Réflexion sur la possibilité d'une forme de marxisme asiatique-américain fonctionnant comme mode de résistance culturelle et de contestation des oppressions raciale, sexuelle et sociale. Les concepts de race, sexe, classe fonctionnent, dans cette approche théorique, comme les éléments complémentaires et coordonnés de la "totalité" que forment les relations sociales structurant le capitalisme patriarcal racial aux Etats-Unis. Ce travail s'appuie sur la production littéraire des auteurs immigrés asiatiques traitant les questions d'identité politique et nationale, de référence culturelle, de totalité, de différence
Réflexion sur la pertinence de la théorie de la division de la société capitaliste en deux classes (bourgeoisie et prolétariat) proposée par Marx et Engels (1848), dans le contexte américain actuel. L'auteur examine la structure des classes sociales aux Etats-Unis puis la question des femmes, des minorités raciales, de la classe ouvrière à la lumière du marxisme. Il étudie la complexe interaction des catégories de race, sexe et classe et leur intégration à l'approche marxiste. Il aborde les notions de statut socio-économique et d'éducation en termes webériens et le rôle des intellectuels dans la lutte contre les inégalités.
Cet article tente de remédier au silence qui entoure, dans le marxisme, les relations entre ethnicité, sexe et classe. Pour ce faire, la théorie de la race, basée sur la notion de classe dans le marxisme, est dégagée, et la nécessité de rattacher l'interaction de la race et de la classe en une théorie cohérente de l'oppression raciale est soulignée. La question de la femme et de sa sujétion, dans l'approche marxiste, est examinée en référence aux positions de MARX (K.) et ENGELS (F.) et à la notion de patriarcat. Enfin, une relecture de la théorie marxiste des classes conduit à considérer cette idéologie comme un outil indispensable pour la compréhension de l'inégalité des classes sociales et, par là, à voir dans le marxisme un instrument d'analyse pour toutes les sciences sociales.
Composé de six essais rédigés entre 1986-1990 cet ouvrage étudie les aspects du pouvoir dans le discours politique, académique, institutionnel sur la culture et l'ethnicité en Suède. Il identifie ainsi un "discours culturaliste dominant" dont il explore les conséquences de l'articulation dans divers champs sociaux. La crise actuelle du Multiculturalisme est examinée à travers la politique migratoire à l'égard des réfugiés, à travers les stéréotypes relatifs aux femmes et jeunes, à travers les limites d'expression des communautés immigrées et des mouvements sociaux et elle débouche sur la notion de "trans-ethnicité", (combinaison équilibrée de traditions culturelles et politiques multiples).
Cette réflexion sur la place des populations étrangères dans la structure sociale des pays du Golfe Arabo-Persique (adoptant la démarche de l'analyse marxiste qui définit au préalable les rapports de classe) met l'accent sur les modes de structuration des rapports sociaux dans les sociétés d'accueil : la stratification socio-économique de la population locale, les clivages étrangers-nationaux et les représentations qui en découlent. L'importance de la rente pétrolière dans les relations sociales est soulignée ainsi que la fonction de la relation de «kafala» (parrainage) qui lie l'immigré à un «parrain» autochtone.
Les modifications des flux migratoires internationaux prêtent à des analyses contrastées selon les approches idéologiques privilégiées. Délibérément axée sur une approche marxiste, cette contribution se propose de compléter les études classiques centrées sur l'individu migrant en termes d'adaptation et d'intégration par l'analyse des problèmes du travail, de déplacement de main-d'oeuvre et de population, du rôle prééminent de l'Etat dans les migrations et l'idéologie de l'identité nationale.
Les réactions de l'Etat face à l'immigration en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas entre 1945-1987 : stratégies de recherche. Examen des trois principaux types d'études comparatives européennes consacrées au rôle de l'Etat. Concept pour une nouvelle analyse de la corrélation existant entre le développement du capitalisme et la formation des Etats-Nations et celle des classes sociales. La problématique de l'économie politique de l'émigration. Les contradictions comme révélateurs et la signification du racisme, comme idéologie de l'exclusion.
Réflexion sur l'hégémonie culturelle en tant que légitimation de la domination économico-politique et de la marginalisation ou extermination des minorités culturelles. Critique du culturalisme en tant qu'idéologie. Le marxisme culturaliste et la conception sociale de la culture. Le rôle des intellectuels et leur aliénation culturelle. La fonction du conflit culturel dans la libération des minorités opprimées.
Savoirs et recherches sur les processus identitaires et les structures d'appartenance des immigrés en France, problématique et synthèse. L'approche phénoménologique : la difficulté de cerner «l'objet identitaire», le malentendu faisant des migrations et des appartenances des phénomènes et faits sociaux. L'approche du politologue : critères de légitimité et d'appartenance, interprétation de l'idéologie et de l'histoire du nationalisme. Le marxisme, l'imaginaire de la nation aux Etats-Unis, les pratiques d'exclusion sociale et les mythes d'intégration. Les approches pluridisciplinaires et les propositions épistémologiques, selon la psychologie sociale, la raison, les relations interculturelles, la sociologie, et l'ethnologie.
Cette réflexion sur l'équation «révolution totale égalototalitarisme» a pour point de départ le marxisme. Elle inclut, entre autres, une approche de la logique d'identité, du processus de socialisation, de la pluralité productrice de différence, notions qui participent du projet révolutionnaire et impliquent l'introduction d'un nouvel ordre social et économique.
Analyse de l'approche que donne la théorie néo-marxiste des relations interethniques entre Noirs et Blancs dans la société aux Etats-Unis en général, et du problème de l'inégalité raciale à l'école en particulier. La solution du Multiculturalisme. L'introduction du concept de non-synchronie de l'éducation expliquant l'interaction de la race, du genre, de la classe sociale face aux dominations économique, politique, culturelle qui fonctionnent dans les pratiques quotidiennes du système scolaire.
La position du mouvement ouvrier relative à la migration et à l'emploi de la main-d'oeuvre étrangère en Allemagne RF. entre 1900-1985 fondée sur l'idéologie de la lutte de classe dans les pays capitalistes selon MARX (K.) et ENGELS (F.). L'attitude du Parti Social Démocrate Allemand (PSD) et des syndicats à l'égard des immigrés au début du siècle : conforme à l'esprit de solidarité internationale prolétarienne intégrant les travailleurs migrants aux luttes ouvrières. L'attitude de la German Federation of Trade Unions (DGB) et des leaders des syndicats de droite entre 1955-1985.
Réflexion, étayée de statistiques, sur le développement de l'immigration des Yougoslaves dans l'empire germanique entre 1925-1939, au service du fascisme et de l'économie capitaliste. Analyse du fonctionnement politico-économique de l'impérialisme allemand en référence au marxisme. Répartition géographique de la force du travail yougoslave, essentiellement en Allemagne RF. (Rhénanie-Westphalie) et répartition socio-professionnelle, essentiellement ouvriers agricoles.
Ecrit dans les premières années de notre siècle (1906), dans un Empire Austro-Hongrois aux prises avec les aspirations des multiples nationalités, ce livre, traduction tardive en français, prend sa place au coeur des luttes des peuples dominés, des controverses naissantes sur l'impérialisme, des débats entre les solutions territoriales sous forme de droit à l'autodétermination et l'internationalisme utopique qui confine au cosmopolitisme naïf. L'auteur étudie l'émergence du concept et du phénomène de nation à travers une démarche historico-sociologique. La nation est ainsi perçue comme une réalité historique en perpétuel devenir. Refusant de faire de la langue ou du territoire les éléments constitutifs d'une nation, il y voit une communauté de caractère fondée sur une communauté de culture, issue d'une communauté de destin. Il reconnaît ainsi l'importance du phénomène national tout en mettant en garde contre la collaboration de classe qui se dissimule souvent derrière les luttes nationales.
Le concept de racisme et la théorie de l'aliénation. Le racisme une forme d'aliénation au sens marxiste, psychologique et clinique : critique du racisme en tant qu'idéologie, le point de vue de LUKACS (G.), de GUILLAUMIN (C.), de ADORNO (T), le racisme et la fausse conscience. L'égocentrisation idéologique du concept de racisme examinée dans deux films «qui ne sont pas antisémites». La signification historique de l'antisémitisme de gauche : antisémitisme et marxisme, assimilation des Juifs de la diaspora, les bases sociologiques de la campagne révisionniste : les chambres à gaz, l'antisémitisme du pré-et post-capitalisme. Deux annexes 1) la question juive après la mort de STALINE (J.) (1953) 2) psychopathologie de l'antisémitisme : à propos de l'ouvrage de HERMANN (I.).