Issu d'un colloque international tenu à Paris et à Montréal en 2005, cet ouvrage s'interroge sur les relations entre les immigrations et la question des langues et des cultures. Il étudie la dimension sociolinguistique des contacts de langues et de cultures et la manière dont ils sont vécus, le rôle des politiques linguistiques et la didactique de l'apprentissage de la langue d'accueil.
Comment la "diversité" de la société française est-elle représentée dans les médias ? Quelles sont les causes de sa (mal-)représentation ? Dans une France encore frileuse et maladroite, le quatrième pouvoir peut-il être appelé au secours de la "cohésion sociale" ? Autant de questions auxquelles répondent dans cet ouvrage, historiens, sociologues, politistes et spécialistes des sciences de l'information et de la communication.
Dans les pays francophones, les immigrés de tout âge, hommes et femmes, rencontrent souvent de réelles difficultés pour apprendre le français et restent de ce fait souvent à l'écart de la vie publique. Quelles sont les conséquences pour les migrants et pour la société d'accueil ? De quelle manière l'avenir de la langue française est-il engagé ? Quelle politique conviendrait-il de promouvoir ? Cet ouvrage, réalisé à l'initiative des organismes de gestion linguistique de la Communauté française de Belgique, de France, du Québec et de la Suisse romande présente comment ces questions sont abordées dans ces différentes régions et énonce des recommandations dans le but de fournir des éléments de réflexion et de comparaison et de promouvoir de nouvelles formes d'intégration : faut-il contraindre les migrants à étudier le français ? Quels moyens financiers et pédagogiques mettre en ouvre ? Quelle place réserver aux langues d'origine ? L'ouvrage est organisé en quatre parties : état de situation ; intégration scolaire des élèves allophones ; la langue et son apprentissage ; langue, travail et société.
Cette recherche propose d'examiner l'évolution des politiques linguistiques éducatives mises en oeuvre depuis le XIXème siècle dans les établissements publics français du premier degré vis-à-vis des élèves alloglottes issus de minorités linguistiques. Elle s'intéresse, dans une perspective contrastive, à la manière dont s'est opérée la francisation de trois populations scolaires : les Bretons au XIXème siècle, les Alsaciens-Lorrains à la même époque puis pendant l'entre deux guerres, ainsi que les communautés immigrées du début du XXème siècle jusqu'à nos jours. Par ce travail interdisciplinaire (histoire, sciences de l'éducation, didactique, sociolinguistique, sociologie), cette étude se veut une contribution à une histoire de la prise en compte des langues premières des élèves alloglottes à l'école primaire ; une histoire de l'enseignement du français langue seconde en France métropolitaine ; une réflexion sur la place devant être accordée à la différence culturelle dans l'espace public ; une réflexion sur l'incidence des facteurs de type politico-idéologique sur les politiques linguistiques éducatives mises en oeuvre à l'égard des minorités alloglottes.
En partant de l'analyse d'Alicante en tant que carrefour historique de migrations, de cultures, d'identités et de langues (étant une région située sur l'axe méditerranéen), l'auteur met en évidence l'éternel antagonisme et les rapprochements existant entre la vocation internationale d'Alicante et son aspect plus local et traditionnel, en insistant sur les éléments propres à l'"autochtonité alicantine", avec ses mises en avant et ses dénis (linguistiques ou autres). Enfin, l'auteur précise en quoi une approche sociolinguistique permet une certaine synthèse du dynamisme social caractérisant cette ville et la province du même nom, et pourquoi il parle d'Alicante comme d'un laboratoire en matière d'étude des cosmopolitismes.
Réflexion sur les langues minoritaires opposées à la langue nationale.
Malgré l'apparente modification de son code de nationalité, l'Allemagne poursuit depuis le XIXème siècle l'utilisation des revendications minoritaires pour la destrcution des états nationaux. Poursuivie avec constance depuis 1848 par tous les régimes, cette activité connaît dans le cadre de la "construction " européenne, un développement spectaculaire. Charte des langues nationales, Convention-cadre pour la protection des minorités, Charte de l'autonomie locale et régionale, Charte de Madrid (coopération transfrontalière) sont des instruments redoutables directement inspirés par l'Allemagne contre des nations simultanément dépouillées par Bruxelles de l'exercice effectif de leur souveraineté. (Extrait de la présentation éditeur)
Aperçu des travaux de recherche décrivant les conséquences qu'ont le processus d'immigration sur l'identité des minorités ethnoculturelles, raciales, religieuses et linguistiques au Canada.
Quel dommage que Dieu ait pris ombrage de la construction de la tour de Babel ! Et quelle mouche l'a piqué de choisir pour mieux régner sur nous qui ne lui demandions rien de nous diviser en imposant à nos ancêtres une foultitude de langues En effet, depuis cette funeste décision divine, chacun a considéré que son voisin ne baragouinait qu'un charabia qui n'était pas digne de la noble langue de sa noble mère et qu'il convenait, dès lors de l'étriper, de l'exterminer, de le hacher menu... En effet, sachez-le, bonnes gens, la plus belle des langues, c'est la mienne ! Ce numéro analyse avec le plus grand sérieux l'histoire et les modalités de cette « struggle for life ». Qui l'emportera au finish ? L'anglais, direz-vous campés devant Internet. Mais les Chinois ... Et les Espagnols qui s'infiltrent à l'assaut de l'empire américain par le Rio Grande et les Caraïbes... Quant au français...
Après plus d'un siècle de centralisme, l'enseignement du catalan, du corse, du breton, de l'alsacien ou de l'occitan semble une question que les États pourraient régler dans le cadre de propositions comme celles du Conseil de l'Europe. L'auteur montre qu'il n'en est rien. A l'échelle du continent européen, ces langues sont beaucoup plus variées qu'on ne le pense usuellement. Elles expriment des cultures particulières bien plus qu'elles ne constituent une partie d'un patrimoine national ou européen à la libre disposition de tous. Pour en convaincre le lecteur, Bernard Poche se livre à une analyse socio-historique de la constitution et de la pratique des diverses formes et des divers niveaux de langage. Il met l'accent sur le rapport entre ce que l'on appelle langues minoritaires et les cultures populaires, ancrées au plus profond de l'histoire des groupes sociaux rassemblés pour constituer les États modernes.
Comptes-rendus et suppléments aux actes du colloque publiés dans le numéro 25 de la revue.