Cette étude, consacrée à la diapora indienne dans l'océan Indien, éclaire les relations économiques, politiques, religieuses et culturelles entre l'Inde et l'île Maurice. Les contributions analysent les caractéristiques du "mauricianisme" et mettent en évidence les étapes de l'acculturation de l'immigré indien à un univers créole.
La «diversité culturelle» se contruit dans le politique, avant et après le multiculturalisme, avec ou sans politiques multiculturelles. L'analyse s'intéresse aux manières dont la diversité -qualifiée d'ethnique, raciale ou culturelle selon les contextes - est prise en compte dans deux champs privilégiés de construction nationale : la culture et le territoire...
A travers des études focalisées sur plusieurs pays d'Afrique noire anglophone (Kenya, Ouganda, Nigéria, Afrique du Sud), les contributeurs dressent un état des lieux du multiculturalisme et des relations interethniques au sein de ces nations constellées de minorités linguistiques, culturelles et religieuses.
Cette publication interroge les logiques sociales de racialisation et leur rapport au politique, dans une perspective comparative et en recourant à différentes disciplines. Elle aborde notamment le déni de l'importance de la peau ainsi que les problématiques communes des Roms et des Mexicains.
La greffe du multiculturalisme en Amérique latine s'est opérée dans un double contexte de sortie de l'autoritarisme et d'instauration de mesures d'inspiration néolibérale. L'approche proposée ici s'éloigne de l'«assignation à la terre » qui surdétermine les mouvements structurés autour de l'affirmation d'une identité ethnique, et retrace l'expérience d'acteurs « entre deux mondes » qui se trouvent amenés à des recompositions identitaires. Aborder ainsi la question des rapports entre démocratie et multiculturalisme permet de révéler comment ces expressions de l'ethnicité et/ou de la discrimination raciale trouvent à s'inscrire dans l'ordinaire des sociabilités démocratiques en Amérique latine.
A partir du modèle britannique d'intégration à l'origine d'innovations et de débats riches sur la lutte contre la discrimination raciale, le multiculturalisme et la ségrégation ethnique, l'auteur décrypte, compare et présente des solutions pour la France
Ce livre examine les origines démocratiques du multiculturalisme, ses fondements philosophiques et le développement, à travers le monde, de politiques qui s'en inspirent par la promotion des droits culturels, la recherche de nouvelles formes de citoyenneté, les discriminations positives.
De par son essor remarquable en France en Europe, le multiculturalisme a pour corrélat le déclin social et l'abandon de l'universalisme. En sapant le logiciel idéologique de la gauche et de l'extrême gauche, le postmordernisme, la nouvelle philosophie et l'antitotalitarisme en viennent à élaborer une pensée du fragment empruntant à la fois aux études culturelles, de genre et postcoloniales.
Contributions pluridisciplinaires issues d'un colloque qui a eu lieu au Cap, en Afrique du Sud, sur l'histoire de l'idée de mélange culturel et ethnique, le métissage et la relation à l'autre dans la littérature, la remise en cause du concept de métissage en anthropologie au profit de l'idée d'interpénétration des cultures, etc.
Etude sur les différentes manières de considérer et de gérer la diversité ethnique de leurs techniciens, cadres et dirigeants dans trois entreprises de télécommunications.
Cet ouvrage rassemble neuf contributions qui traitent des dynamiques politiques des populations auto-qualifées de « noires » ou « afrodescendantes » au Mexique et en Amérique latine depuis un quart de siècle. Les études de cas (Mexique, Nicaragua, Panama, Belice et deux approches comparatives sur l'ensemble de la région) fournissent l'occasion de renouveler les interprétations théoriques classiques qui portent sur les rapports entre mouvement social et identités. La thèse défendue consiste à mettre en évidence le fait que, pour les sujets concernés, la mobilisation politique fondée sur la différence raciale et la citoyenneté multiculturelle s'accompagne d'une autre revendication, celle du droit à la non-différence et à la citoyenneté « sans adjectif ». La force de la mobilisation ethnique et raciale coexiste le plus souvent avec le refus de tout label racial ou ethnique exclusif.
Essai sur l'émergence et l'évolution du concept de diversité dans la vie politique française, sur la lutte contre les discriminations et sur la possibilité de l'existence d'une diversité humaniste conciliant affirmation identitaire et universalisme.
Le thème de la diversité soulève de délicates questions sous-tendues par l'opposition entre deux pôles philosophiques principaux : l'un républicain, l'autre multiculturaliste. L'auteur dresse un état des lieux et formule des propositions pour mieux vivre ensemble dans le respect des différences.
Du renouveau d'une certaine pensée juive à l'indigénisation du mouvement zapatiste, en passant par la défense des savoirs endogènes africains ou l'affirmation d'une temporalité indienne spécifique, l'auteur analyse les divers « décrochages » par rapport à l'Occident et les dangers qu'ils recèlent. Il revient aussi sur la figure tutélaire de Gramsci pour montrer combien d'hommage rituel dont celui-ci fait l'objet dans les études postcoloniales repose sur une lecture infidèle. Ce vaste parcours solidement documenté et argumenté, nous ramène finalement dans la France d'aujourd'hui où le postcolonialisme arrive tardivement, au moment où la crise des deux modèles d'analyse de la société, celui de la lutte des classes et celui de la république, favorise l'ethnicisation des rapports sociaux. (extrait de la quatrième de couverture)