A travers des études focalisées sur plusieurs pays d'Afrique noire anglophone (Kenya, Ouganda, Nigéria, Afrique du Sud), les contributeurs dressent un état des lieux du multiculturalisme et des relations interethniques au sein de ces nations constellées de minorités linguistiques, culturelles et religieuses.
Cet article traite de la question du défi multiculturel que certaines minorités ethniques posent aux Etats libéraux européens en étudiant les données sur les revendications de ces dernières aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne pour la période 1992-1998.
Histoire de deux églises afro-chrétiennes en France, le harrisme et le Kimbanguisme
L'islam en Europe est multiple et se diversifie au fil de la mondialisation des migrations qui touche l'Europe et de l'européanisation des « façons d'être musulman ». Il fait aussi l'expérience de sa nouvelle condition de religion minoritaire dans un cadre laïcisé, de religion des pauvres aussi et prend son autonomie par rapport à l'islam des pays de départ. Loin de l'image volontiers sécuritaire qui en a été donnée par la presse de l'après 11 septembre, un islam populaire cherche à faire souche à travers les enjeux de l'enseignement de l'islam aux enfants et de sa représentation dans les instances de dialogues avec les Etats d'accueil. (Résumé de l'auteure)
Suite à la fermeture du carré musulman au cimetière du Petit-Saconnex à Genève, des négociations ont vu le jour entre les différentes autorités cantonales et les responsables religieux musulmans. Alors que les entretiens montrent une unité dans le discours, une étude plus approfondie des exigences posées par les responsables au cours des négociations montre des préoccupations culturelles et socio-politiques qui viennent se greffer sur les arguments religieux de la revendication.
Aperçu des travaux de recherche décrivant les conséquences qu'ont le processus d'immigration sur l'identité des minorités ethnoculturelles, raciales, religieuses et linguistiques au Canada.
Comptes-rendus et suppléments aux actes du colloque publiés dans le numéro 25 de la revue.
Les deux communications rassemblées dans ce chapitre traitent : 1) de la "dhimmitude" (statut des chrétiens et des juifs en terre d'islam, dans les siècles passés), solution musulmane médiévale et obsolète au problème des minorités, dont l'auteur examine l'aspect historique et législatif (selon la législation musulmane, fiqh) ; 2) de l'importante variété des situations compte-tenu de l'aire géographique considérée (chrétiens dans les pays du Moyen-Orient, du Maghreb, de la péninsule arabe, musulmans non arabes).
A l'époque moderne, les decrets contre les juifs ont contribué à développer le réseau de solidarité caractérisant déjà leur propres traditions. Dans la péninsule italienne, dès les premières interdictions de cohabitation entre juifs et chrétiens (Sienne : 1391, Bologne : 1417) et après la bulle de pape Paul IV (1556), plus qu'à une véritable expulsion des juifs des centres-ville, on assiste à la constitution progressive de ghettos. Il n'est toujours pas facile de distinguer entre clotûre volontaire et zone de ségrégation. L'auteur s'est efforcé de vérifier si la localisation des ghettos dans les villes italiennes de l'époques correspond à des schémas récurrents. L'examen des ghettos fait penser que le cas de la localisation marginale par rapport au contexte urbain (Venise et Palerme) furent moins fréquents que ceux où l'on fit le choix de la centralité (Florence, Sienne, Ferrare, Modène, Mantoue, Bologne, Padoue, Vérone). A part la diversité des procédures pour l'acquisition du patrimoine immobilier, il y avait beaucoup de caractères en commun (précautions hygièniques, services réservés à la communauté juive, l'appareil décoratif dissimulé à l'intérieur des maisons et des lieux de culte).
Depuis quelques années, les minorités ethniques, culturelles et religieuses, longtemps oubliées, ont opéré un retour impressionnant dans les champs sociologiques et juridiques. Ce retour ne s'est pas accompagné d'une clarification conceptuelle et les organisations internationales ont même dû renoncer à donner une définition juridique de la notion de minorité. Simultanément de nouveaux concepts comme peuples autochtones, communautarisme, métissage, etc. ont fait leur entrée dans le vocabulaire, venant compliquer et parfois embrouiller les choses aux yeux du public et en tout cas nourrir des controverses. Le CETOB et GDM ont organisé un sméinaire commun les 29-30 novembre 1996 autour du thème "les minorités en question" afin d'y voir plus clair et de déterminer comment ces divers concepts s'articulent les uns par rapport aux autres.
Les interventions regroupées dans ce chapitre traitent de la spécificité des relations chrétiens-musulmans dans les pays considérés. Elles font état de la coexistence des religions, de la cohabitation des communautés, du statut social des minorités religieuses et également des problèmes identitaires, des discriminations. De façon générale, elles mettent l'accent sur les efforts de dialogue et les diverses actions entreprises en vue du rapprochement des communautés et de leur entente.
Evocation d'affaires portées devant la Cour européenne des droits de l'homme à propos du droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion de l'article 9 . La question se posait de savoir si la convention garantissait le droit de déroger, du fait de ses convictions religieuses, à des règles d'application générales et neutres. Il semble à la lumière de la jurisprudence, qu'une loi établie comme véritablement générale et neutre ne devrait pas faire l'objet de contestation. Les autres demandes de dérogation devront être traitées par voie législative interne sous la houlette d'un mécanisme de contrôle international qui pourrait être une convention pour la protection des minorités religieuses.
Les trois communications qui composent ce chapitre font état de l'avancée des réflexions menées par des chrétiens, des musulmans et les pouvoirs publics sur la situation des musulmans en France. Les sujets traités sont le dialogue interreligieux (ses aspects, orientations, thèmes) ; l'enseignement de l'islam aujourd'hui (état des lieux, obstacles à l'efficacité de cette instruction dans une société pluraliste) ; la théologie de la minorité, proposée par le mufti de Marseille (distinction entre foi et théologie, statut de l'islam en France).
Rassemblement de textes provenant d'un colloque qui s'est tenu à Paris les 5 et 6 décembre 1997 à l'initiative du GAIC. Cet ouvrage aborde les questions posées par les minorités religieuses.
A quelle minorité se réfère-t-on quand on parle des protestants dans une société de plus en plus laïcisée, notamment en France ? Compter les protestants selon l'observance du culte n'est pas un bon critère : la définition fournie par le pasteur ou le protestant orthodoxe n'est pas satisfaisante. C'est plutôt la proximité au protestantisme qui révéle son rayonnement, même au-delà de ses propres rangs, dans la mesure où il absorbe les catholiques qui rebutent certains caractères de l'Eglise romaine. L'auteur distingue les protestants des "faux correligionaires", les fidèles des Eglises "nouvelles", évangéliques, baptistes, pentecôtistes. Que reste-t-il au niveau de la nation dès lors que les fois et les pratiques se sont effondrés ? Pour l'auteur il existe une culture protestante qui se manifeste dans l'orientation des travaux nombreux chercheurs, de Bastide à Leenhardt et Monod notamment.