Ce recueil d'essais d'histoire sociale montre les conditions historiques de phénomènes que les différents auteurs analysent en termes d'invention de la tradition, en distinguant bien ce concept de ce qui relève de la coutume, de l'innovation, et de la routine. L'invention de la tradition se réfère à des productions culturelles (autant des pratiques que des apparats symboliques) de la modernité ayant pour but implicite de réintroduire des repères face au changement social et économique. Il s'agit en particulier de la fabrication - entre le XVIIe et le XVIIIe siècle - de multiples objets dont la valeur symbolique a été construite par la référence à un passé présumé, remontant à la nuit des temps. Dans le cas du kilt écossais il s'agissait notamment de marquer l'opposition politique au pouvoir majoritaire anglais et de sauvegarder les intérêts économiques d'un industriel - quacker anglais originaire du Lancashire. Dans une même logique, l'Etat-nation a représenté en soi une tradition inventée qui a dû se doter de ses cérémonies et de ses symboles (y compris la République française). Le concept d'invention de la tradition parait fonctionner autant dans le contexte européen que dans l'Inde victorienne et dans l'Afrique australe colonisée.
Le droit fondamental de toute personne à se marier peut faire l'objet d'obstacles lorsque la personne qui l'exerce est un immigré. Cet article analyse les obstacles qui ont existé dans le droit espagnol tant à l'époque où l'Espagne était un pays d'émigration que de nos jours, alors que l'Espagne est devenue un pays d'immigration.
A travers l'imaginaire juridique d'Africains noirs en situation d'immigration, l'auteur observe et analyse la confrontation et les combinaisons possibles de deux logiques : l'une, fondée sur un ordre négocié issu du droit coutumier, et l'autre, fondée sur un ordre imposé issu de la loi étatique du pays d'accueil des migrants d'Afrique noire. Il apparaît ainsi que les Africains immigrés en France utilisent la logique du droit administratif ou droit constitutionnel en la réinterprétant : ils ont choisi d'être les acteurs de leur propre devenir. Les Africains immigrés au Canada (Québec) sont trop peu nombreux, trop jeunes et trop dispersés pour parvenir à mettre au point actuellement des stratégies juridiques cohérentes de résolution des conflits et pour accéder au droit et à la justice de la société d'accueil. Leur comportement juridique est dans une situation d'attente.
Analyse, à propos du phénomène juridique des manières de penser et de faire des Africains d'Afrique noire : le droit, les manières de l'utiliser, l'imaginaire qui s'y rapporte. L'auteur a observé la confrontation de deux logiques : une logique fondée sur un ordre négocié issu de la coutume et une logique fondée sur un ordre imposé issu de la loi étatique de deux pays d'accueil des migrants d'Afrique noire, la France et le Canada.
Selon le recensement de 1982, 42,8
Etude des relations privées des Maghrébins musulmans confrontés, en France, à deux systèmes culturels et juridiques. Réflexion sur les statuts personnels, déplacements de valeurs et contestations de normes. La mise en parallèle des attitudes et opinions des Maghrébins en matière de mariage et de l'évolution du droit éclaire les ambivalences et compromis dans la rencontre des cultures.
Ce rapport a pour objet de transmettre aux gouvernements le texte d'un projet de convention concernant les peuples aborigènes et société tribale de toutes les régions du monde, modifiant la précédente convention de 1957. Il prend en compte l'évolution du droit international dans le domaine des droits de l'homme, et les dispositions proposées concernant : la politique générale (respect de l'intégrité et des droits des peuples, amélioration de leurs conditions de vie, préservation de leur langue et culture, etc...) le droit de propriété de leur terres, leur recrutement et conditions d'emploi, leur formation professionnelle, artisanat, leur santé et sécurité sociale, leur éducation et celle de leurs enfants.
Analyse des problèmes posés par la transmigration planifiée par le gouvernement indonésien de plus d'un million de personnes (à laquelle s'ajoute une transmigration spontanée) en Papouasie Occidentale. Les conséquences de ces migrations pour les Papouas, menacés d'anéantissement.
Quelques décisions récentes invitent à se demander si un pas décisif n'a pas été franchi dans la reconnaissance en France de la répudiation «more islamico» intervenue à l'étranger.