Pourquoi les marabouts originaires d'Afrique de l'Ouest ont-ils tenté leur chance à Paris ? Et comment se sont-ils accommodés de ce nouveau contexte? Quelles sont leurs tâches, leurs pratiques ? Quelle est leur clientèle ? Quel rôle jouent-ils dans la société urbaine française ? Une longue enquête ethnographique menée à Paris et en banlieue, auprès de marabouts et de leurs clients permet de répondre à ces questions sur leur nature, leur origine sociale et leurs diverses fonctions.Cet ouvrage, le premier à présenter une synthèse sur le sujet, porte une attention toute particulière aux brassages, aux phénomènes de contacts culturels et d'emprunts que favorise la vie dans une métropole. (Présentation éditeur)
A partir de la pratique du "pansement de secret" (thérapie ésotérique commune dans le monde rural) qui allie gestes et paroles dévotionnelles, importée à la Réunion par les premiers migrants français, étude de son adaptation à la situation réunionnaise, de ses nouvelles formes et de sa survivance.
L'auteur montre jusqu'à quel point le secret peut jouer dans la vie des marabouts ouest-africains immigrés en France. Le premier cercle du secret est constitué par leurs conditions d'existence à Paris, où leur présence et leur activité sont souvent dissimulées. Le deuxième cercle est la relation étroite et dynamique forgée autour du dévoilement du secret du consultant, secret pour lequel le marabout "travaille". Le troisième cercle est au coeur de la connaissance secrète du marabout même ainsi que de sa manière de l'enrichir. Ce texte montre en outre dans quelle mesure le milieu parisien influe sur ces trois cercles.
A partir d'études sur les rituels de naissance chez des familles de l'ethnie hmong vivant en France depuis une quinzaine d'années, et les rituels magico-propitiatoires dans le cadre d'entreprises ou de commerces localisés à Paris et tenus par des Chinois originaires du Vietnam, du Laos ou du Cambodge, l'auteur propose quelques remarques sur la pratique rituelle, sur les phénomènes de distanciation qui s'opèrent. Il montre que ces pratiques religieuses ont su trouver place dans le monde urbain français des années 1980 sans tensions ni conflits apparents.
Aux Antilles, les psychiatres sont en situations de traiter comme des crises de délire certaines expériences mystiques qui étaient naguère du ressort des tradipraticiens. La dynamique psychologique de ces expériences de «l'esprit sur soi» ne peut pas être comprise en dehors du système populaire de croyances et de représentations relatives à la mort, aux morts et au surnaturel.
Alors que la grande majorité des Antillais est catholique, la ferveur de la foi varie au moment de l'adolescence selon l'appartenance sociale ou le lieu d'habitation. Chez les migrants, il y a une forte baisse de la pratique religieuse tandis que les pratiques magiques s'adaptent.
Basée sur une enquête menée entre 1984-1987 cette étude des marabouts vivant en France (Paris) privilégie trois approches : 1) leurs conditions de vie; 2) leurs pratiques de la magie; 3) leurs représentations d'eux-mêmes et les jugements de leurs clients et d'autres personnes. Le rapport de l'islam à la pratique maraboutique est examiné dans le détail («l'islam maraboutique»). Le statut juridique des marabouts est étudié ainsi que le type de clientèle qui les consulte.
Après avoir souligné l'existence d'une relation étroite entre la pathologie mentale et la défaillance des systèmes culturels et religieux, les auteurs s'interrogent sur le recours aux thérapies traditionnelles. Ces différentes techniques de soins sont décrités, et leurs mécanismes internes propres discutés. Cependant, les auteurs doutent de la validité de ces techniques traditionnelles quand elles sont pratiquées loin du cadre culturel d'origine.
Recherche menée auprès de 310 Antillais résidant en France (Ile-de-France). L'analyse des représentations socioculturelles de la maladie en général, et de la pathologie mentale en particulier, de cette population permet de situer et d'expliquer leurs attitudes et leurs conduites lors de la venue de troubles. S'agissant plus précisement des désordres mentaux, les résultats de l'enquête mettent en évidence:-un décolage entre les représentations qu'en ont les Antillais et l'idée que le système médical se fait de la maladie mentale,-l'absence, dans la culture antillaise populaire, d'équivalence au concept médical de maladie mentale,-l'existence d'un lien entre troubles psychologiques et système magico-religieux.
Des médecins gynécologues donnent quelques aperçus du comportement des femmes Tsiganes et du groupe familial face à la grossesse, à l'interruption de grossesse, à la régulation des naissances, et des problèmes de santé induits. L'attitude face à la petite enfance : la naissance, le développement psycho-moteur, les maladies de l'enfant et son hospitalisation. Le recours à la magie pour conjurer la maladie : présentation de quelques formules incantatoires recueillies en Roumanie.
La magie mêlée aux croyances religieuses occupent une place importante dans la vie des Antillais qui ont émigré en France. Les séanciers jouent alors en quelque sorte le rôle d'analyste.
Parmi les modèles d'inconduité et d'explication de la maladie, les phénomènes liés à la magie et à la sorcellerie tiennent une place importante chez les migrants les moins acculturés. Face à un malade souffrant de difficultés qu'il lie à des phénomènes magiques, qu'elle attitude peut avoir le psychiatre.
Après une description des pratiques magiques et des pratiques de sorcellerie aux Antilles et dans la migration des Antillais en France métropolitaine, l'auteur émet des hypothèses quant à leur fonction, leur signification dans le contexte de l'identité culturelle, et quant à leur capacité d'intégrer l'individu dans le cercle socialisation-adaptation.