A partir de la pratique du "pansement de secret" (thérapie ésotérique commune dans le monde rural) qui allie gestes et paroles dévotionnelles, importée à la Réunion par les premiers migrants français, étude de son adaptation à la situation réunionnaise, de ses nouvelles formes et de sa survivance.
Vers la réduction des inégalités de quelques milliers de médecins étrangers nettement moins payés que les nationaux et ne pouvant exercer qu'à l'hôpital public.
Chez cette population du Sénégal, médecine et religion sont inséparables. Dans tous les rituels culturels et thérapeutiques, Dieu est toujours invoqué avec les ancêtres en vue d'obtenir bénédiction et protection. L'institution médicale, dans sa fonction de déchiffreuse et de régulatrice des tensions est, avec l'institution religieuse, l'image du pouvoir social. Les tradipraticiens ont le devoir de perpétuer les valeurs et les structures religieuses et sociales, sous peine de subir le châtiment des ancêtres. Ils ne sont pas seulement les réparateurs d'un corps biologique et social désorganisé mais les garants de l'ordre social.
L'approche comparative des situations cliniques en psychopathologie semble inexistante. L'auteur, au travers de l'expérience du Centre neuropsychiatrique de Cantho au Vietnam, réfléchit sur l'efficacité et l'apport de la médecine "traditionnelle" en lien avec ceux de la médecine "occidentale" et de la psychopathologie transculturelle.
Dans le cadre du séminaire des lundis de «Migration-Santé», trois médecins béninois donnent leurs points de vue sur leurs pratiques traditionnelles.
La recherche en anthropologie médicale objet de cet article, intitulée «pathologie psycho-sociale» et «migration antillaise» s'inscrit dans le cadre des études menées par le CREDA sur les représentations de la santé et de la maladie des différents pays.
Le corps humain dans les traditions chamariques amérindiennes est l'opérateur par excellence des différents champs symboliques et nous renvoie à une réflexion interculturelle sur nos connaissances anthropologiques et médicales en matière de santé.
La psychiatrie transculturelle traite également la dimension culturelle du désordre, de sa prise en charge et l'analyse des fondements psychiques. Sa méthode originale est le complémentarisme entre la psychanalyse et l'anthropologie. Elle jette un nouveau pont entre le clinicien et son patient, entre les médecines traditionnelles et les traitements modernes, entre la culture et le psychisme. Cette approche trouve des applications en situation de migration, notamment pour les enfants déchirés entre la culture des parents et celle du pays d'accueil.
Approche comparative de la thérapeutique utilisée au Maroc et en Belgique pour lutter contre la maladie : dépression ou maladie mentale : cette étude comparative dans le domaine de la psychiatrie transculturelle montre les différences profondes dans la conception des causes et la manière de soigner entre les deux systèmes de soins, et la difficulté pour le patient immigré de guérir grâce à la médecine occidentale.
L'objet de ce travail est de dégager les bases théoriques et pratiques d'une future étude de terrain sur les représentations de la maladie chez les réfugiés Cambodgiens installés en France (Ile-de-France). L'histoire et l'organisation sociale traditionnelle du Cambodge fournissent les premiers éléments d'une caractérisation de la communauté cambodgienne en exil. Puis sont discutées les notions de représentations de la maladie à partir des premiers résultats de la pré-enquête.
Après avoir souligné l'existence d'une relation étroite entre la pathologie mentale et la défaillance des systèmes culturels et religieux, les auteurs s'interrogent sur le recours aux thérapies traditionnelles. Ces différentes techniques de soins sont décrités, et leurs mécanismes internes propres discutés. Cependant, les auteurs doutent de la validité de ces techniques traditionnelles quand elles sont pratiquées loin du cadre culturel d'origine.
Le pluralisme médical en France (DOM, Guyane) : activités, place et rôle des thérapeutes créoles, Haïtiens, les «docteurs-feuilles». Généralités sur l'immigration haïtienne et sur l'introduction de ses croyances imprégnées par le vaudou. Description de quelques consultations illustrant la diversité des pratiques et des consultants, Guyanais, Martiniquais, Guadeloupéens, Français Métropolitains. Remarques sur les concepts étiologiques et la nosographie sur laquelle repose cette ethnomédecine, sur la structure ethnique de la clientèle.
Ce récit est la transposition d'une série d'entretiens réalisés en 1988 lors d'un séjour en Europe que fit White Bird, Indien Lakota de la réserve de Pine-Ridge aux Etats-Unis (Dakota du Sud). Ce témoignage, par la description des traditions et des pratiques culturelles et médicales toujours vivantes, reflète le décalage qui existe entre les modes de vie et de pensée des Indiens et des Blancs. L'itinéraire de White Bird, confronté à deux mondes (éducation traditionnelle et scolarisation américaine) et à deux époques (celles de ses grands-parents et des jeunes générations), symbolise la quête d'identité d'un peuple conscient de son ethnicité et soucieux d'allier tradition et modernité. Le combat qu'il mène pour préserver l'intérêt des siens traduit ce souci.
L'auteur présente le résultat de dix années de recherche clinique et technique sur les théories étiologiques traditionnelles en matière de psychopathologie, leur maniement et la spécificité de la relation thérapeutique dans le cadre de telles théories. Il fournit des éléments de réflexion aux cliniciens qui ont à prendre en charge l'un de ces patients, de plus en plus nombreux, originaires d'Afrique Noire ou du Maghreb, des îles francophones de l'Océan Indien ou des Antilles.