Un an après l'adoption de la loi Besson, le numéro fournit une information juridique en tenant compte des expériences vécues par les acteurs associatifs. Il analyse les logiques qui ont animé le législateur de 1912 à aujourd'hui.
L'habitat adapté est à la fois un concept et une pratique. Un concept : il rend compte de l'espace nécessaire à un groupe humain pour vivre et se manifester. Une pratique : elle propose des modes d'habiter communautaires par l'aménagement des sols, des bâtis, de la caravane. Loin de clore des habitudes ou de neutraliser des manières d'être, l'habitat adapté pour les populations itinérantes facilite leur visibilité sociale et leur reconnaissance culturelle ; elle est préférable à leur regroupement dans des lieux d'accueil collectifs.
Cette troisième partie du dossier sur les Tsiganes face à "l'urbanité en défaut" propose une approche plus positive de l'habitat : la perception de la vie en caravane et du "nomadisme" par les populations itinérantes, les contradictions, le désir de stabilité et d'accès à un logement décent, la force des mémoires collective et individuelle ; les conditions de l'habitat adapté aux besoins des gens du voyage ; la territorialité comme accès à la participation sociale et à la citoyenneté. Enfin une réflexion sur la notion d'"interstice", espaces propices au mode de vie tsiganes dans le tissu urbain, apporte une conclusion à ce travail.
Cet ouvrage, témoin de nombreuses expériences croisées avec la réflexion et les analyses de chercheurs, propose une définition, une méthode d'approche et de traitement de ce phénomène et appelle professionnels et responsables politiques à l'urgence sociale. Les jeunes errants, ni fugueurs, ni clochards, vivent dans les interstices du lien social, là où les mailles se relâchent. Les CEMEA, sollicités par des villes festivalières comme Avignon, Bourges ou Aurillac, ont développé une recherche-action qui débouche aujourd'hui sur un modèle applicable par les responsables de l'accueil dans les lieux qui attirent ces jeunes.
Cet ouvrage dresse un tableau complet de la situation des Tsiganes en France : aspect culturel, économique, évolution du statut, protection sociale, problème du stationnement, rôle des collectivités locales. Des exemples d'aménagement de terrain sont pris à Angers, Laval, Nantes, Rennes, ainsi qu'à Romainville.
Les nomades qui vivent en France forment une entité humaine relativement délimitée et ordonnée : c'est un ensemble spécifique, composé d'individus et de groupes qui se reconnaissent du même monde, et qui agissent en conséquence, en particulier dans leurs jugements, leurs fréquentations, leurs alliances. C'est aussi un groupe fractionné, composé d'individus ou de groupes qui s'évitent ou s'opposent pour des raisons de classe d'âge ou de race. Tel est l'argument de ce livre, qui repose sur des entretiens bibliographiques et des monographies locales réalisés principalement dans l'ouest de la France. L'auteur y examine successivement l'accès aux ressources, l'utilisation de l'espace, l'existence collective.
Ce dossier rassemble des opérations d'habitat et de relogement destinées aux Tsiganes et gens du voyage manifestant un désir de sédentarisation. L'objectif qui anime ces démarches est mis en relief : la prise en compte de l'identité ethnique, de l'identité culturelle et le maintien de leurs expressions, alliée au droit, à l'habitat, à la reconnaissance et participation sociale. Huit expériences sont commentées : le regroupement de familles tsiganes à Pertuis; la sédentarisation dans le Var; des terrains familiaux à Angoulême; une aire de stationnement à Martigues; une réhabilitation de l'habitat tsigane à Romainville; cité pavillonnaire et rénovation urbaine dans le Bas-Rhin; cités gitanes et HLM dans l'Aude.
Ce dossier est composé : 1) d'un texte émanant de "ROMI", association de femmes gitanes d'Espagne (Grenade), posant la problématique de la femme gitane et de son avenir; 2) de témoignages individuels ou collectifs sur la condition féminine, l'enfance, la famille, la participation sociale de gitanes vivant en France et sur les rôles de médiateurs que jouent quelques unes d'entre elles.
Ce rapport cerne les divers aspects de la situation des gens du voyage : le dénombrement, le statut des personnes, l'activité économique, l'habitat et aire de stationnement, la scolarisation, la protection sociale, l'accès au Revenu Minimum d'Insertion (RMI), les politiques d'insertion, l'identité culturelle. Il propose une politique d'ensemble pour chacun de ces points ainsi qu'un dispositif de consultation et de coordination entre gens du voyage et pouvoirs publics, l'amélioration des communications, la prise en compte de la communauté tsigane au niveau international, la formation professionnelle.
En réponse à la demande d'un plan départemental d'aire de stationnement émise par la Direction Départementale de l'Equipement de l'Essonne, un bureau d'étude propose des «aires familiales», une forme d'habitat adaptée aux gens du voyage. Cette proposition, croisée avec la demande, la politique urbaine des communes et le Plan d'Occupation des Sols (POS), est présentée dans le détail (localisation, réseaux, aménagement, condition d'occupation, coût et financement, parcelles en locatif ou vente..).
Bien que le Code de l'Urbanisme ne mentionne pas l'accueil des gens du voyage, les trois lois de décentralisation (1983, 1984, 1985) ont modifié la législation. Le cas de l'emplacement réservé, considéré comme projet d'intérêt général (PIG), dans le cadre du Plan d'Occupation des Sols (POS). La planification urbaine et les notions d'espaces naturels et d'hygiénisme. La place des populations nomades dans la gestion de l'espace, et l'action des collectivités locales sur le plan juridique. La prise en compte de l'habitat itinérant : interdiction de stationner, aire de stationnement, expulsion.
Etude sur l'habitat d'urgence (cité de transit, foyer, habitat de chantiers) : les causes de son apparition, la règlementation qui le régit, les formes qu'il prend, les organismes qui l'ont en charge; comment y vivent les émigrés, les causes de l'échec de ce mode d'habitat.