Etude du passage de l'oralité à l'écriture afin de comprendre l'impact de cette dernière sur des sociétés qui passeraient d'une utilisation prédominante du registre oral au registre écrit.
Les auteurs racontent leur propre histoire où se transmet leur révolte face à la misère, où éclatent enfin leurs timidités, inhibitions et hontes.
Comment les « nouveaux lycéens » vivent-ils et interprètent-ils les situations et activités scolaires ? Comment travaillent ces adolescents qui, il y a quelques années, n'auraient pas eu accès au lycée ? Comment font-ils face aux exigences propres aux formes scolaires et au travail d'écriture spécifiques du second cycle du secondaire ? Ce livre, issu d'une recherche menée dans le cadre de l'équipe ESCOL de l'université Paris VIII, reprend les questions soulevées et le cadre théorique mis en oeuvre dans l'ouvrage Ecole et savoir dans les banlieues et ailleurs (corédigé avec Bernard Charlot), en les adaptant et en les spécifiant au niveau du lycée.
L'auteur nous fait part de sa rencontre avec les Tsiganes et de la naissance de son engagement aux côtés de cette communauté qui l'ont conduit à mener des études anthropologiques sur la minorité gitane en France et en Espagne. Il décrit l'itinéraire d'une jeune gitane qu'il a guidée dans l'écriture d'un témoignage sur son expérience personnelle sous-tendu d'une interrogation sur le sort de la société gitane dans son ensemble ("Mossa, la Gitane et son destin; témoignage d'une jeune Gitane sur la condition féminine et l'évolution du monde gitan" publié par les éditions l'Harmattan en 1992).
Les auteurs décrivent, dans l'enseignement primaire, la compétence en production écrite des élèves du primaire issus de l'immigration. A partir d'un cadre conceptuel issu d'une vaste recherche internationale, ils ont élaboré des épreuves permettant de tester de manière indirecte cette compétence. Ils ont mesuré directement la performance des élèves en faisant réaliser une rédaction contextualisée qui a été corrigée à partir d'une grille unique de correction. Les résultats des apprenants migrants ont été mis en relation avec ceux des apprenants francophones natifs issus de différents milieux.
Ce dossier, dans lequel les femmes tsiganes parlent d'elles-mêmes et de leur communauté, est constitué de trois parties : la femme, l'homme, la communauté (une approche ethnologique de l'espace féminin dans la communauté traditionelle des Rom "Slovak" et parmi les Rom des Abruzzes, l'influence de l'église évangélique sur la vie de couple dans la banlieue de Madrid) ; la femme, le savoir, la culture (l'accès des femmes à la vie professionnelle et sociale, aux ateliers d'écriture); la femme, la société, l'identité (leur prise de position, leur quête d'identité, leur lutte pour une vie normale dans une société en mutation). En annexe : le manifeste des femmes tsiganes (Séville, 1994) et l'audition des femmes tsiganes au Conseil de l'Europe en 1995.
Cet essai de critique littéraire examine les aspects majeurs de l'expression écrite chez les romancières maghrébines francophones et se consacre à une lecture approfondie de trois ouvrages représentatifs : "Loin de Médine" d'Assia DJEBAR, "Quand tu verras la mer" de Leila HOUARI, "L'oeil du Jour" de Hélé BEJI.
Etude des stratégies développées par les écrivains asiatiques (chinois, japonais, philippins) immigrés aux Etats-Unis pour surmonter le traumatisme du déracinement, de l'exclusion et de la violence raciste. En se référant à quelques exemples littéraires, les majeures positions idéologiques des auteurs sont cernées : l'affirmation post-moderniste de l'hétérogénéité (chez Frank Chin et Jeffery Chan), la contre-identification et dé-identification (Maxine Hong Kingston, Bharati Mukherjee, Hissaya Yamamoto), la figuration prophétique (Carlos Bulosan) font apparaître ces "sujets orientalisés" comme des forces d'émancipation et d'opposition face à la puissance du capitalisme américain.
Lettres, papiers administratifs, brouillons, listes... sont autant de formes de ce qu'il est aujourd'hui convenu d'appeler des écritures ordinaires. Ateliers d'écriture, concours de nouvelles, associations pour l'autobiographie sont autant de signes que l'écriture se porte bien. Tous se passe comme si le besoin de témoigner de son existence, d'exprimer ses pensées, ses opinions, d'affirmer son individualité passait aujourd'hui de façon privilégiée par une mise en écriture, dans laquelle l'acte même d'écrire semble avoir autant sinon plus d'importance que la chose écrite. Ecrire au quotidien, écrire le quotidien : c'est de cela que ces seize terrains d'écriture veulent rendre compte. Depuis la façon dont les Tsiganes entrelacent l'oral et l'écrit jusqu'au courrier présidentiel ; des difficultés aux bonheurs d'écrire ; du foisonnement des écritures domestiques à la circonspection apparente des lettres type ; du recours à l'écrivain public au journal intime, c'est un parcours ethnographique qui est ici proposé dans ce que la culture peut avoir, à la fois, de plus officiel et de plus intime.
Ce "livre noir, profond et juste" est le fruit d'un atelier d'écriture associant l'auteur et un groupe de jeunes détenus de Gradignan, près de Bordeaux. La fonction sociale de l'écriture se révèle - dans ce récit simple et rugueux laissant éclater le désarroi et la rage des rejetés - comme la réalité d'un partage tout autant que d'un refuge éphémère.