différent du leur.
La notion de face représente l'aspect le plus subtil et le plus mystérieux de la psychologie sociale des Chinois. Bien qu'abstraite et insaisissable, elle constitue un principe qui sous-tend les comportements quotidiens des Chinois dans leur interactions de face à face. Partant de cette notion typiquement chinoise, toute interaction sociale peut être considérée comme une négociation : le besoin réciproque d'approbation et la conscience mutuelle de ce besoin conduisent les interactants à coopérer de façon à augmenter la valeur du ou des partenaires dans la société tout en faisant en sorte d'augmenter la leur.
Un des traits majeurs des Chinois de Paris, c'est leur riche répertoire linguistique, lié étroitement à leur histoire migratoire. En fonction des statuts des langues, de la situation interlocutoire et de l'usage habituel, chacune des langues qu'ils possèdent est porteuse d'une série de connotions en ce qui concerne les droits et les obligations entre les partenaires. Ainsi, les ressources linguistiques dont disposent les locuteurs fonctionnent comme un moyen efficace pour la gestion des relations interpersonnelles dans l'interaction sociale. Certains liens peuvent s'établir entre la coexistence des variétés linguistiques, leurs fonctions sociales et la situation socio-économique des locuteurs chinois de Paris.
Histoire de l'ethnosociologie interactionniste depuis 1950, à partir des travaux de l'Ecole de Chicago et de la sociologie anglo-saxonne. L'auteur décrit la méthodologie utilisée : enquête, entretien, observation participante pour parvenir à définir le champ actuel de l'ethnographie et des moyens poursuivis par la socio-analyse dont l'un des effets est d'interagir sur les problèmes sociaux qu'elle observe.
L'auteur qui est japonaise est venue en France pour faire une étude comparative sur la maternité dans les deux pays. Pendant cette période de recherche, elle a eu elle-même un enfant ce qui lui a permis de faire une observation participante. En prenant son cas personnel, associé à des remarques plus générales, elle suit les différentes phases qui vont de l'attente du bébé au sevrage en passant par l'accouchement, la vie maternelle en milieu hospitalier et à la maison. Elle établit un parallèle entre les pratiques françaises et japonaises sur différents points tels que l'organisation du corps médical et la division du travail, l'usage et les types de remèdes, les professions comme celle de sage-femme, les domaines médicalisés, le système de protection sociale. Ainsi apparaissent des différences dans les contextes sociaux et culturels de l'exercice de la médecine et des particularités dans les comportements et mentalités des deux peuples.
Approche du phénomène des bandes de jeunes, définition conceptuelle de la bande, observation de ses diverses manifestations sociales, de ses modes de régulation interne et des dysfonctionnements socio-culturels qu'elle révèle. Cette étude de l'écart entre culture dominante et sub-cultures est étayée par une confrontation de l'état des recherches existantes et des analyses personnelles générées par des enquêtes de terrain.
Ethnologie «chez soi» et ethnologie «chez l'autre» : réflexion sur un projet d'anthropologie généralisé. Réexamen des notions d'identité et de culture, notions indisociables et s'appliquant à la réalité individuelle aussi bien que collective. L'évolution du concept de personne et de culture en ethnologie. De l'enquête ethnologique à l'observation participante et au devoir d'ethnologie dans les situations de Multiculturalisme et de relations interethniques.
Présentation des résultats d'une étude exploratoire effectuée au début de 1988 au Canada (Halifax), sur la côte atlantique du pays. L'étude conceptualise la dynamique de l'ethnicité, de la classe sociale et du sexe en tant que relations vraiment vécues formant la base de l'expérience des femmes immigrées Asiatiques du Sud-Est. Elle examine les méthodes selon lesquelles des notions culturelles précises de feminité et de sexualité ont été idéologiquement formées pour reléguer ces femmes dans des rôles précis dans le secteur domestique, sur le marché du travail rémuneré et dans des organismes religieux, culturels et sociaux. L'échantillon de femmes examiné (au moyen d'interviews, et d'observation participante) refléte les résultats de la politique d'immigration canadienne qui, dans l'intérêt de l'expansion économique capitaliste, a favorisé l'entrée au Canada d'Asiatiques du Sud-Est, instruits, compétents et très anglicisés de la classe moyenne.
Recherche sur l'insertion des réfugiés Lao dans la société française : importance et rôle de la religion bouddhique et de la création d'un lieu de culte (vat-pagode). Mécanismes de regroupement des réfugiés au milieu urbain français. Pratique religieuse dans l'exil. Méthode utilisée : observation participante de la pagode en France (Val-d'Oise, Villiers-le-Bel).
Retour définitif d'un ouvrier spécialisé tunisien de la Régie Nationale des Usines Renault (RNUR) en France (Boulogne-Billancourt). Enquête avec suivi socio-anthropologique, c'est-à-dire accompagnement inintérrompu d'un chercheur jusqu'à l'arrivée dans la famille en Tunisie (Sousse). Implications pratiques et représentations de ce processus de déplacement. Le plan de carrière classique d'un maghrébin à la Régie, la rupture, la plongée vers l'identité originelle.
Les déplacements quotidiens entre domicile et travail des ouvriers spécialisés immigrés de la Régie Nationale des Usines Renault (RNUR) en France (Boulogne-Billancourt). Représentations, caractéristiques et pratiques des deux modes de déplacement possible : 1) le service de transport du personnel (car de ramassage) organisé par la Régie, un facteur de cohésion et d'adhérence à l'entreprise. 2) Les transports périphériques banalisés (publics ou privés), facteurs d'autonomie, de sécularisation, d'insécurité. Enquête avec observation participante.
Le transport vers et du travail des ouvriers spécialisés immigrés de la Régie Nationale des Usines Renault (RNUR) en France (Boulogne-Billancourt). Recherche centrée sur les effets croisés du travail et de la mobilité dans leurs pratiques et leurs représentations du quotidien. Démarche socio-anthropologique visant à comprendre un fait social total : celui du travail industriel. Mode d'approche : l'observation participante lors des déplacements quotidiens domicile-travail et lors d'un retour définitif en Tunisie.
Réflexions sur les relations entre l'anthropologue étranger, pratiquant l'observation participante, et les populations qu'il étudie. Il s'agit ici d'une confrérie religieuse musulmane en Algérie. Les objectifs de l'étude étant l'analyse du rôle des femmes et les relations établies entre la confrérie du pays d'origine et celle qui s'est constituée en France.