L'intégration des musulmans en France nécessite une approche particulière de droit civil et de la famille. Or, l'auteur constate que le statut personnel des musulmans est rarement appliqué par le juge français alors que les ressortissants maghrébins représentent les 2/3 des étrangers résidant en France.
Si le droit privé turc diffère peu du droit français, on constate que les femmes d'origine turque vivant en France se tournent plus volontiers vers la justice de leur pays d'origine. Les magistrats français doivent tenir compte de ces situations, particulièrement pour la garde des enfants.
L'augmentation des mariages mixtes depuis 1984 concerne d'abord les Algériens et les Marocains, avant les Portugais et les Espagnols, et les femmes avant les hommes ; ils sont plus soumis au divorce que les couples non mixtes. Parce qu'il favorise l'acculturation des deux partenaires, le mariage mixte est un indicateur d'intégration ou d'assimilation à nuancer ou à étudier davantage, notamment à partir de la filiation ou de la conscience identitaire des enfants dont le métissage conduit à la fois à un processus de francisation et à la fois d'affaiblissement de l'identité nationale.
Etude des populations d'origine étrangère à partir d'enquêtes effectuées auprès des administrations, organismes, associations et professionnels dans l'agglomération orléanaise à partir de l'analyse de décisions de justice du tribunal de grande instance d'Orléans en matière familiale. Si les Marocains et les Algériens sont plus enclins à saisir la justice française pour régler leurs différends de nature familiale, le juge français est saisi pour que soit appliqué le droit français.
Guide d'information réalisé à l'intention des femmes originaires du Maghreb et vivant en France ; l'objectif est de leur rappeler leurs droits au sein de la famille et les recours juridiques possibles en cas de dissolution du mariage..
Cet article rend compte des résultats des travaux sur la question des couples franco-étrangers. Il en ressort que les mariages bi-nationaux ont tendance à concerner des individus d'un niveau social supérieur à la moyenne, aussi bien en ce qui concerne les conjoints français par rapport à l'ensemble de la population française que les conjoints étrangers par rapport à leurs compatriotes en France. Les couples mixtes dont les conjoints étrangers acquièrent la nationalité française à la suite de leur mariage présentent un niveau social encore plus élevé et une tendance à l'acquisition très différente selon la nationalité d'origine et le sexe du conjoint. Cette importance des variables spécifiques à la situation de mixité - l'origine nationale et le sexe du conjoint étranger - se traduit, dans un contexte législatif et culturel en pleine évolution, de multiples façons, notamment par une tendance au divorce très différente selon le sexe du conjoint étranger.
Analyse les effets de la désunion en montrant comment les problématiques sur ce thème se sont déplacées d'une approche pathologisante insistant sur l'isolement des acteurs pour privilégier une approche en termes de trajectoires et de responsabilité sociale et collective.
Difficultés d'applications de la convention franco-marocaine relative au statut des personnes et de la famille dans les cas de mariages et de divorce en France ou au Maroc.
Dans une première partie, l'étude replace le phénomène du divorce du couple mixte en France dans un large contexte. Contexte symbolique, contexte politique par l'évocation du droit de la nationalité pour le conjoint étranger d'un Français, contexte historique et social. La seconde partie présente et interprète les principaux enseignements de l'enquête qui porte sur un échantillon de mille couples mixtes pour lesquels le conjoint étranger a acquis la nationalité française dans un délai de deux ans après son mariage.
Etude de la relation entre migration et désunion des couples portoricains effectuant une migration alternante vers les Etats-Unis. Les données rassemblées à partir d'études comparables menées auprès des femmes aux Etats-Unis et à Porto Rico révèlent que l'expérience migratoire est facteur de dissolution d'unions (union libre ou mariage) aussi bien chez les primo-immigrés, les générations issues de l'immigration que chez les migrants de retour au pays d'origine du fait de la faiblesse des liens sociaux. Les résultats ne peuvent être élargis aux autres groupes latino-américains sans enquêtes approfondies sur leur stabilité familiale spécifique, en situation d'immigration.
Cette étude comparative porte sur le droit applicable au mariage, à la filiation et au divorce en Algérie, Maroc, Tunisie, ainsi qu'en Côte d'Ivoire, au Mali et au Sénégal. Dans une seconde partie, l'auteur aborde la question du statut personnel des étrangers en France.
Etude sociologique sur le mariage mixte basée sur des témoignages de couples mixtes. L'analyse se fait en quatre temps : le temps de la rencontre et du choix du conjoint, la relation du couple mixte établi, la venue de l'enfant et enfin, les espérances et réalités.
En quoi l'Islam ou le droit musulman s'opposent-ils aux valeurs de la démocratie et de la laïcité françaises. Où sont les vraies incompatibilités entre les musulmans et les français. Pour les auteurs, la vraie réponse est à chercher du côté de la famille, du mariage et des droits de la femme particulièrement évidents dans le cas du mariage mixte. Mais l'Islam peut devenir une des religions de France et obtenir des lieux de culte s'il respecte les principes laïcs et la non-ingérence politique des pays d'origine et ce sera une richesse pour la France qui peut être fière d'avoir le droit de la nationalité le plus généreux du monde. Quant à la politique d'immigration elle doit dépendre plus directement du gouvernement.
Les enfants issus de couple mixte, de mères françaises et de pères Algériens en cas de divorce, le droit français confie le droit de garde à la mère. Ceux-ci pouvaient être retenus en Algérie par le père en vertu du droit musulman qui ne reconnaît pas les effets de la double nationalité. Les actions des mères ont eu pour effet d'attirer l'attention des pouvoirs publics et de convaincre les Etats de signer une convention internationale le 21 Juin 1988. On trouvera le résumé de cette convention qui règlemente le droit de visite en France.