Réflexion sur les problématiques d'appartenance, d'identité, d'acculturation et de métissage s'appuyant sur les exemples du Brésil, du Mexique, etc. L'auteur, psychiatre, aborde également la question de négritude. Il met en exergue la défense du métissage comme moyen de lutter contre les extrêmes et de l'autre la nécessité de maintenir des particularités façonnant l'identité de chacun.
La hantise d'un monde sans altérité habite les courants racistes et eugénistes. De l'Irlandaise Mary Mallon, accusée d'avoir répandu la typhoïde dans les familles bourgeoises où elle était employée, à la communauté arabo-musulmane américaine, en but à des représailles qui, après le 11 septembre, frappent aveuglément tous ceux qui ont un faciès du "Sud", de la stérilisation forcée des Noires et des pauvres à l'eugénisme plus complexe du mouvement hygiéniste, Le Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme de l'Université Paris 7 livre ici dix nouvelles contributions autour de la "race" dans l'aire anglo-saxonne. (4e de couverture)
Le premier texte d'Aimé Cesaire, Discours sur le colonialisme, date de 1955. Dans ce pamphlet, l'auteur dénonce la barbarie européenne et américaine qui en voulant coloniser les peuples, les détruisent. Dans le deuxième texte, Discours sur le Négritude, prononcé en 1987 lors de la première conférence hémisphèrique des peuples noirs de la diaspora à Miami, l'auteur reprend le concept de négritude.
Cet essai a pour but de démonter le racisme ordinaire véhiculé par les idées reçues à propos des personnes à la peau noire.
Si les discours savants, dans le cadre des études africanistes, soulignent nettement l'idéologie raciste des colonisateurs européens vis-à-vis des peuples africains, le fait que certains peuples aient adopté les mêmes idéologies est passé sous silence. L'auteur avance l'hypothèse que la Négritude est une forme de racisme différencialiste, héritée de la colonisation française, et complètement étrangère aux idéologies de l'altérité sociale et des conceptions de l'autre chez les peuples africains.
Cet ouvrage dresse un bilan des maux du Continent africain dévasté par des "guerres d'écorcheurs" auxquelles s'agite une exception culturelle nommée "négrologie" par l'auteur.
L'affirmation d'une identité nègre en littérature qui voit le jour dans les années trente à Paris est indissociable de la domination coloniale, des représentations dominantes des peuples noirs.
« L'historiographie savante peut-elle être soupçonnée d'un complot planétaire contre les peuples noirs dont elle aurait dérobé l'héritage culturel pour mieux les asservir ? Cette science dite eurocentriste est donc défiée par une histoire afrocentriste du monde. L'objet de ce livre est de mieux connaître l'argumentation de ce courant, d'en discuter les sources et les méthodes, d'en comprendre les motivations et d'en analyser les réseaux, sans oublier ni les siècles d'oppression et de discrimination pesant sur la condition noire, ni les aspirations actuelles à une renaissance noire. (Présentation de l'éditeur)
Depuis les origines, la condition des Noirs aux Etats-Unis a toujours été déterminée dans les Etats de l'Union. Question raciale et fédéralisme sont liés l'un à l'autre comme les deux faces d'une même médaille. Le fédéralisme a nourri une certaine forme de racisme. Inversement, les discriminations raciales rencontrées par les Noirs américains ne pourront disparaître qu'en respectant les principes du fédéralisme. Cet étonnant paradoxe vient de ce que, en tant qu'il oblige à penser la différence et l'altérité, le fédéralisme oblige à repenser l'égalité. Avec les discriminations positives, une nouvelle forme du principe d'égalité a pris corps en Amérique. Avant que de les condamner en bloc au nom d'une conception formelle de l'égalité des droits, la montée du racisme en Europe et la banalité des discriminations raciales observables aujourd'hui en France invitent d'abord à en comprendre les tenants et les aboutissants.
Pendant presque quatre siècles, le colonisateur européen mena une vaste entreprise de déplacement forcé de populations africaines vers le Nouveau Monde. Des millions d'Africains noirs furent réduits en esclavage, anéantis au moindre signe de révolte. Les descendants de ces migrants peuplent aujourd'hui le continent américain, où la majorité d'entre eux vit dans des conditions infrahumaines. Le Brésil, l'une des principales destinations des bateaux négriers, abolit l'esclavage en 1888. Sa société est profondément marquée par le système esclavagiste, le terreau sur lequel prospéra la colonie portugaise. Dans cet article, l'auteur étudie les mécanismes qui font que cette déportation de masse continue d'avoir des conséquences sur la société brésilienne presque un demi-millénaire après son début. Au seuil du XXIe siècle, les Noirs au Brésil luttent pour la reconquête de leur identité et de leur dignité.
Analyse de l'afrocentrisme antillais à partir de l'ouvrage d'Ama Mazama « Langues et identité en Guadeloupe : une perspective afrocentrique ».
Le problème des relations entre la police et les minorités ethniques n'est toujours pas résolu. D'un côté une surveillance policière excessive a été notée envers ces populations et d'un autre sont enregistrées des attaques racistes. Comment la police en Grande Bretagne évolue-t-elle ? C'est ce à quoi tente de répondre l'article partant de l'analyse d'un fait divers survenu à Londres en 1999 et titré par les journaux : "Chasse à l'homme après un nouveau 'cas Lawrence' "
Les représentations et les stéréotypes vis-à-vis des Africains, qui consistent à les considérer comme des sauvages ou de grands enfants, viennent de l'histoire de la colonisation et des effets de mauvaise conscience tiers-mondiste liée à la décolonisation qui persistent de manière ambigüe dans l'engouement pour la mode black, se réactivent dans un racisme culturaliste alimenté par les pratiques inassimilables de l'excision et de la polygamie ou entraînent des réactions ambivalentes qui oscillent entre rejet des clandestins et sympathie pour le mouvement social des sans-papiers.
L'utilisation du terme ghetto pour qualifier la banlieue ou le quartier qui concentre ségrégation raciale et violence est impropre en France et ne résiste pas à une comparaison avec les Etats-Unis. L'hyperségrégation monoraciale qui caractérise dans sa définition le ghetto juif, celui des Noirs américains ou encore l'apartheid ne correspond pas à la réalité des cités françaises qui ne connaissent ni le même taux de délinquance, ni la même défection de la part des pouvoirs publics et de l'Etat. Utilisé par les médias, ce terme sert à alimenter les représentations de l'insécurité dont l'opinion publique aurait symboliquement besoin.