En février 1998, dans le cadre de la relance des zones d'éducation prioritaires, une enquête sur les ZEP a été menée à partir d'entretiens téléphoniques auprès d'un échantillon représentatif de 710 enseignants appartenant à 200 collèges répartis sur l'ensemble du territoire et auprès de la quasi-totalité (645) des principaux en poste dans ce type d'établissement. Elle avait notamment pour objectif de mieux connaître la manière dont ces différentes catégories d'acteurs perçoivent les publics scolarisés et appréhendent leur fonction au sein des collèges en secteur ZEP, de préciser la nature des difficultés qu'ils rencontrent, les moyens individuels ou collectifs mis en oeuvre pour tenter de les surmonter, et de recueillir leurs attentes quant à la politique des ZEP.
La laïcité est au coeur de l'enseignement public en France mais son approche est délicate tant du côté des enseignants que du côté des élèves. L'éducation à la citoyenneté passe par l'apprentissage des valeurs républicaines.
La question du traitement, par l'école, de l'hétérogénéité culturelle est un enjeu majeur. Entre le charybde du multiculturalisme et le scylla de l'universalisme, il convient d'apprendre à penser la diversité culturelle dans la tension universalité singularité. L'approche interculturelle de l'éducation est une alternative qui mérite d'être explorée. L'auteur fait le point des apports théoriques et des acquis de l'expérience.
Evaluation pédagogique du dispositif école ouverte pendant les vacances à partir de quatre sites déterminés en fonction de leur pérennité dans ce dispositif. Outre les variables de comportement fille-garçon, l'auteur souligne la difficultés à recruter pour les chefs d'établissement des enseignants prêts à jouer le rôle d'animateurs au sein de leur propre école ou collège parce que cette fonction délégitime leur identité sociale ou professionnelle vis-à-vis des élèves. Ceci explique le recours aux emplois jeunes peu ou non-salariés qui pratiquent l'accompagnement scolaire ou aux loisirs à partir d'autres compétences tout en bénéficiant d'un cadre institutionnel protecteur.
L'auteur retrace les différentes étapes historiques qui ont fait du français une langue nationale à part entière. L'ordonnance de Villers Cotterêts en 1539 impose le français en tant que langue administrative. Le dialecte devient alors un enjeu politique de contestation. En 1914, la France presque toute entière parle français grâce à l'école obligatoire. Au début des années quatre-vingt, on assiste à un retour des langues régionales dans l'enseignement public. Elles sont désormais considérées comme partie intégrante de notre patrimoine culturel.
Comment les « nouveaux lycéens » vivent-ils et interprètent-ils les situations et activités scolaires ? Comment travaillent ces adolescents qui, il y a quelques années, n'auraient pas eu accès au lycée ? Comment font-ils face aux exigences propres aux formes scolaires et au travail d'écriture spécifiques du second cycle du secondaire ? Ce livre, issu d'une recherche menée dans le cadre de l'équipe ESCOL de l'université Paris VIII, reprend les questions soulevées et le cadre théorique mis en oeuvre dans l'ouvrage Ecole et savoir dans les banlieues et ailleurs (corédigé avec Bernard Charlot), en les adaptant et en les spécifiant au niveau du lycée.
Au nord de l'agglomération parisienne, la commune d'Asnières, localité traditionnelle d'accueil des vagues migrantes, est nettement divisée entre quartiers bourgeois et populaires. Un curieux découpage de la carte scolaire amplifie la ségrégation sociale et ethnique. Là où le public scolaire comprend une proportion plus forte d'enfants d'origine maghrébine, le nombre d'élèves issus de milieux favorisés baisse sous l'effet notamment de déplacements dérogatoires vers l'établissement le plus prestigieux. Mais celui-ci, jouxtant des cités récemment dites « sensibles », connaît aussi la fuite d'une partie de ses effectifs vers les établissements privés.
L'enseignement de l'arabe, peut-être plus que celui d'une autre langue, doit gérer une relation complexe entre l'écrit et l'oral. L'oeuvre théâtrale joue bien souvent sur ces différents niveaux, et, en tant que telle, est d'un incomparable intérêt pour le public des enfants issus de l'immigration, parlant et comprenant plus ou moins un dialecte, et assez déroutés par l'étendue du registre de la langue arabe qu'ils ne découvrent pour la plupart qu'à l'école. Le travail sur un texte théâtral peut donc s'articuler selon deux axes : l'un, proprement linguistique et littéraire, sollicite essentiellement les facultés d'observation et d'analyse de l'apprenant, l'autre vise à l'appropriation des notions par le biais du jeu théâtral. Ces démarches, qui se complètent, ont donné lieu à deux actions non concertées menées en Zone d'Education Prioritaire (ZEP) et zone sensible : la première se propose d'amener des lycéens peu motivés par l'écrit à une lecture fine d'un texte dramatique. La seconde, par la mise en scène d'une pièce adaptée, tente de renouveler les activités orales en intégrant tous les élèves du groupe.
Ce dossier présente l'ensemble des interventions (exposés, débats, échanges avec la salle et table ronde) qui ont eu lieu lors du symposium qui réunissait à la fois des chercheurs ayant travaillé sur la problématique de la violence et des responsables institutionnels, des politiques dans ce domaine et clôturait l'appel d'offres sur « les violences à l'école » lancé conjointement en mai 1994 par l'Institut des Hautes Etudes de la Sécurité intérieure et la Direction de l'évaluation et de la prospective. Au-delà de la polysémie du terme de violence, ces deux jours de réflexion et d'échanges ont mis en relief la nécessité de mieux appréhender les différentes formes de violence et d'esquisser des pistes de réflexion pour mieux les prévenir et les traiter.
Ce dossier consacré à l'école en banlieue rassemble de nombreuses contributions autour de quatre thèmes. Tout d'abord, plusieurs articles posent la question de la perception de l'autre et celle de la norme. Viennent ensuite des textes qui portent plus spécifiquement sur la médiation, c'est-à-dire sur ce qui permet de réduire les écarts entre formes autres ou entre normes. Puis sont interrogées des politiques de développement éducatif local. Enfin, sont posés des problèmes de professionnalité et d'identité - qui, selon les auteurs - sont à la croisée des situations et des pratiques d'une part, des politiques et des structures d'autre part.
Réflexion, à partir de l'affaire du foulard islamique (octobre 1989), sur l'évolution du rôle de l'Etat devenant un gestionnaire de la laïcité et un animateur de débats éthiques avec les communautés religieuses. Etude comparative des demandes ou revendications liées à la pratique religieuse émanant des juifs et des musulmans : le négociable et le non négociable (nourriture cachère), lieux de prière à l'école), le port d'insignes religieux (voile, kippa, etc.), le judaïsme, le droit de cité républicain.
Les statistiques concernant les élèves étrangers dans l'enseignement primaire en France indiquent pour 1989 un pourcentage de 11,2
L'histoire de l'enseignement des langues, tant langue d'origine que langue régionale, dans l'enseignement public peut être lue notamment dans la législation scolaire. Cet enseignement est sous-tendu par des représentations de la socialisation qui suscitent un volontarisme communautaire ou pédagogique dont les résultats ne sont peut être pas tous positifs.