Cet ouvrage expose les travaux de recherche les plus récents sur le plurilinguisme présent dans notre société, en particulier le bilinguisme familial et scolaire. L'auteur explique la différence entre le développement du bilinguisme en famille et l'apprentissage des langues à l'école, aux niveaux français et européen. Au coeur de l'ouvrage, se trouve la question du "bilinguisme ignoré", ou minoritaire, des enfants issus de l'immigration, et ses conséquences en matière de lutte contre les problèmes de racisme.
Issu d'un colloque international tenu à Paris et à Montréal en 2005, cet ouvrage s'interroge sur les relations entre les immigrations et la question des langues et des cultures. Il étudie la dimension sociolinguistique des contacts de langues et de cultures et la manière dont ils sont vécus, le rôle des politiques linguistiques et la didactique de l'apprentissage de la langue d'accueil.
L'accueil des élèves migrants repose sur trois principes : égalité des chances, apprentissage du français -langue de l'Etat et de la communication- éducation à la citoyenneté démocratique dans un contexte pluriel. Mais aussi sur une valorisation des langues et cultures d'origine. Un effort est fait vers une intégration différenciée, une meilleure formation des enseignements à ces publics et à l'interculturels.
Dossier sur l'histoire des mots, ce qui se lit et ce qui est écrit entre les lignes. Problème de la langue étrangère enseignée à l'école, comme obstacle à la communication tant qu'elle n'est pas assimilée.
Modalité d'accès au français pour les élèves de l'étranger arrivés en France en cours de scolarisation, cours intensif du français à destination d'élèves qui doivent acquérir le français comme langue de scolarisation et comme langue de communication avec leur environnement. A ce titre, le français langue seconde est un domaine pédagogique de transition entre la langue première de scolarisation des élèves et le français tel qu'il est pratiqué et enseigné au collège, domaine appelé à disparaître dès lors que l'élève a acquis le niveau de compétence attendu pour suivre une scolarité normale dans une classe du cursus scolaire. L'ouvrage s'articule en trois articles : le français, langue d'intégration scolaire ; le français langue maternelle, le français langue étrangère (FLE) ; programme et méthode ; le français langue seconde : activités de classe.
Dans le cadre d'une approche approfondie des questions scolaires et d'intégration appliquées aux enfants issus de l'immigration, la langue et la culture d'origine sont apparues comme des éléments clés : en effet, la maîtrise de sa propre langue est un facteur primordial pour l'apprentissage d'une langue étrangère. Cet article analyse le système d'enseignement allemand, les classes d'accueil destinées aux élèves étrangers, la situation des enfants turcs dans le système scolaire allemand, l'importance de l'enseignement professionnel, la formation initiale et continue des enseignants, l'enseignement de la langue et de la culture d'origine, le turc en tant que langue étrangère dans le système d'enseignement allemand, l'enseignement religieux dans les écoles et le danger de déculturation des deuxième et troisième générations.
Des adolescents étrangers en âge d'être scolarisés arrivent en Europe, en particulier en France, Grèce, Italie. Ils constituent une population hétérogène par leurs origines sociales, leur langue, leur scolarisation antérieure, leurs acquis, les raisons de leur migration et leur culture. Des conseillers d'orientation, des psychologues, des professeurs de classes d'accueil, des chercheurs en psychologie de l'orientation réalisent un état des lieux des capacités d'intégration dans les collèges de leurs pays respectifs et relatent aussi quelques expériences d'autres systèmes éducatifs (Suisse et Nouveau Continent). Après avoir entendu et suivi les trajectoires de nombreux adolescents étrangers, ils proposent quelques réflexions sur les thèmes de l'écoute, des différences culturelles, de la socialisation, de l'apprentissage de la langue du pays d'accueil. Les questions de l'évaluation et de la reconnaissance des compétences des adolescents étrangers, dès leur arrivée, sont posées également avec des propositions d'utiliser des épreuves cognitives connues et d'autres nouvellement créées. Trois innovations sont présentées pour aider les psychologues et les enseignants.
Huit pays, qui constituent les principales sources de l'immigration de main-d'oeuvre en France sont parties prenantes du dispositif de l'Enseignement des Langues et Cultures d'Origine (ELCO) tel qu'il a été généré et réglementé par l'Education nationale entre 1975 et 1983. Ce sont l'Algérie, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, le Portugal, la Tunisie, la Turquie et la Yougoslavie, à l'époque. Le dispositif ELCO traite de manière égale des minorités différentes. Or, chaque minorité, avec son histoire migratoire spécifique, ses caractéristiques sociales, linguistiques et culturelles, ses relations avec le pays d'accueil, ses motivations, compose avec la France une histoire particulière. C'est pourquoi, après avoir dans un premier temps examiné l'ensemble du dispositif sous l'angle du fonctionnement global, nous nous attacherons dans un deuxième temps à l'observer dans la perspective des particularités nationales, afin de tenter de comprendre ce qui, dans la spécificité d'une minorité au contact de l'école française génère des situations et des évolutions différentes. L'ensemble de ces éclairages devrait nous permettre d'appréhender les éléments constitutifs d'une problématique nouvelle quant à l'avenir des ELCO.
Pour les enfants issus de l'immigration, et plus largement pour ceux des catégories défavorisées, l'obstacle principal est l'accès à l'écrit de type scolaire, celui qui sert de référence pour l'acquisition de toutes les disciplines du cursus. A partir de l'analyse d'un corpus de manuels, l'auteur propose des pistes pour l'approche pédagogique des écrits scolaires.
Dans les années soixante dix, le "modèle suédois" développait une politique de bilinguisme actif pour tous les enfants des minorités linguistiques et culturelles. Depuis la fin des années quatre-vingts, la tendance est nettement à la réduction des cours de langue d'origine. Cependant le système éducatif suédois garde sur le point une spécificité, accentuée par l'expansion récente des écoles privées bilingues.
L'école contribue à la construction de l'identité culturelle. Dans ce processus, la langue joue un rôle essentiel. Norme instrumentale à maîtriser, elle s'affirme également (et peut-être surtout) comme norme culturelle et politique dans ce processus de construction identitaire qui ne va pas sans conflits ni affrontements, dans le cadre de l'histoire nationale et coloniale. C'est l'Algérie qui retient ici particulièrement l'attention. Le débat, articulé autour des trois notions de langue, école, identités, comporte trois moments essentiels. Le premier, d'un point de vue historique, étudie les enjeux politiques et culturels de l'école coloniale en Algérie et au Maroc. Le deuxième se penche sur la situation des minorités culturelles dans l'école française aujourd'hui. La réflexion se porte enfin sur le statut de la francophonie dans l'Algérie indépendante.
Après avoir consacré une partie de son travail au débat théorique et à la définition du concept de multiculturalisme, l'auteur a voulu contribuer à une meilleure connaissance du terrain afin d'éviter que les Etats-Unis ne servent de repoussoir et ne soient présentés en France de manière tellement stéréotypée. L'exemple américain contribue à ouvrir des perspectives de réflexion, car malgré la distance qui sépare les deux pays, on perçoit des similitudes dans les problèmes auxquels ils sont confrontés : doit-on et peut-on prendre en compte la diversité culturelle à l'école publique sans nuire aux visées unificatrices de l'enseignement public ? Dans ce cas, quel nouveau type de citoyenneté s'apprête-t-on à promouvoir ?
L'enseignement des langues et cultures d'origine (ELCO) est un thème qui soulève de nombreuses questions : facilite-t-il réellement l'insertion des enfants dans le pays d'accueil ? La maîtrise de la langue française ne devrait-elle pas être privilégiée ? L'ELCO est-il compatible avec les impératifs égalitaires laïcs et républicains auxquels est soumise l'Education nationale ? L'incertitude et le doute concernent également les méthodes et les programmes issus de pays étrangers souvent en fort décalage avec le système français.
Après un bref historique sur l'introduction de l'enseignement des langues et cultures d'origine en France, l'auteur retrace l'expérience menée en la matière par l'Association de Solidarité avec les Immigrés de la Somme à la fin des années 70. Si l'enjeu initial est la valorisation de la culture d'origine, celui-ci se transforme dans une perspective plus interculturelle.
L'introduction dans les établissements scolaires de cours de langues et de cultures d'origine a suscité bien des remous dans le milieu enseignant. En dépit de l'intention libérale initiale qui a présidé à l'ouverture de l'école à ces enseignements à caractère obligatoire, la réception de ces cours - notamment les cours d'arabe - fut plus que mitigée. Si les uns assimilent cette ouverture à une évolution positive du système éducatif national, les autres qualifient cette mesure de « reculade » de la République. Face à l'extrême complexité de cette situation où chaque alternative semble rejetée par avance, l'interculturel, voie moyenne entre les modèles d'intégration traditionnels, qu'ils soient individualistes ou communautaires, entre la diversité et l'unité, entre l'individu et les minorités, entre l'enculturation et l'acculturation, apparaît plus que jamais comme le lieu privilégié de la communication positive.