L'enquête montre que les ménages avec migrant(s) sont globalement mieux logés que les ménages sans migrant, même si l'argent de la migration perçu par les ménages est faiblement utilisé à des fins de construction ou d'amélioration de l'habitat. Finalement, les investissements immobiliers des migrants semblent assez peu orientés vers l'amérioration des conditions d'habitats, ceci n'empêche pas qu'ils puissent jouer un rôle dans la transformation de l'habitat à Dakar, notamment à travers des investissements locatifs.
Analyse de la trajectoire migratoire et professionnelle d'Antonio Devotto, un immigré italien arrivé en Argentine dans les années 1850 qui est devenu l'un des hommes d'affaires les plus riches de ce pays lors de la grande expansion économique de la Belle Epoque. L'auteur reconstruit le processus par lequel cet entrepreneur a diversifié ses activités économiques ainsi que ses stratégies d'association avec diverses sortes de partenaires, des stratégies qui se sont concrétisées par la formation d'un groupe économique, le "Groupe Devoto".
Evolution des trajectoires professionnelles de différentes générations de migrants mexicains, entre le moment de leur entrée dans la vie active et le moment de leur réinstallation au Mexique, à l'issue d'un cycle migratoire international. Ces analyses s'appuient sur des enquêtes de terrain menées en 1999-2001 auprès de ménages d'ex-migrants internationaux dans plusieurs villes du centre-ouest mexicain, principale région d'émigration vers les Etats-Unis.
L'investissement effectué au Sénégal par les migrants sénégalais installés en Allemagne est lié à leur retour, ou tout au moins à des séjours prolongés dans le pays. Dans cette étude, l'auteur analyse le thème du retour (à partir de quand peut-on parler de retour ?, un retour toujours retardé) et les stratégies mises en place selon qu'il s'agisse de retour ou de retour virtuel (investissement immobilier, communautaire ou individuel). Finalement, il étudie les handicaps pour investir au Sénégal et l'évolution des migrants sénégalais vers l'acceptation du statut "d'entre deux", établissant un pont entre l'Allemagne et le Sénégal.
La diaspora somalienne envoie de l'argent aux parents restés dans la corne de l'Afrique par des compagnies spécialisées, les tramilads. Ces transferts de fonds jouent un triple rôle économique, social et politique en Somalie. Dans un contexte de guerre, ils ne soutiennent pas des investissements productifs mais ils pourraient s'avérer plus déterminants en période de reconstruction.
A leur retour des pays du Golfe Persique, les migrants kéralais investissent dans l'achat de terres et construisent des maisons. Cette prospérité entraîne une modification de la structure sociale des villages.
Cette synthèse rend compte des résultats d'une étude menée en 1997 à la demande de la DPM ayant pour objet, à partir d'une double observation sur les pratiques des immigrés maliens et sénégalais résidant en France et des institutions financières et bancaires, d'analyser les comportements en matière d'épargne et de transferts et de formuler des propositions visant à accroître l'efficience des activités financières de ces deux populations.
Parmi les travailleurs indiens émigrés dans les Etats pétroliers du Golfe Persique (un million et demi en 1991), ceux originaires du Kérala forment le groupe le plus important. La plupart de ces derniers sont musulmans. Plus d'un tiers des foyers concernés par la migration ont plus d'un membre de leur famille au Moyen Orient, tandis que ce pourcentage est respectivement de 22 pour cent et 19 pour cent chez les chrétiens et les hindous. Ce texte aborde la question des apports financiers des migrants au sein de leurs familles ainsi que leurs effets sur l'économie du Kérala. De plus, de fortes disparités existent entre les foyers de migrants musulmans, chrétiens et hindous en ce qui concerne l'achat de terres. Cette forme d'investissement ne constitue pas le secteur le plus important de dépense en valeur absolue, même si l'habitat reste le symbole de la réussite socio-économique.
Réflexion sur les alternatives aux migrations telles que la création de zones de libre-échange et l'accroîssement des flux d'investissements publics ou privés visant à favoriser le développement des pays d'origine et à réduire l'émigration. L'auteur présente le contexte démographique et économique actuel de la problématique migratoire au Maghreb, ainsi que les formes de coopération et du développement. Il examine l'apport des transferts de fonds dans les balances des paiements des pays maghrébins et envisage les conséquences financières des stratégies suggérées.
L'émigration de la main-d'oeuvre turque, qui a débuté dans la première moitié des années 1960 pour prendre véritablement de l'ampleur dans la seconde moitié de la décennie, a connu son rythme le plus soutenu au début de la décennie 1970 pour se ralentir considérablement en raison de la crise de l'emploi qu'ont alors vécue les pays de recrutement. De nombreuses réflexions ont été menées pour tenter de trouver un moyen de transformer les réserves d'épargnes des migrants en investissements productifs. L'idée de créer des sociétés ouvrières en Turquie, a reçu en Allemagne un soutien relativement important. L'auteur estime que ces sociétés ouvrières ont joué, surtout à Denizli, un rôle de tout premier plan dans le développement industriel, comme dans sa diffusion dans la région et parfois dans les zones rurales.
Ce dossier est consacré à la diaspora chinoise. Les différents articles abordent les questions suivantes : Hong Kong, carrefour d'échanges et de réseaux ; investissement économique des Chinois d'outre-mer dans leur pays d'origine ; dévalorisation des liens claniques et familiaux par les relations capitalistiques ; dynamisme de la diaspora chinoise à Cuba.
Cet article étudie l'impact des activités économiques japonaises aux Etats-Unis sur la position socio-économique des travailleurs japonais immigrés dans ce pays. Il montre que ce sont les trois principaux secteurs d'investissements japonais aux Etats-Unis (le commerce de gros, les finances, l'industrie) qui offrent à cette minorité les meilleures opportunités de carrière et de revenu en comparant les statistiques de 1979 et de 1989 et la réussite socio-économique d'autres groupes immigrés dans trois Etats (Californie, New York, New Jersey).
Les auteurs tentent ici de modéliser le lien entre les échanges et la migration sur des bases empiriques, en centrant l'analyse sur les déterminants à court et moyen termes de la migration du côté de l'offre.
Cet ouvrage reprend sous une forme allégée et condensée les principaux résultats d'une recherche menée au Maroc, en Tunisie, en Turquie, au Sénégal et en France. Il s'agit de mettre en lumière les modifications qui sont en cours dans les migrations internationales, notamment la transformation du fonctionnement spatial des groupes migrants vers une forme diasporique ainsi que l'évolution et les effets des transferts vers les pays d'origine. Les auteurs ont voulu saisir, les initiatives et la relative autonomie des constellations émigrées qui vivent entre pays de départ et pays d'accueil. Multipolarisation de la migration, densification des espaces migratoires, émergence de nouveaux acteurs, nouveaux lieux de fixation et investissements dans les pays d'origine, telles sont les principales caractéristiques des mouvements migratoires que les auteurs ont tentées d'approcher.