Les processus de la catégorisation ethnicisante et racisante des « femmes africaines » et leurs effets sur leurs trajectoires de soins au sein des maternités pour la grossesse, l'accouchement et les suites de couches...
Recherche menée dans une maternité publique parisienne. Comparaison des discours de deux groupes d'usagères, des « immigrées » et des « Françaises non migrantes »
Cet article analyse les résultats d'une recherche qui montrent des taux de césariennes élevés pour les femmes « Africaines » immigrées, même après corrections d'autres variables testées comme l'état de santé...
L'auteure s'est penchée sur le vécu de la maternité de femmes africaines en France, à travers une étude menée auprès de parturientes fréquentant les réunions de " l'Arbre à palabres " à la Clinique des Bluets à Paris dans le XIème arrondissement. Ces réunions visent à permettre à ces femmes d'exprimer autours d'une équipe médicale leurs inquiétudes à propos de pratiques obstétricales et leurs représentations de la maternité.Elles mettent en lumière les résistances de ces parturientes face au suivi habituel de la maternité en France, elles permettent également une meilleure écoute et une meilleure acceptation de différences de représentations.
Note de synthèse des données recueillies auprès des belles-filles turques sur la maternité, la contraception et la stérilité au cours d'un enquête concernant la circulation d'informations sur la santé génésique des femmes en migration d'un quartier bordelais.
Les difficultés rencontrées lors d'une naissance par les mères immigrantes sont les mêmes que pour les mères non migrantes. Mais la source de ces difficultés est-elle la même ? Pour répondre à cette question les auteurs nous livrent les résultats d'une recherche menée auprès de 91 mères immigrantes à Montréal.
Cette recherche porte sur l'étude des changements qui touchent la nuptialité et la fécondité des femmes issues de l'immigration algérienne en Ile-de-France. Elle analyse en particulier l'évolution des pratiques en matière de choix du conjoint, de l'âge auquel les unions se forment et du nombre d'enfants que les femmes mettent au monde. Ces pratiques sont situées par rapport à celles des femmes restées en Algérie, des Françaises de naissance et des Portugaises. La comparaison porte également sur les écarts entre les différentes générations de femmes algériennes en immigration. Il s'avère ainsi que si l'âge au mariage est aujourd'hui plus élevé et les écarts d'âge entre conjoints plus réduits chez les femmes restées en Algérie que chez elles issues de l'immigration, l'immigration provoque une baisse de la fécondité en lien avec le développement d'un modèle de famille plus réduite. Celui-ci est davantage diffusé chez les femmes plus jeunes (qui naissent de plus en plus en France), dont les caractéristiques sociales s'éloignent de celles de la génération de leur mère et se rapprochent de celles des Françaises de naissance et des Portugaises. Elles sont en effet plus scolarisées et ont de plus en plus une activité professionnelle.
Dans les sociétés patriarcales du Maghreb, le rôle maternel est, pour les femmes, exclusif de tout autre. Mais engendrer n'est que porter et laisser Dieu faire croître l'enfant, tandis que la véritable maternité consiste après sa naissance à le nourrir. L'importance de l'allaitement est si grande qu'il établit entre nourrice et nourrisson une quasi filiation dans une société où pourtant les femmes sont exclues de la grande famillle patrilignagère qui ne comporte que les hommes. Ainsi l'allaitement paraît conférer aux nourrices une forme de contre-pouvoir.
Les cinq auteurs, sage-femme, médecin, psychiatres, s'attachent à la condition des parents ou des futurs parents en situation d'exil et particulièrement à celles des mères pour qui la maternité est une épreuve et un sujet tabou dans de nombreuses cultures. Les auteurs nous engagent au métissage des pensées et des pratiques quand naissent en France des bébés venus d'ailleurs.
Analyse des résultats d'une enquête menée dans la région de Bruxelles auprès de mères d'origine maghrébine sur leur vécu et leurs représentations de l'accouchement et de l'allaitement. La perception symbolique et physique de ces évènements ainsi que les conditions de leur déroulement en milieu étranger sont mise en lumière sans négliger la dimension religieuse, concernant notamment la position de ces femmes face au don de lait (interdiction coranique du mariage entre enfants de lait, sourate IV, Les Femmes).
En 1996, le prix dans le domaine des sciences humaines a été attribué à l'étude d'Arachu Castro sur le thème « Construction socio-culturelle de l'allaitement et du sevrage ». Celle-ci se fonde sur l'étude comparée des discours sur l'alimentation infantile et la maternité de trois groupes ethniques de dix femmes, en France, d'origine française, maghrébine et asiatique depuis leur grossesse jusqu'au moment de l'alimentation de l'enfant.
L'ensemble des représentations qui tournent autour de la fécondité et de la naissance dans la culture arabe et musulmane définit une identité culturelle transmise aux femmes qui se traduit dans leurs attitudes vis-à-vis de la sexualité, de la grossesse, de l'accouchement ou même vis-à-vis des enfants nés handicapés. Mieux comprendre le poids des valeurs culturelles et religieuses et l'importance de la filiation chez les Maghrébins et les Africains permet d'améliorer l'accueil en maternité. Particulièrement traumatisante est la situation des jeunes filles-mères d'origine maghrébine.
En matière de sécurité sociale la France a conclu quinze conventions internationales avec les pays du Maghreb et de l'Afrique noire. Les principales dispositions relatives à ces accords sont détaillées et concernent l'assurance vieillesse et ses méthodes de liquidation, l'invalidité et l'incapacité pour accident du travail, les prestations familiales, l'assurance maladie et dans certains cas le droit à l'assurance maternité. Selon les pays, les contenus peuvent varier et exigent des assurés et des caisses une bonne connaissance de la législation.
A partir de l'hypothèse que le projet d'enfants pourrait être un substitut au projet migratoire, l'ensemble de ces contributions cherche à retracer l'itinéraire de femmes migrantes dans leur rapport à la maternité. Qu'il s'agisse de la stérilité de femmes africaines ou du refus de contraception de femmes maghrébines ou encore de pratique culturelle autour de la naissance, ce livre retrace des parcours qui font apparaître les systèmes de filiation mais aussi les processus d'acculturation qui traversent le désir d'être mère en France.
La construction d'une maternité en France (Rhône, Vaulx-en-Velin) a été entreprise après enquête auprès de la population sur la planification familiale, la préparation à l'accouchement, le suivi médical des enfants. La population sera représentée par une association. Les avis ont été pris en compte concernant l'accueil des enfants, l'information et le suivi des femmes concernant la naissance ou l'interruption de grossesse. Des groupes de paroles sont mis en place, qui serviront de relais entre les parents et les professionnels de la santé, la commune, les écoles.