Cet ouvrage développe l'idée d'un Atlantique noir qui lierait l'Europe, l'Afrique, l'Amérique et les Antilles et serait le lieu de l'affirmation d'une culture de la diaspora noire. L'esclavage est alors considéré comme le fondement de cette communauté culturelle et politique.
Etude de l'image des Tsiganes et du monde tsigane, à travers les dictionnaires français témoigne de la vivacité des stéréotypes.
Ce livre montre que les idées, issues du XIXe siècle, sur l'incommensurabilité des cultures renforcent le relativisme en altérant la réalité. L'auteur souligne que les variations interculturelles sont comparables et souvent d'une amplitude analogue aux variations intraculturelles. La différence d'une culture à l'autre tient à une hiérarchie différente de propriétés présentes par ailleurs dans d'autres cultures. Aujourd'hui il est en fait impossible de considérer les cultures comme le résultat de traditions indépendantes.
Les pratiques racistes ont précédé l'invention du mot "racisme" qui, lui-même, recouvre différentes doctrines et diverses formes d'expression dans le temps et dans l'espace. En continuité avec l'ethnocentrisme, phénomène universel, le racisme se manifeste par une hantise du mélange entre populations dont les différences réelles ou supposées sont exacerbées. L'auteur propose un "type idéal" du racisme reposant sur ses caractéristiques cognitives et pratiques. Il analyse ensuite les problèmes de l'antiracisme, à travers le conflit entre valeurs et devoirs.
L'explosion des nationalismes bouleverse les sociétés contemporaines menacées les unes et les autres, à des degrès divers, par des formes violentes d'action collective à visée identitaire. Que cette mobilisation s'appuie sur la puissance étatique afin de mener à son terme le processus de construction de la nation, qu'elle réveille, au contraire, d'anciennes solidarités de type ethnique ou religieuses ainsi transfigurées, elle implique à chaque fois l'émergence de conflits propres à susciter l'engagement des acteurs. Menée au nom de valeurs puisées dans des codes culturels multiples capables de rendre vie à des "communautés imaginaires", l'action collective nationaliste transforme les mythes commes les langages, réaménage les liens territoriaux et redessine les solidarités ainsi que les frontières du système social. (4e de couverture)
A partir de la question du philosophe Cornel West sur la disparition des intellectuels noirs à la manière de Luther King, l'article interroge les effets de discrimination positive aux Etats-Unis quant à la disparition du critère de la race. Si la négritude peut être un atout pour l'élite noire, elle n'abolit pas l'ethnocentrisme ni le racisme des comportements. L'intellectuel doit avoir un rôle moral et public pour agir sur les représentations et exercer son esprit critique et son indépendance y compris vis-à-vis des positions portées par sa communauté ethnique.
L'exemple français constituerait le modèle de l'association, sinon de l'équivalence ou de l'indistinction, entre citoyenneté et nationalité, l'immigration mettrait en question ce lien idéal qui préserve des particularismes communautaires et plus encore de la dérive raciste vers la valorisation des relations et des groupes ethniques en France. En partant de l'hypothèse que la discrimination principale qui porte sur les nouvelles migrations est d'origine coloniale, donc historique, et que les distorsions entre citoyenneté et nationalité, l'ethnicisation par rapport à la normalité nationale dans les pays d'immigration, la production d'ethnicité relèvent de l'écart qui grandit entre légitimité et centralité de l'Etat national d'une part, et de l'autre, le procès de transnationalisation non seulement économique, mais culturelle et socio-politique, que les migrations intercontinentales révèlent, l'auteur soutient que ce serait l'ethnocentrisme national qui conduit un procès d'ethnicisation qui recouvre les relations sociales.
Après avoir défini le concept ethnie, identité nationale et intégration et ses corollaires dans le contexte français, l'auteur analyse la situation des franco maghrébins. Selon lui, deux forces contradictoires sont à l'oeuvre. La première est l'intégration des individus et le rejet de l'ethnocentrisme, consensus français s'il en est, mis en pratique par les instruments de politique sociale : la Direction de la Population et des Migrations (DPM), le Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles (FAS), le Conseil National pour l'Intégration des Populations Immigrées (CNIPI), l'Institut du Monde Arabe (IMA), le Conseil de Réflexion sur l'Islam en France (CORIF). La seconde force serait un obstacle à l'intégration en favorisant le regroupement ethnique et serait due à la récession économique, au racisme, à certaines actions publiques, à l'influence étrangère et à l'Islam.
L'objectif de cet article est de proposer une explication à l'exclusion sociale et aux relations interethniques négatives, dans une perspective interdisciplinaire. Trois approches - anthropologique, sociologique, psychologique - de ce phénomène sont analysées en utilisant comme cadre la théorie de l'identité sociale : les valeurs culturelles du groupe majoritaire utilisées comme référence introduisent des différentiations avec les minorités ethniques, produisant des stéréotypes ainsi que des catégories sociales fondées sur l'ethnicité. Enfin des hypothèses sur les hiérarchies ethniques dans les sociétés pluriethniques sont formulées et les possibilités de mobilité sociale des groupes sont examinées.
Réflexion sur la façon dont les cultures se perçoivent mutuellement, sur ce que sont les racines et conséquences de l'ethnocentrisme. Après avoir posé le problème du défi que connaît actuellement la dichotomie historique occident-orient, l'auteur étudie les origines de l'ethnocentrisme et rappelle les deux principes établis par l'anthropologie (la réciprocité, le conflit dialectique "soi contre l'autre"). Il souligne la résurgence d'une utopie : la création d'une culture globale, face à laquelle il préconise la solution plus vraisemblable du Multiculturalisme.
Parce qu'il vit entre deux cultures et dans le rejet de sa culture d'origine par la société d'accueil, l'émigré vit une souffrance morale particulièrement sensible pour la population de couleur. L'importance de l'ethnocentrisme en Europe ou eurocentrisme manifeste le rejet de l'altérité et conduit au racisme. Il traduit surtout le retard des sociétés vis-à-vis du Multiculturalisme qui les constitue.
Un important dossier sur vécu, représentations et pratiques de l'islam en Europe et au Maghreb. Partant d'une question provocante sur «le moment exact où la force de travail est devenue danger islamique», c'est tout le problème du statut social et juridique du culte musulman, hors de toute main-mise des pays d'origine, qui est ainsi posé dans la perspective de 1993. Problème qui en génère d'autres, dans le creux des paradoxes, proximité et méconnaissance de l'islam, droit et usages, universalisme et ethnocentrisme. Faits sociaux et faits culturels des deux rives sont ici interrogés dans leur légitimité comme dans leurs dérives.
Etude de la production sociale des identités ethniques dans la société de l'île Maurice caractérisée par le Multiculturalisme et le multilinguisme. Réflexion sur le concept d'ethnicité, sur l'ancrage politique (le parti politique considéré en termes de représentativité ethnique) et culturel (fonction emblématique de la langue et de la religion) du phénomène ethnique, sur les relations sociales de parenté et sur le sentiment d'appartenance ethnique (dynamiques d'attrait du semblable aussi bien que du contraire).