Au Mexique, dans les communautés rurales, les célébrations des fêtes patronales sont le point d'orgue du culte rendu aux saints. Organisées à l'échelle des villages dont elles mobilisent les populations, elles permettent de célébrer la permanence d'une identité commune. La participation de chacun est requise en fonction des responsabilités qu'il occupe dans la communauté. Non contents de faire des fêtes patronales l'occasion d'un retour, les Mexicains imposent aux migrants d'y participer financièrement. Une exigence qui ne va pas sans heurts lorsque se distendent les liens avec le village d'origine.
Cet article qui présente le traditionnel sacrifice de l'Ayd s'interroge sur la place de ce rite dans les grandes villes modernes.
Description d'une action culturelle, de type fête de quartier à Caen favorisant les relations entre générations et la sauvegarde de la mémoire collective de la ville. Outre une analyse du comportement des acteurs et des différentes logiques d'intervention qui caractérisent la pratique artistique ou celle du travail social, l'auteur s'interroge sur la politique culturelle de la municipalité qui n'a pas reconduit cette manifestation alors qu'elle créée un espace symbolique d'échanges pour les habitants.
En partant d'une étude sur l'attitude religieuse populaire en tant que phénomène multiforme présent dans les diverses religions du monde, les auteurs analysent sous une forme détaillée les 32 fêtes religieuses italiennes célébrées chaque année en Australie méridionale. Outre l'aspect typiquement religieux, ces fêtes témoignent d'une grande capacité d'insertion sociale et d'expression culturelle, et ce, y compris dans le contexte d'une société sécularisée telle que la société australienne.
Le grand mariage est l'une des coutumes les plus importantes de la société comorienne : elle conditionne le statut social de l'homme qui s'y prète et l'honneur de la famille est lié au bon accomplissement des festivités. Mais celles-ci sont tellement coûteuses qu'elles obligent de nombreux hommes à émigrer, principalement en France et souvent à Marseille pour faire face aux dépenses. Comment la coutume évolue-t-elle au contact de la société française ? Qu'en pensent les jeunes générations issues de l'immigration ?
Chaque année les familles musulmanes commémorent le sacrifice d'Ibrahim Abraham par la fête du mouton. Une longue enquête ethnologique en France, en Belgique, en Grande-Bretagne et dans des pays musulmans méditerranéens a permis de décrire, pour la première fois dans un cadre urbain, toutes les étapes de ce rituel familial et d'en souligner les enjeux religieux, culturels, sociaux, économiques, juridiques et politiques. Cet ouvrage peut intéresser les praticiens et administrateurs chargés de la gestion des rapports intercommunautaires dans les sociétés occidentales où l'islam se trouve transplanté et minoritaire.
Cet article applique l'anthropologie sémiotique et la dynamique rituelle à une pratique religieuse, la procession de la Vierge du Carmel, et à la kermesse italienne de Londres, un événement célébré depuis plus de 100 ans le long des rues de l'ancienne Little Italy. Le type d'analyse utilisé révèle un complexe inédit de significations et de valeurs qui forment l'identité culturelle des Italiens résidant à Londres.
Principalement concentrés en Ile-de-France et dans les Bouches-du-Rhône, les migrants comoriens maintiennent vivantes leurs traditions. De nationalité française ou non, ils entretiennent de longue date un rapport très étroit avec la France. Peuple solidaire, aux liens sociaux fortement structurés, ils maintiennet vivantes leurs traditions en émigration, au travers d'associations très actives. Enfin, l'économie de la diaspora contribue pleinement au développement local des Comores.
Au Portugal, les fêtes familiales, religieuses, populaires offrent aux jeunes fils d'émigrants, revenus au pays pour les vacances, l'occasion de renouveler leur inscription dans la lignée, le groupe, le village ; les baptêmes, les feux de la Saint Jean, la fête des pêcheurs, la Romaria sont autant d'éléments constitutifs de l'identité singulière de l'individu et de l'identité partagée entre les générations.
Le texte est issu d'un travail de terrain de longue durée parmi des Juifs éthiopiens en Israël. Ces derniers constituent à la fois une population juive atteignant la Terre Promise, une population noire arrivant dans une société blanche, une population rurale découvrant un Etat industrialisé et une population africaine accédant à un pays occidentalisé. L'auteur s'est heurtée à la question des individus "retournant" dans leur patrie et examine les problèmes méthodologiques rencontrés pour "ethnographier" une population déplacée ainsi qu'une culture éclatée.
Fondé sur une enquête minutieuse, cet ouvrage rend compte de la multiplicité et de la diversité des pratiques religieuses - normatives, mais aussi accommodées à la modernité - des juifs de France. Ce reflet du vécu et de l'expression d'une identité passe par la description précise des rituels (scandant le cycle de vie, l'année, le quotidien des juifs pratiquants) et des prescriptions alimentaires et sexuelles. Les auteurs y ajoutent une approche des pratiques séculières, politiques et culturelles, constitutives des particularismes juifs, entre autres des organisations politiques et des diverses associations contribuant tant à l'encadrement communautaire qu'à la transmission du judaïsme.
Le sang du mouton de l'Aïd-el-kabir - la grande fête musulmane - est, avec le minaret des mosquées et le foulard des lycéennes, un des signes visibles dans l'espace public de la présence de l'islam dans les villes françaises. Or, dan la France républicaine et laïque, tout abattage d'un animal, même rituel et festif, est considéré par les institutions comme un acte technique devant être pratiqué dans un abattoir, seul lieu légal de la mort de l'animal de boucherie. A partir d'un rapport pendu au FAS sur l'égorgement des moutons en souvenir du sacrifice d'Abraham, le chercheur a tenté d'analyser les pratiques des musulmans en les comparant à celles des Institutions et de la législation française en matière d'abattage rituel hallal.
Ce dossier est consacré aux fêtes célébrées dans chacune des différentes communautés vivant en Belgique. Les sens des fêtes dans les communautés musulmanes, juives, catholiques mais aussi chinoises sont présentés et expliqués succinctement. Ces fêtes, souvent religieuses mais pas toujours sont l'occasion de faire connaissance avec la culture de ses camarades de classe. De plus, au sein d'une même communauté, chaque famille a sa manière de faire la fête, les auteurs nous livrent ici de nombreux témoignages.
Réflexion sur un espace géographique et culturel de cohabitation pluriethnique : quinze siècles de dialogue socio-culturel judéo-arabe en Espagne (Andalousie) et au Maghreb, plus particulièrement au Maroc. L'auteur analyse les pôles de rencontre entre juifs et musulmans en un premier chapitre : l'histoire, les idées et la production scientifique aussi bien que littéraire, la religion (mystiques juive et musulmane), le droit. Il consacre le second chapitre à l'étude de la société juive marocaine : organisation sociale, vie économique, imaginaire social (l'individu, l'enseignement, rites et croyances populaires) vie religieuse et rituelle (vie quotidienne, fête, etc.) et enfin éclatement de la communauté et mémoire collective judéo-hispano-maghrébine.