Migrations humaines entre l'Afrique subsaharienne et les pays d'Afrique du Nord. Itinéraires anciens et nouveaux à travers le Sahara qui permettent à de nombreux subsahariens d'aller travailler au sud du Maghreb, voire au-delà (nord du Maghreb ou Europe). Emergence d'une migration par « étapes ». Des « réseaux » s'étendent à travers les pays des bassins du lac Tchad, du Niger et du Sénégal pour relier l'Afrique subsaharienne aux pays d'Afrique du Nord.
Par le biais de campagnes d'informations destinées à décourager les migrants potentiels et lutter contre les filières clandestines de passeurs. Ainsi les méthodes traditionnelles de contrôle des flux migratoires, comme la surveillance des frontières, sont complétées par des tentatives de convaincre les migrants de rester chez eux.
En mettant en lumière cette forme particulière de migration qu'est l'aventure (une migration par étapes et à l'issue incertaine, rien n'étant moins sûr que l'arrivée à la destination finale souhaitée), cette étude centrée sur les réseaux migratoires sénégalais amènera à s'interroger sur la notion de migration de transit. Elle tentera d'éclairer la figure de l'aventurier liée à une manière particulière de migrer dans un contexte politico-migratoire particulièrement drastique et marqué par une forte répression. Elle essaiera également de repérer et de mettre en perspective théorique des modes d'organisation sociale et des formes de sociabilité élaborés au cours d'un parcours migratoire caractérisé par une forte instabilité. Elle amènera alors à examiner la question suivante : que devient une migration de transit lorsque le « en cours de route » se transforme en « fin de route » ? Pour les Sénégalais, les modalités de ces recompositions de logiques de présence sont un peu particulières puisqu'elles prennent appui sur les antécédents des systèmes d'échanges historiques entre le Maroc et le Sénégal tout en contribuant à les refaçonner. Afin de rendre compte de cette situation inédite, nous interrogerons l'articulation du rapport au temps et à l'espace en migration, et nous proposerons la notion d'espace-temps de l'entre-deux.
Analyse du rôle des réseaux migratoires soudanais-maliens dans l'extension de la circulation migratoire entre 1932 (l'aggravation de la crise économique mondiale en Afrique occidentale favorise une extension des flux migratoires vers le monde industrialisé) et 1974 (année qui marque le durcissement des politiques migratoires dans les pays d'accueil, dont l'Europe).; L'auteur montre dans cet article comment les travailleurs maliens renouvellent leur circulation migratoire en diversifiant les territoires d'accueil. Alors que dans la première partie il met en lumière les conditions de la circulation migratoire soudanaise en soulignant les effets de la crise mondiale et la prise d'assaut des colonies maritimes par les migrants, et qu'il analyse également le rôle d'agents de liaison joué par les Diatigui, certains membres des communautés expatriées, dans la seconde partie il évoque la place centrale prise par la Côte-d'Ivoire dans les réseaux migratoires à partir des années 50.
Filières migratoires des Portugais pendant les Trente Glorieuses, témoignages sur les relations qui se nouent entre l'exilé et ses passeurs, stratégies migratoires des Roumains, des Chinois sont les sujets de ce numéro
Etude, menée en 1997 à la demande de la DPM, portant sur « le concept et la pratique effective de la circulation migratoire ». S'appuyant sur une recension des travaux existants et une typologie des modes de circulation migratoire, elle met en relief l'importance croissante des diasporas, des réseaux et filières d'immigration. Par ailleurs, elle teste l'hypothèse selon laquelle le concept de « circulation migratoire » permet de mieux rendre compte des tendances actuelles des migrations.
Cette synthèse rend compte d'une étude, menée en 1997 à la demande de la DPM, portant sur « le concept et la pratique effective de la circulation migratoire ». S'appuyant sur une recension des travaux existants et une typologie des modes de circulation migratoire, elle met en relief l'importance croissante des diasporas, des réseaux et filières d'immigration. Par ailleurs, elle teste l'hypothèse selon laquelle le concept de « circulation migratoire » permet de mieux rendre compte des tendances actuelles des migrations.
Etude du phénomène de migrations communautaires d'Italiens en France (Alpes Maritimes, Nice) à partir des registres paroissiaux ou d'état-civil établis entre 1730-1860. Les causes et conséquences de ce type de mouvement (mariage, immigration familiale, recherche d'emploi, nomination d'ecclésiastiques) sont examinées ainsi que ses caractéristiques et son évolution sur deux siècles : volume des flux, répartition géographique, branche professionnelle, insertion... L'auteur en conclut à une certaine stabilité - comparativement à la communauté des juifs, plus évolutive - et cela jusqu'à l'apparition d'une immigration italienne massive.
Application de la théorie de la structuration à la migration internationale de main-d'oeuvre fondée sur une étude de cas menée aux Philippines (Manille). Rappel des caractéristiques des approches fonctionnaliste et structuraliste des migrations et de leur impasse théorique. Présentation de l'approche «intégrative» visant à dépasser cette impasse par une conception théorique des réseaux sociaux. Proposition d'adhérer à la théorie de la structuration de Giddens (A.) et de privilégier la notion d'institutionnalisation de la migration considérant les institutions de migrants comme des structures sociales servant de cadre aux actions individuelles.
Avec la présence de 220 000 ou 250 000 personnes, immigrés turcs ou français d'origine turque, la France n'apparaît pas, hormis l'Alsace et partiellement la Lorraine ou l'Ile-de-France - pour des raisons qu'il conviendra d'expliciter - comme un territoire central de cette migration qui comprend plus de trois millions de résidents à l'étranger. Après avoir fixé les caractéristiques du cas français, cette contribution rappellera la typologie des réseaux turcs en Europe, leurs modalités de fonctionnement, en introduisant à chaque niveau la place spécifique de la France. Au-delà de cette analyse globale, il s'agira alors de définir quelles sont les pistes de recherche à développer en France.
Impulsée par l'administration coloniale, la migration des Burkinabè vers la Côte-d'Ivoire profite d'un environnement économique et politique favorable pour se développer après l'indépendance des deux pays. S'appuyant sur une communauté anciennement installée et déjà nombreuse, les Burkinabè ont fondé un véritable système migratoire au sein duquel les hommes et les richesses vont pouvoir circuler. Dans un contexte politique, économique et social, les Burkinabè vont alors intensifier leur circulation migratoire, multipliant les lieux géographiques d'installation et économiques d'insertion professionnelle tant sur le sol ivoirien que burkinabè.
L'immigration des Italiens à Nogent est l'une des plus anciennes en région parisienne. Une filière issue d'une vallée apennine a donné lieu à une communauté bien visible au centre de la commune, fait unique dans la région.