Centré sur la région de Kayes au Mali, l'auteure s'attache à analyser les formes de mobilité féminine au sein du pays et vers le Sénégal à l'époque coloniale (1900-1946). Elle montre en particulier que les femmes esclaves étaient majoritaires dans les mouvements migratoires que connaît la région au début du XXe siècle, qu'elles furent les premières migrantes dans la ville de Kayes...(extrait de la quatrième de couverture).
Historique de l'esclavage au cours de laquelle l'auteur insiste sur les points suivants : dans le monde occidental il est antérieur à la conquête de l'Amérique, de plus l'esclavage et la traite existaient en Afrique noire avant l'arrivée des Arabes et les conquêtes européennes.
Comme beaucoup d'autres régions du globe, l'Afrique connut l'esclavage et la traite des Noirs avant la venue des Européens. C'est pourquoi, lorsque ces derniers commencèrent à acheter des esclaves pour les vendre dans les colonies du Nouveau Monde, instaurant ainsi des relations commerciales avec les Africains, cela fut considéré comme un arrangement commercial ordinaire. Cependant, dès le début, les rencontres entre Européens et Africains furent rarement amicales. Cet article rend compte de l'attitude des Africains en matière de résistance envers le commerce des esclaves et de la traite atlantique instaurés par les colonisateurs au cours des XVe-XVIIIe siècles.
Historique du discours concernant l'infériorité des Noirs. Le postulat de la supériorité blanche ne semble pas avoir existé dans l'Antiquité. L'esclavage antique est indifférent à la couleur de peau, au contraire des périodes suivantes. En effet, la spécificité européenne est d'avoir statué que seuls les Noirs peuvent être asservis.
Historique de l'esclavage dans le sud des Etats-Unis de l'arrivée des premiers Africains en 1619 à la fin de la guerre de Sécession en 1865. De nos jours, le débat lié à cette histoire n'est pas clos. L'idée d'une réparation morale demeure.
L'auteur fait un bilan de la situation en ce qui concerne les crimes contre l'humanité. Le problème, pour une population, est de faire reconnaître qu'elle l'a subi puis éventuellement de demander réparation.
Analyse le mouvement rasta en tant qu'expression sociale et culturelle d'une jeunesse qui remet en cause l'assimilationnisme du discours dominant et réhabilite l'image du nègre africain déporté et exclu.
En l'année 1998, date du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises d'Amérique, s'est constitué en Martinique, le « Comité Devoir de mémoire » sous l'égide de Médecins du Monde. Ce comité a construit sa démarche autour d'un objectif central : faire reconnaître, par l'ensemble des nations, la traite négrière et l'esclavage comme crime contre l'humanité.Le colloque du 3 avril 1998 a tenté l'analyse de qui nous sommes au regard du passé, de nos peurs, de nos luttes, de nos dénis, de nos victoires et contribué à qualifier juridiquement le crime. En mai 1999, un deuxième colloque a porté sur le thème « esclavages et réparations » avec les représentants de différents pays des Amériques, d'Europe et d'Afrique. Une vingtaine d'exposés traitent successivement du souvenir, de l'esclavage crime contre l'humanité, des réparations ou des formes contemporaines de l'esclavage.
Pendant presque quatre siècles, le colonisateur européen mena une vaste entreprise de déplacement forcé de populations africaines vers le Nouveau Monde. Des millions d'Africains noirs furent réduits en esclavage, anéantis au moindre signe de révolte. Les descendants de ces migrants peuplent aujourd'hui le continent américain, où la majorité d'entre eux vit dans des conditions infrahumaines. Le Brésil, l'une des principales destinations des bateaux négriers, abolit l'esclavage en 1888. Sa société est profondément marquée par le système esclavagiste, le terreau sur lequel prospéra la colonie portugaise. Dans cet article, l'auteur étudie les mécanismes qui font que cette déportation de masse continue d'avoir des conséquences sur la société brésilienne presque un demi-millénaire après son début. Au seuil du XXIe siècle, les Noirs au Brésil luttent pour la reconquête de leur identité et de leur dignité.
Une histoire des groupes marginaux, épris d'idéaux de liberté et d'égalité, dans l'Amérique d'avant l'indépendance
L'auteur se propose d'évaluer, à partir de témoignages du début du siècle et de quelques études ethnographiques, quelques statuts de dépendants dans quatre régions de l'aire mélanésienne (les îles Salomon, la péninsule de la Gazelle en Nouvelle-Bretagne, la baie de Geelvink, l'île de Manus). L'analyse de l'exclusion des dépendants et la manière dont on peut en tirer profit permettront de répondre à la question de l'esclavage et de ses prémices.
Cet article se propose d'élucider le sens des paroles que les plus démunis parmi les Tlingit (région de Yakutat au sud de l'Alaska) adressaient à ceux qui étaient en mesure de leur fournir de quoi manger en fin d'hiver : "Je serai votre esclave". Après avoir analysé les données fondamentales de l'esclavage autochtone dans cette région, souligné l'existence d'une classe sociale très basse distincte de celle des esclaves et analogue à ce que les océanistes appellent les "rubbish men", l'auteur conclut que ces paroles n'avaient valeur que métaphorique et qu'il n'existait pas d'esclavage pour dettes.
Les Baoulé acquéraient leurs esclaves principalement par l'achat, la capture étant une pratique réservée aux bandes de guerriers qui razziaient les régions de savane situées au nord du pays baoulé. Une fois achetés, les esclaves étrangers pouvaient entrer dans le circuit des échanges locaux ou être partiellement resocialisés au sein de la famille du maître, qui disposait entièrement de leur force de travail et de leur progéniture. L'intégration éventuelle dans les structures familiales n'épargnait pas aux esclaves l'immolation rituelle aux funérailles des chefs et des hommes riches. L'immolation était le destin ultime des esclaves, leur statut de non-personne rendant impossible leur complète assimilation. De cette façon, la négation, par la capture et la vente, de la naissance sociale des esclaves, s'accompagnait de la négation de leur mort par l'immolation.
L'auteur présente un état des lieux concernant toutes les formes contemporaines de servitude. L'esclavage ne s'est jamais interrompu : il est seulement passé de sa forme classique à des avatars du XXe siècle sans solution de continuité. Le texte décrit la condition ouvrière en Occident au XXe siècle ainsi que le travail dans les ateliers clandestins et dans les usines des pays "tigres", les camps de travail forcé en Europe et en Asie, les trafics des esclaves sexuels et de domestiques maltraités. Sur la base des plus récents travaux concernant les développements prévisibles de la population mondiale, de la productivité du travail et de l'évolution de l'emploi, cette étude met en garde sur la nécessaire coordination, au sein des organisations internationales, des nations responsables pour lutter contre ce fléau afin d'assurer enseignement et santé à chaque enfant, puis emploi décent à chaque jeune adulte.