Les écrivains juifs contemporains de langue française utilisent leur expérience notamment biographique comme matériau littéraire. L'identité est susceptible de nourir l'écriture et aussi l'inverse.
Article évoquant les principales étapes et mutations démographiques, géographiques, socioculturelles, socio-économiques et religieuses, conséquences des flux migratoires.
Cette publication d'une thèse sur la communauté juive de Toulouse s'attache à observer, sur une période de trente ans, la construction du fait communautaire et les transformations induites - au plan des mentalités, des institutions, de l'organisation sociale - par la fin de la seconde guerre mondiale et l'arrivée des Juifs d'Afrique du Nord. En trois parties l'auteur retrace l'histoire de la présence juive depuis le Moyen Age, dans le cadre toulousain ; étudie les divers aspects du rapatriement (la politique d'accueil, les conséquences...) ; dégage les mécanismes d'intégration, de rénovation des structures communautaires et de reformulation de la judéité, soulignant la complexité de l'ensemble sépharade.
Dans un échange épistolaire avec un ami, autour de la question "qu'est-ce qu'être juif?", l'auteur, d'origine sépharade, dessine les contours d'une judéité du XXIe siècle et le portrait du juif du prochain millénaire. Les lettres sont organisées autour de quatre thèmes : approches contemporaines de la judéité (approches rabbinique, raciste, sartrienne), composantes (objectives et subjectives) contemporaines de la judéité, profil possible du "nouveau juif".
Entre 1950 et 1951, plus de 120 000 juifs irakiens ont immigré en Israël. La plupart d'entre eux sont venus en avion dans ce qui a été décrit comme le plus grand transfert aéroporté de population de l'histoire. Cette immigration en Israël a marqué la fin d'une des plus anciennes communautés juives et des plus profondément enracinées. Dans les romans traitant de cet exode, plusieurs événements de cette période de l'histoire des Juifs irakiens sont mis en valeur : les luttes entre l'establishment juif, les communistes et les sionistes afin de trouver une solution à la survie juive en Irak, l'émigration vers Israël, le traitement par la société israélienne des immigrés ainsi que les difficultés d'insertion.
Journaliste et historien, l'auteur a effectué une enquête sur l'intégrisme juif. Il tente de comprendre qui sont ces Juifs, souvent venus de France ou des Etats-Unis, et qui résidant en Judée-Samarie, remettent en cause le processus de paix avec les Palestiniens ? L'auteur a voulu comprendre a quelle logique les "fous" de la Torah obéissent, et savoir quels principes les régissent, et quels courants les traversent.
Cet article vise à fournir des informations sur les facteurs qui ont motivé de larges masses de juifs à quitter l'ex-Union soviétique et à s'établir en Israël au cours des dernières années. C'est aussi la relation entre l'identité juive et la décision d'immigrer en Israël qui est explorée ici. En dernier lieu, cette étude examine le lien entre l'identité juive et israélienne des immigrants et leur prédisposition à rester en Israël ou à re-émigrer ailleurs. Les résultats indiquent que l'émigration juive actuelle de l'ex-URSS a, dans une large mesure, le caractère d'un libre choix, et que la décision de venir en Israël est pour une grande part en corrélation avec l'engagement des personnes interrogées envers leur judaïcité et envers le peuple juif. Les données montrent aussi que la plupart des immigrants ont décidé de demeurer en Israël, leur décision étant liée à l'évaluation "subjective" des personnes interrogées sur leur situation personnelle dans la société d'accueil ainsi que sur le degré de leur attachement aux valeurs juives et à l'Etat d'Israël.
Contrairement à une idée communément admise, l'assimilation des juifs rapatriés du Maghreb n'a pas abouti à une fusion mythique avec la francité, encore moins à l'érosion irréversible du sentiment d'appartenance juive : ce qui a prévalu à l'arrivée de ces populations, c'est la nécessité de reconstruire sa place au sein de la cité, bien plus que la défense d'un particularisme culturel.
Histoire de la population juive dans l'empire austro-hongrois entre 1670, date de l'expulsion des juifs de l'Autriche (Vienne) par l'Empereur Léopold 1er, et 1918 début de la désintégration de l'Etat pluriethnique des Habsbourg. L'auteur étudie la formation de cette communauté, diversifiée et importante durant cette période, 1670-1918, ainsi que le contexte politico-économique dans lequel s'est opéré le processus d'assimilation et de distinction à la fois. Il examine la composition ethnique, religieuse, professionnelle de la communauté pour chacune des quatre étapes qu'il distingue. Il considère cette période de modernisation, comme l'histoire d'un "processus d'auto-dénégation par assimilation" de la communauté juive habsbourgeoise, et soulève le problème de la judéité à l'époque moderne.
Présenté sous forme d'un échange épistolaire entre deux amis sur "ce que fut le judaïsme français et ce qu'il pourrait être à l'orée du 21ème siècle", cet ouvrage est une réflexion sur la crise que traverse le judaïsme en France, signe d'un éventuel déclin du modèle judéo-français élaboré par les juifs après la deuxième guerre mondiale et la Shoa. Il se penche sur l'actualité du judaïsme face à la modernité, sur la fragmentation de la communauté (appartenance communautaire, famille juive, éthique, laïcité, etc.), sur le sens de la diaspora, sur la question du sionisme politique et la paix avec les Palestiniens, sur la portée de "l'espérance d'Israël".
Réflexion sur la question de l'identité collective des communautés juives de France et des Etats-Unis : sa place, son influence à l'intérieur des systèmes politiques sont étudiées à travers les comportements électoraux en faisant ressortir l'hétérogénéité des statuts sociaux, la différenciation ashkénazes-sépharades, le degré d'intégration religieuse, les formes de judéité. Une attention particulière est accordée au vote des juifs de France face à l'enjeu du Front National.
"Se choisir juif", telle est l'interpellation que l'auteur nous propose de discuter, justifier ou encore réinterpréter. A travers une synthèse claire, il nous fait pénétrer dans les divers courants de pensée et de fait nous amène à découvrir les sentiments de cette communauté qui apparaît ne pas en recouvrir les formes et bien plus encore, ne pas correspondre à celles que la société française ne cesse de lui donner, et que la communauté elle-même a mis tant de temps à dépasser. Au delà des stéréotypes et autres raccourcis intellectuels, à savoir notamment une impossible scission entre juif et religion, l'auteur nous révèle l'étonnante créativité de cette "communauté" qui s'est choisie de multiples destins devant le péril d'un renfermement identitaire (développement d'un fondamentalisme religieux) et dans le désir de vivre pleinement sa modernité en fonction d'un libre choix culturel. Cette redéfinition des contours prend toute sa valeur à travers l'expression de cette pluralité : juifs religieux (orthodoxes, ultra-modérés, libéraux), juifs laïques (sionistes, non-sionistes, anti-sionistes, bundistes, nationalistes, communisants....).
L'auteur propose ici une relecture des travaux américains sur les générations d'immigrants. Selon lui, culture généalogique et culture identitaire sont des constructions qui témoignent du travail conquérant de la modernité sur les sujets. Dans un second temps, il compare les attitudes et les identités de la première et de la seconde génération de Juifs sépharades à Montréal.
Réflexion sur l'antisémitisme, une « tradition » ancrée dans l'histoire de la France, avec des périodes d'hostilité ou de regain. Ce phénomène est analysé dans sa complexité en distinguant les grandes étapes qui l'ont caractérisé au cours du demi-siècle passé, en étudiant les diverses prises de position qu'il a suscité chez les intellectuels français, au sein des partis politiques, des Eglises, ou de l'opinion publique. L'accent est mis sur le «réveil de l'hydre antisémite» en 1975 et sur ses manifestations publiques patentes depuis 1979, ainsi que sur l'analyse des facteurs historiques qui ont contribué à enraciner l'antisémitisme dans la réalité sociale française.
Ayant pour point de départ la description d'un spectacle musical donné par des femmes juives hassidiques, cette communication analyse la situation paradoxale de ces femmes appartenant au courant messianique loubavitch qui ont décidé de «revenir» au judaïsme. Leur statut, leur identité, leur rôle dans la communauté religieuse, leur conception de la famille, du mariage et des relations entre les sexes les conduisent à trouver un compromis entre la tradition retrouvée et la modernité contraignante, au regard de leurs aspirations et pratiques religieuses.