Cet ouvrage dresse un bilan des maux du Continent africain dévasté par des "guerres d'écorcheurs" auxquelles s'agite une exception culturelle nommée "négrologie" par l'auteur.
Pendant la période coloniale, on a pu observer des migrations pastorales forcées de plus ou moins forte ampleur, provoquées autant par les calamités naturelles que par les contraintes administratives, sous couvert des besoins de développement économique. Ensuite, avec les indépendances, les flux migratoires de la zone sahélo-saharienne se sont dirigés vers des gisements miniers et pétroliers du nord. Enfin, la sécheresse de 1968-73 et de 1983-85 a provoqué une migration pastorale contrainte vers les pays méridionaux mieux arrosés. D'après l'auteur, depuis 1990, avec les révoltes Touaregs du Mali et du Niger et la répression qui s'ensuit, il ne s'agit plus de migrations mais d'exodes, au sens de fuites, des familles et des troupeaux en direction du Burkina Faso, de l'Algérie et de la Mauritanie.
Si la notion de réfugiés n'est pas d'un usage habituel dans la langue peule, celle de migration forcée est nuancée en plusieurs variantes. Trois locutions servent à présenter les situations de migrations forcées vécues par les éleveurs. Pour tous les Peuls, le terme dogga exprime une fuite face à une menace, une crise, une catastrophe. Récemment les sécheresses sahéliennes ont déclenché des migrations forcées de ce genre avec une grande ampleur. Dans les rapports difficiles entre les éleveurs et les administrations, l'expression meeda (expulser, chasser) désigne une décision anti-pastorale, prise sous le couvert de l'intérêt public, souvent pour le développement. Les éleveurs doivent partir, sans réel dédommagement ni perspective de reconstitution d'un système pastoral performant. Dans le registre des fuites pastorales, la notion autochtone de "fera" exprime le caractère éperdu du sauve-qui-peut lorsqu'une guerre éclate. Autrefois, les éleveurs prévenaient les pillages de bétail par une véritable gestion de l'insécurité. De nos jours, la violence des conflits et la puissance des moyens de destruction les contraignent souvent à l'exil. Tant qu'ils réussissent à préserver un peu de bétail, les éleveurs émigrés de force ne se comportent pas en réfugiés comme les autres : ils gardent une certaine autonomie et restent attachés à leur activité.
Le phénomène humanitaire explose dans les années 1990. L'aide apportée s'enracine dans une tradition de la charité chrétienne, puis dans la pensée des philosophes du XVIIIème siècle, avant de se structurer progressivement au début du XXème siècle. Mais, encore au stade artisanal, il y a vingt ans, l'action humanitaire connaît aujourd'hui un développement sans précédent, au point de devenir une véritable industrie. Présentes lors des catastrophes naturelles, au coeur des conflits meurtriers, les organisations humanitaires travaillent sur tous les points chauds du globe, et s'activent auprès des défavorisés au sein même des sociétés occidentales. On trouvera également dans cet ouvrage les principales filières qui préparent aux métiers de l'humanitaire ainsi que les coordonnées des principales ONG.
Le tiers des réfugiés mondiaux se trouve en Afrique. Ces populations en exil fuient la guerre, la pauvreté, la famine ou les régimes bafouant les droits de l'homme. Les auteurs étudient d'abord le cadre légal, la Convention de l'Organisation de l'Unité Africaine, donnant la définition des réfugiés et les mesures existant pour leur venir en aide, puis les cas particuliers de l'Ethiopie, du Soudan, de l'Ouganda et des réfugiés Rwandais, et l'action menée par l'association de la République d'Erythrée, Eritrean Relief Association (ERA). Les auteurs exposent ensuite les solutions habituellement envisagées : l'intégration dans le pays d'accueil, l'installation dans un pays tiers ou le rapatriement volontaire, appliqués à la situation africaine. Enfin, les auteurs présentent le problème des réfugiés sous l'angle plus global du développement économique et en particulier des projets d'aide au développement rural.
Après avoir définit la liberté de ne pas avoir faim comme un droit légal et présenté une définition de ce problème face à celui des réfugiés et de la population déplacée dans le Monde, l'auteur étudie les sujets suivants : faim et mort; pas seulement du pain; une question de responsabilité; les coupes budgétaires les plus malvenues; fournir un revenu : le revers de la médaille; un calendrier pour l'action.
Réflexion sur l'aide humanitaire dans le cadre du nouvel ordre économique international. L'analyse de la carence de la politique des Etats en matière de réfugiés, des motivations qui sous-tendent l'action humanitaire, de la politisation et militarisation croissante de cette action ainsi que la multiplication des exodes de populations conduit l'auteur à dresser un bilan négatif de la situation.
Cet article concerne les conditions de déplacement des Irlandais des ports d'Irlande vers le Royaume-Uni (Liverpool) pendant et juste après les années de famine, 1846-1853. Trois aspects sont analysés : 1) le volume de ce trafic de déshérités (statistiques par catégorie de passagers), 2) les dramatiques conditions de transport sur les bâteaux à vapeur et l'exploitation des migrants par les compagnies maritimes, 3) l'application de la législation pour l'expulsion de ces indésirables vers leurs pays d'origine ou l'Amérique et le scandale provoqué par cette tragédie de lapauvreté.
Description d'une expérience de retour réussi en Mauritanie. Le projet de développement agricole émanant d'un ancien émigré en France et patronné par le Comité français contre la faim (CFCF) vise à l'auto-suffisance alimentaire de cinq villages mauritaniens.
Analyse de l'émigration des femmes partant de l'Irlande au 19ème siècle pendant et après la famine de 1845-1849. L'augmentation du nombre de mariages arrangés et des dotes a conduit l'auteur à distinguer le rôle des femmes mariées et non mariées. L'absence d'un développement industriel en Irlande ne laissait pas d'autres choix aux femmes célibataires que celui d'émigrer.
Déplacement de population dans la Corne de l'Afrique dûs aux divers conflits qui la secouent. Un demi-million de personnes venues de l'Erythrée, de l'Ethiopie se sont réfugiées au Soudan, en Somalie, à Djibouti. Misère, famine, difficultés d'adaptation pour ces réfugiés constitués surtout de femmes et d'enfants accoutumés au système patriarcal. Difficultés économiques et sociales pour les pays d'accueil.