Y. Odian est déporté en septembre 1915 avec ses compatriotes arméniens vers des camps du désert de Syrie. Revenu à Istanbul en 1918, il décrit ce voyage en enfer, témoignant au nom des anonymes disparus, des massacres perpétués par les Turcs au cours de ces années. Un récit à la fois distancié, précis et dépouillé.
Cet ouvrage collectif rassemble d'importantes théories sur les théories sociales de la race, du racisme, de l'antisémitisme, du colonialisme et du féminisme tout particulièrement. Il s'articule en six parties. La première aborde la question des origines et des transformations du domaine des relations raciales (D. Jordan, M. Banton, T. Todorov, O. Cox, W.E.B. Du Bois, G. Myrdal). La deuxième section reprend des théories classiques sur la race (R. Park, R. Benedict, J. Rex, R. Miles, S. Hall, D. T. Goldberg, H. Winant). La troisième section concerne le racisme et l'antisémitisme (G. Mosse, T. Adorno et M. Horkheimer, Z. Bauman, S. Gilman, M. Jacobson). La quatrième analyse le statut de l'altérité dans les relations coloniales (F. Fanon, L. Young, A. McClintock, C. T. Mohanty, A. Stoler, H. Bhabha). La cinquième partie articule la question du féminisme, de la différence et de l'identité (B. Hooks, H. Carby, P. Hill Collins, P. Williams, A. Brah, R. Frankenberg, B. Christian). La dernière section aborde la question des frontières en relation avec les territoires où se déploient les rapports de domination (G. Bhattacharyya, P. Gilroy, K. Mercer, M. Keith, R. Dyer, K. Williams Crenshaw, S. Steinberg, C. Bhatt, S. Zizek, A. Appiah) parfois en articulant le racisme avec le nationalisme (Inde), parfois en prenant en compte les identifications diasporiques.
Histoire du génocide arménien reposant sur une étude des archives militaires et judiciaires ottomanes, des débats parlementaires, des correspondances privées et des comptes-rendus de témoins. L'analyse démontre la responsabilités de l'Empire ottoman, les rivalités à l'oeuvre sur fond de guerre mondiale et un système d'exclusion posant la supériorité des turcs musulmans sur les Arméniens chrétiens.
Témoignage sur la vie et les évènements quotidiens que subissent les exilés d'Afrique subsaharienne qui fuient leurs pays pour survivre, trouver refuge, aider leurs proches, étudier ou simplement voir le monde.
Essai sur le révionnisme et la mémoire.
Torture, abus sexuels, esclavage, les figures de la maltraitance se sont multipliées depuis deux siècles. A l'encontre d'une vision essentialiste des droits de l'homme, les auteurs tentent de rendre compte de la façon dont se sont formées les frontières de l'espace moral contemporain. Les intolérables de notre monde masquent souvent la tolérance à l'égard d'inégalités et d'injustices criantes.
Cet ouvrage, fruit de plusieurs années de travail dans le cadre d'un programme de recherche au CNRS, propose une approche transdisciplinaire et comparative pour tenter de "penser" les processus de violence qui aboutissent aux massacres et aux génocides de l'époque moderne. (4e de couverture)
Emmanuel Filhol présente dans cet ouvrage les résultats d'une enquête. Tels les éléments d'une mosaïque, les témoignages actuels et passés font émerger à la conscience collective un drame occulté : l'internement des familles "nomades" dans des camps sur tout le territoire français pendant la Deuxième Guerre mondiale. En effet, les Tsiganes de nationalité française ou étrangère, titulaires du carnet anthropométrique, ont été assignés à résidence dès le début de la guerre, puis internés sur ordre allemand, quelques mois après la défaite, dans des camps administrés par le régime de Vichy.Les lieux de l'internement ont souvent disparu. La mémoire administrative française a systématiquement refoulé l'événement. Les victimes, contrairement à ce que l'on pense habituellement, ont cherché à se faire entendre mais elles n'y sont pas parvenues. Le journal de bord d'Emmanuel Filhol est aussi une enquête sur les limites de la démarche historique traditionnelle. Ici, les faits et les souvenirs des faits sont rétablis de façon plurielle et reconstituent ainsi un pan de la mémoire nationale. (Présentation éditeur)
Etat des lieux, 10 ans après le génocide des tutsis au Ruwanda.
1941 est l'année de la décision de la « Solution finale » comme celle de l'élaboration d'un génocide perpétré contre un peuple coupable d'être né. Avec d'autres villes d'Europe orientale envahies par la ruée allemande, Lemberg (ex - Lvov, aujourd'hui Lviv en Ukraine) offre en 1941 l'exemple emblématique de l'antichambre du meurtre de masse : le nationalisme antisémite et exterminateur d'une large partie du peuple ukrainien s'y déchaîne dans un pogrom populacier couvert par l'État. Mais la logique du pogrom est caduque. Durant l'été 1941, Himmler en tête, l'état-major de la destruction réfléchit à un mode de tuerie plus efficace et discret : le camion à gaz. L'euphémisation du crime bat son plein : les victimes sont « traitées », les camions deviennent des « véhicules d'épouillage ».L'année 1941 met aussi en lumière la notion de « non-assistance à peuple en danger ». Informé des tueries en cours dès 1941, le gouvernement britannique ferme pourtant aux Juifs les frontières du Royaume-Uni et celles de la Palestine mandataire. Cet assentiment par défaut à la catastrophe qui frappe les Juifs d'Europe semble aussi, souvent, la politique suivie par de nombreuses instances de pouvoir en Europe occupée. Ainsi en va-t-il de la ville de Liège, véritable cas d'école, où une municipalité hostile en temps de paix à toute discrimination s'accommode au pire jour après jour, y consent, et parfois même le devance. Si le « programme T4 » est le laboratoire de la « Solution finale », l'année 1941 où il s'achève « officiellement » est le moment décisif dans l'élaboration et la mise en ouvre du crime de masse.(4e de couverture)
Le 24 avril 1915 eut lieu le génocide de la population arménienne par l'armée turque. La Turquie, aujourd'hui encore, nie la réalité de sa responsabilité historique. C'est pourquoi les communautés arméniennes de la diaspora, se sont organisées pour obtenir, à travers une série d'actions, la reconnaissance internationale du génocide arménien. Ce livre relate le mouvement de reconnaissance de ce génocide par la France qui aboutit à la loi du 18 juin 2001. (Présentation de l'éditeur).