Cette recherche propose d'examiner l'évolution des politiques linguistiques éducatives mises en oeuvre depuis le XIXème siècle dans les établissements publics français du premier degré vis-à-vis des élèves alloglottes issus de minorités linguistiques. Elle s'intéresse, dans une perspective contrastive, à la manière dont s'est opérée la francisation de trois populations scolaires : les Bretons au XIXème siècle, les Alsaciens-Lorrains à la même époque puis pendant l'entre deux guerres, ainsi que les communautés immigrées du début du XXème siècle jusqu'à nos jours. Par ce travail interdisciplinaire (histoire, sciences de l'éducation, didactique, sociolinguistique, sociologie), cette étude se veut une contribution à une histoire de la prise en compte des langues premières des élèves alloglottes à l'école primaire ; une histoire de l'enseignement du français langue seconde en France métropolitaine ; une réflexion sur la place devant être accordée à la différence culturelle dans l'espace public ; une réflexion sur l'incidence des facteurs de type politico-idéologique sur les politiques linguistiques éducatives mises en oeuvre à l'égard des minorités alloglottes.
Qu'est-ce qu'une langue maternelle ? Pour un jeune pris entre les systèmes de valeurs contradictoires de la famille et de l'école, quels enjeux : Qui suis-je ? Quelles perspectives ?Pour contribuer à répondre à ces questions, l'auteur convoque les résultats d'une recherche menée sur le terrain parmi des populations de jeunes maghrébins scolarisés en France.Entre représentations et opinions, images et identité, langue et apprentissage, position sociale et personnalité, l'auteur éclaire les incidences positives de la valorisation de la langue originelle dès que l'école s'ouvre à la diversité. Il questionne aussi de manière nouvelle la signification symbolique de toute origine, spécialement lors de l'immersion dans un système étranger. Destiné à un large public, ce livre concerne les enseignants, les travailleurs sociaux, les étudiants en sciences humaines et sociales, et tous ceux qui s'intéressent aux questions interculturelles. (Présentation de l'éditeur).
Dossier sur la question de l'accueil en France suite à la mise en place du Contrat d'Accueil et d'Intégration.
L'analyse des parlers des "jeunes de banlieue" en France, des pratiques linguistiques et langagières au Maghreb et à La Réunion témoigne des phénomènes de croisements, de mélanges entre langues en contact, malgré l'influence des politiques monolingues. Toutes ces pratiques renvoient à des stratégies diversifiées en réponse à des situations de communication spécifiques et ont souvent une fonction identitaire. Mais ces usages peuvent tenir les élèves les plus en difficulté à l'écart des situations communicationnelmles et de la distanciation propres au langage normé et aus apprentissages scolaires.; La reconnaissance du plurilinguisme effectif des migrants ou de leurs enfants ainsi que d'une imprégnation culturelle bilingue chez leurs enfants comme atout et non comme handicap semble être une des conditions d'une meilleure intégration.
Analyse critique de l'auteur sur le rôle de la langue et en particulier le français dans l'intégration.
Le volume présente les continuités et les ruptures propres à la mise en relation des cultures et des langues dans l'espace européen et aux défis de l'internationalisation. Le parti pris de l'ouvrage et d'examiner dans le cadre de la diffusion de l'enseignement ou de l'apprentissage des langues, les relations qu'entretiennent deux notions que le discours didactique tend à dissocier, celles de xénophobie et de xénophilie. Dans les discours ordinaires sur les langues, la première est généralement tenue comme allant de soi, la seconde est vilipendée. Qu'en est-il dans les faits ?Les quatre parties offrent un état des lieux dans nombre de pays européens mais surtout une grille de lecture historique et sociale de la complexité des relations qui se nouent entre identités régionales, nationales et européennes et de la diversité des situations linguistiques qui résultent des contextes bi ou plurilingues.
Les bibliothèques municipales françaises fidèles dans leur ensemble au modèle républicain d'intégration ne proposent généralement pas de fonds dans les langues dites d'immigration. Cependant quelques-unes ont constitué des collections dans ces langues et continuent à les enrichir. Ne faudrait-il pas généraliser ces initiatives isolées qui permettent aux lecteurs d'origine étrangère de maintenir des liens avec leur culture mais contribuent aussi à promouvoir ces cultures auprès de tous les autres lecteurs ? Pour les bibliothécaires il s'agit d'un travail difficile qui nécessite des méthodes adaptées. On peut formuler un certain nombre de propositions inspirées d'expériences françaises et étrangères. (résumé de l'auteur)
L'accueil des élèves migrants repose sur trois principes : égalité des chances, apprentissage du français -langue de l'Etat et de la communication- éducation à la citoyenneté démocratique dans un contexte pluriel. Mais aussi sur une valorisation des langues et cultures d'origine. Un effort est fait vers une intégration différenciée, une meilleure formation des enseignements à ces publics et à l'interculturels.
A partir d'un roman "colonial" paru en 1880, analyse du statut de la langue créole chez les colons.
Inventaire des vocabulaires des langues africaines recueillis en Afrique auprès d'esclaves ou d'anciens esclaves ou hors d'Afrique auprès d'esclaves d'origine africaine.
Cette étude cherche à préciser le degré d'adéquation entre les besoins et les attentes des apprenants sinophones et l'enseignement du français langue étrangère (Fle) qui leur est proposé dans les écoles et instituts de langues en France, lorsque le groupe-classe est de type hétérogène. Cette thèse se compose de trois parties : - La première est consacrée à la description de la méthode d'investigation - La deuxième présente et analyse les difficultés d'apprentissage telles qu'elles ont été exprimées par les différents informateurs, et la troisième se propose de découvrir le mode particulier d'interactions qui se produit lorsque deux cultures différentes entrent en contact
La scolarisation des enfants d'origine étrangère en France a conduit dans les années 70 à mettre en place des dispositifs spécifiques, classes de mises à niveau, centres d'information, CEFISEM, enseignement de la langue d'origine mais leur insertion par l'école soulève en fait la question de la réalité de l'égalité des chances des jeunes face à un processus de catégorisation qui ethnicise leur différence. Les débats sur la laïcité ou sur la pédagogie interculturelle illustrent cette contradiction. Quant aux études sur l'échec scolaire, elles confirment l'absence d'handicap lié à l'origine ethnique et dans la même catégorie sociale des résultats meilleurs dûs à la mobilisation des parents.
Huit pays, qui constituent les principales sources de l'immigration de main-d'oeuvre en France sont parties prenantes du dispositif de l'Enseignement des Langues et Cultures d'Origine (ELCO) tel qu'il a été généré et réglementé par l'Education nationale entre 1975 et 1983. Ce sont l'Algérie, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, le Portugal, la Tunisie, la Turquie et la Yougoslavie, à l'époque. Le dispositif ELCO traite de manière égale des minorités différentes. Or, chaque minorité, avec son histoire migratoire spécifique, ses caractéristiques sociales, linguistiques et culturelles, ses relations avec le pays d'accueil, ses motivations, compose avec la France une histoire particulière. C'est pourquoi, après avoir dans un premier temps examiné l'ensemble du dispositif sous l'angle du fonctionnement global, nous nous attacherons dans un deuxième temps à l'observer dans la perspective des particularités nationales, afin de tenter de comprendre ce qui, dans la spécificité d'une minorité au contact de l'école française génère des situations et des évolutions différentes. L'ensemble de ces éclairages devrait nous permettre d'appréhender les éléments constitutifs d'une problématique nouvelle quant à l'avenir des ELCO.
Dossier consacré par la lettre de communication de l'Institut national d'étude du travail et d'orientation professionnelle (INETOP) à l'accueil des élèves étrangers à l'école : évaluation psychopédagogique (l'entretien, les connaissances scolaires, la maîtrise de la langue d'origine); évaluer les potentialités et pronostiquer l'adaptation scolaire (l'utilisation d'épreuves cognitives classiques, la mesure du potentiel d'apprentissage); l'exploration des intentions d'orientation. Des adresses utiles pour en savoir plus sur l'accueil des migrants complètent ce dossier.
Dans les sociétés occidentales contemporaines, les dispositions légales acquièrent une importance grandissante dans le maintien des langues minoritaires. L'auteur étudie ici le cas des communautés francophones minoritaires du Canada (vivant à l'extérieur du Québec) et la mise en oeuvre d'une disposition constitutionnelle portant sur le droit à l'instruction dans la langue de la minorité linguistique. Plusieurs thèmes sont ainsi analysés : la notion de droit et son rôle pour les communautés linguistiques minoritaires des sociétés occidentales, la description de l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés et son intention rémédiatrice, la situation démo-linguistique des francophones minoritaires du Canada et, enfin, les constats sur l'apport du droit dans l'aménagement des langues minoritaires.