Le retard pour l'entrée à l'école paraît un problème spécifique auquel fait face la population primo-migrante non francophone. Il concerne essentiellement les jeunes en âge d'être scolarisés dans le secondaire et effectuant une première inscription suite à leur installation en France. Certains départements ont mis en place des solutions, d'autres pourraient être peoposées.
"80 pour cent d'une génération au bac" : ce mot d'ordre, lancé en 1985 comme objectif de l'enseignement secondaire français, fait l'objet d'un consensus politique comme moyen de juguler le chômage des jeunes. L'auteur raconte, à travers le portrait de jeunes d'un quartier HLM à forte composante immigrée, les illusions et les désillusions de ces "enfants de la démocratisation scolaire". S'appuyant sur une enquête de dix années, il nous fait entrer dans l'univers de ces jeunes qui ont dû se frayer seuls un chemin dans le système scolaire. L'auteur met ainsi en lumière l'ambivalence de la politique volontariste de démocratisation scolaire.
L'auteur met en évidence le décalage entre les valeurs scolaires et le vécu quotidien des relations interethniques dans les établissements de banlieue, les tensions qui en résultent et l'attitude de l'institution.
La violence en milieu scolaire est l'occasion d'un discours de décadence qui réactive la vieille catégorie anthropologique de l' « enfant-sauvage », infra-humain et de peu de raison. Ce discours de la décadence prend parfois un tour nationalitaire en opposant barbarie et civilisation. L'explication ethnicisante de la violence scolaire en est une conséquence. La crise identitaire que révèle la violence se nourrit de l'exclusion sociale et de la mutation postmoderne de l'idéologie éducative. Peut-être la solution réside-t-elle dans une action modeste plutôt que dans la recherche éperdue de valeurs métasociales ou de grands récits peu efficaces pour assurer la refondation de l'identité en souffrance.
Dossier consacré par la lettre de communication de l'Institut national d'étude du travail et d'orientation professionnelle (INETOP) à l'accueil des élèves étrangers à l'école : évaluation psychopédagogique (l'entretien, les connaissances scolaires, la maîtrise de la langue d'origine); évaluer les potentialités et pronostiquer l'adaptation scolaire (l'utilisation d'épreuves cognitives classiques, la mesure du potentiel d'apprentissage); l'exploration des intentions d'orientation. Des adresses utiles pour en savoir plus sur l'accueil des migrants complètent ce dossier.
Dans les « collèges difficiles », le fossé se creuse entre la mission noble d'éducation des élèves et le « sale boulot » de traitement des déviances. Les nouveaux conseillers d'éducation en charge du suivi social des élèves à problèmes, le plus souvent témoins indirects des incidents, traduisent les litiges en affaires réglables grâce à leur connaissance du milieu social environnant l'école. Mais d'un côté, un enseignement ignorant du contexte risque de mépriser la vie des élèves et de l'autre, une assistance éducative trop impliquée dans les histoires locales risque de mettre de l'huile sur le feu.
L'appareil scolaire français n'a plus aujourd'hui l'autonomie que la République lui avait accordé contre l'emprise des autres institutions telles que la famille, l'Église ou la collectivité locale. Dans un contexte de sélection scolaire accrue par la massification du système éducatif, la référence ethnique est utilisée tant par les adultes que par les jeunes pour justifier les difficultés rencontrées dans certains collèges de banlieue. Ces difficultés sont le plus souvent d'ordre scolaire et l'analyse des différents modèles de réussite accessibles aux jeunes d'origine étrangère montre que l'exclusion ne menace qu'une infime minorité d'entre eux.
La réduction des inégalités sociales à l'école a donné lieu depuis une vingtaine d'années en France à une série d'expériences localisées de discrimination positive : renforcement sélectif de l'encadrement, soutien scolaire, assistance sociale, etc. L'hétérogénéité des aires sélectionnées au début des années quatre-vingt résulte de la priorité accordée à la lutte contre l'échec scolaire. Dix ans plus tard, l'accent mis par les politiques publiques sur les phénomènes de violence et d'incivilité risque de changer le rôle de l'école.
Quelles sont les stratégies des élèves et des enseignants pour trouver leur place dans une structure particulière comme une classe d'accueil pour enfants immigrés, primo-arrivants. Au moyen de deux approches complémentaires, l'analyse institutionnelle et l'ethnographie de l'école, l'auteur étudie les formes problématiques d'adaptation culturelle et sociale des élèves étrangers à l'institution scolaire d'accueil. En montrant qu'il est essentiel de tenir compte des cultures spécifiques des enfants de migrants, il cherche à donner aux enseignants les outils nécessaires pour comprendre et maîtriser les situations complexes.
Une enquête effectuées auprès de maîtres de Classe d'Initiation (CLIN) montre que l'institution scolaire a encore une représentation négative du multilinguisme. Ce dernier est reconnu en tant qu'attribut d'élite, il est nié lorsqu'il est le fait de la grande majorité des enfants primo-immigrés, issus de milieux sociaux en décalage avec la culture scolaire.
L'auteur, psychologue scolaire, a suivi durant plusieurs années les enfants Africains d'une cité de Blanc-Mesnil. Il trace le portrait de deux fillettes profondément inadaptées.
Les conditions de vie, familiales et sociales, rendent difficile aux enfants d'immigrés Portugais l'adaptation à l'école et peuvent les conduire à l'échec scolaire. Dans ce processus, l'inadaptation de l'école française aux enfants d'immigrés ainsi que les relations enseignants-enseignés occupent une place importante.
Considérant l'identité ethnique comme la continuité dynamique des traditions culturelles au sein d'un ensemble de conditions sociales, économiques, politiques en interaction avec les structures psychologiques constituées par la famille et les groupes de pairs, l'auteur a étudié les mécanismes de socialisation de plusieurs minorités ethniques aux Etats-Unis : les Japonais, les Coréens, les Noirs Américains, les Mexicains. Il s'interroge sur les rapports entre l'identité ethnique et le processus d'inadaptation sociale et scolaire et introduit le concept de «perméabilité sélective» (forme de répression automatique) de l'individu.
L'auteur, enseignante dans une école en France (Paris, quartier Belleville) où l'on trouve une majorité d'enfants immigrés, aborde l'usage de l'école dans la France d'aujourd'hui, son retard, et son inadaptation.
L'auteur envisage dans ce chapitre les problèmes d'adaptation propres aux immigrés dans les pays occidentaux industrialisés, les immigrés face à l'école de la société d'accueil, les partenaires éducatifs : parents, enseignants, élèves, livres scolaires et les variables socio-économique et culturelle.