Devenue soudainement insensible à toute approche critique sur la question immigrée, l'ensemble de la classe politique s'est identifiée à l'équipe de France Black, Blanc, Beur victorieuse le 12 juillet 1998 de la finale de la Coupe du monde. "L'effet mondial" provoque non seulement la relance de la cote de popularité du président de la République et de son Premier ministre, mais également une prise de position inattendue de Charles Pasqua (la régularisation de tous les sans-papiers) et une mise en difficulté provisoire du Front national.
Les bouleversements liés à la mondialisation et au passage à une société multiculturelle, le désintérêt des électeurs pour les partis qui se sont succédé au pouvoir sans changer leur quotidien constituent un terreau fertile pour des familles politiques proposant des changements radicaux. L'auteur dresse, ici un état des lieux de ces mouvements et partis " extrémistes ".
Le mouvement skinhead se compose de deux entités : les skinheads racistes-nationalistes et les skinheads antiracistes. S'inspirant des théories psychosociologiques relatives aux représentations sociales et aux minorités actives proposées par Serge Moscovici (respectivement en 1961 et 1979), il décrit les styks de comportement précis de chaque groupe skin, leurs divergences et leurs ressemblances, et analyse la façon dont la société, aidée par les media, ne retient qu'une seule représentation sociale, celle des skinheads nationalistes. Malgré l'univocité de la représentation, ce qui ressort de 19 entretiens avec les skinheads, c'est l'idée de pluralité identitaire (essentiellement politique et musicale) combinée à un ancrage urbain très important. (Résumé de l'auteur)
Dans la première partie, cette revue de presse analyse le retournement de l'opinion publique vis-à-vis de l'immigration en France à travers le débat politique qui a ses origines dans la déclaration d'Alain Juppé, ancien Premier ministre, pour qui, compte tenu de la démographie d'Europe, elle aura besoin d'apports de main-d'oeuvre étrangère et sera ainsi contrainte d'infléchir la politique d'immigration défendue par la droite depuis plus de 20 ans.Un sondage CSA montre qu'une majorité de Français est favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales. La deuxième partie a trait au lancement d'une consultation officielle des associations musulmanes pour créer une instance représentative de l'islam de France.
Analyse de la place réservée au thème de l'immigration dans les professions de foi de diverses listes présentées lors des élections régionales qui se sont déroulées en France en mars 1998, ainsi que de la répartition des candidats et des candidats élus selon leur origine. Au vu des résultats, l'auteur conclut que l'immigration tient peu de place dans les professions de foi et est pratiquement absente de celles de la gauche. Bien que le scrutin de liste bloquée puisse favoriser la présentation de candidats d'origine étrangère, aucune organisation politique n'en a profité.
Si la tendance plutôt favorable de l'opinion publique à l'octroi du droit de vote des étrangers en France semble se confirmer, l'évolution idéologique des leaders de l'opposition sur la conception d'une nouvelle citoyenneté supposant la séparation de celle-ci de la nationalité ainsi que la date d'adoption éventuelle de la réforme semblent être des questions plus délicates. Cette revue de presse analyse ce débat idéologique et politique, en mettant l'accent sur la position de Gilles de Robien, leader UDF isolé au sein de soon propre parti, la position du gouvernement et du Parti socialiste ainsi que d'autres prises de position à gauche.
Cette étude comparative de l'origine géographique des candidats et des élus ainsi que des professions de foi des listes de candidats en lice à l'occasion de la tenue en France de trois élections européennes en 1989, 1994 et 1999 permet de constater une évolution dans la prise en charge de la question migratoire par les différents partis en présence. Si l'extrême droite en fait toujours son thème principal, la gauche a abordé la question pour la première fois lors des élections europé&ennes de 1999. De plus, l'évolution du nombre de candidats et surtout d'élus est encore plus significative.
Partant de la réflexion suivante : l'Europe se construit actuellement sans trop de problèmes en ce qui concerne l'échange des capitaux, mais avec beaucoup moins de facilité en ce qui concerne la libre circulation des personnes ; c'est bien au nom de la « maîtrise des flux migratoires » que l'Europe se protège, l'auteur analyse le comportement des partenaires habituels de l'immigration en France, à savoir les partis politiques, les syndicats, les Eglises et les associations de solidarité. Pour l'auteur, il indispensable de relever le défi de la mise à l'écart de l'immigration et d'en appeler à la réalisation d'une politique européenne et nationale qui corrige les inégalités et les injustices à l'égard des immigrés.
Analyse à travers la presse française du débat mené du 26 novembre 1997 au 14 janvier 1998 sur le projet de loi Guigou concernant la réforme du droit de la nationalité en France : quelques rappels historiques, le retour au droit du sol intégral, le choix politique de la rigueur, le texte adopté par la Commission des lois, le débat sur "la manifestation de volonté" à l'Assemblée nationale, les dispositions adoptées en première lecture, la demande d'un référendum par l'opposition au Sénat, le retour du projet de loi au Sénat, l'introuvable consensus autour de l'immigration.
Analyse du débat parlementaire sur le projet de loi Chevènement relatif à l'entrée et au séjour des étrangers en France d'après la presse française. L'auteur passe en revue tour à tour la stratégie consensuelle du gouvernement, l'obnubilation de la droite par ses fantasmes et ses mythes, la déchirure de la majorité plurielle, la réaction des associations et des syndicats face au durcissement de la loi, les changements qui en découlent pour les étrangers.
Dans le cadre des élections municipales qui ont eu lieu en France en 1995, et sur la base de 115 circonscriptions représentatives des 36 763 communes de France qui ont été contactées, cet article analyse d'une part le nombre des candidats d'origine immigrée présents sur les 435 listes fournies, tant de droite que de gauche, la profession et la place qu'ils occupent sur les listes ; d'autre part, la place réservée au thème de l'immigration dans les 417 professions de foi fournies.
Le rôle de la dimension juive dans les prises de position et le débat politico-intellectuel des militants (Cohn-Bendit, Geismar, Krivine, etc.) qui ont animé le mouvement de Mai 1968 en France. Pour l'auteur, historien, né et vivant en Israël, appartenant à la génération de ces révolutionnaires marqués par la Shoah, la question de l'identité est centrale : identité juive versus identité humaine, particularisme versus universalisme. C'est dans un aller et retour, entre les engagements radicaux des Juifs de France et d'Israël que l'auteur tente d'expliquer le rôle de la culture et de la Shoah comme référent incontournable dans toute analyse identitaire, idéologique,politique.
En France, l'exigence d'égalité des droits, qui est la base de l'identité de la gauche, équivaudrait à l'abandon des frontières nationales dans le domaine de la politique migratoire.
La victoire de la gauche au deuxième tour des élections législatives, le 1er juin 1997, a été l'occasion pour les sans-papiers de rappeler aux socialistes les promesses faites pendant la campagne électorale concernant l'abrogation des lois Pasqua-Debré sur l'immigration. En réponse à leur attente, le gouvernement a annoncé une nouvelle circulaire réglementant une procédure de régularisation exceptionnelle. Cette revue de presse analyse les orientations du gouvernement, les réactions à l'annonce de cette circulaire, son texte et les critiques de Jacques Chirac.