Ce texte peut être considéré comme une référence pour tous les travaux qui portent sur l'usage des dialectes tsiganes au sein de groupes particuliers. Il renvoie notamment au fait que la culture tsigane n'existe qu'immergée au sein d'ensembles envirronnants, parfois oppressants, dont elle doit tenir compte. L'usage de la langue (ou du dialecte) offre tout à la fois une protection par rapport à ce monde extérieur et une possibilité d'identification collective. C'est pourquoi la singularité dialectale est entretenue. La capacité de passer d'un registre à l'autrre, de "jouer" avec eux, y contribue particulièrement bien. (Présentation du dossier)
Cet atlas collectif présente des informations, des tableaux, des analyses, des principes théoriques et des cartes des frontières linguistiques. Mais, il contient aussi des propositions de solutions pour résoudre les conflits et les tensions existant entre les groupes ethniques dans le globe. Ces propositions découlent de l'application de "l'ethnisme", à savoir d'une théorie politique élaborée à la fin des années cinquante par François FONTAN. Le principe primordial de sa théorie est : "il n'y a pas de peuple sans sa langue et il n'y a pas de langue sans sa culture et chaque peuple a le droit d'être maître de son destin culturel, politique et économique sur son territoire linguistique. Ne pas reconnaître ce droit, c'est accepter d'entériner les situations d'impérialisme". Cet ouvrage contient une préface et une conclusion de Ben.
L'auteur retrace les différentes étapes historiques qui ont fait du français une langue nationale à part entière. L'ordonnance de Villers Cotterêts en 1539 impose le français en tant que langue administrative. Le dialecte devient alors un enjeu politique de contestation. En 1914, la France presque toute entière parle français grâce à l'école obligatoire. Au début des années quatre-vingt, on assiste à un retour des langues régionales dans l'enseignement public. Elles sont désormais considérées comme partie intégrante de notre patrimoine culturel.
Cet atlas associe, en cinquante fiches, cent-vingts cartes et des commentaires sur les peuples, les constructions nationales, les langues et dialectes, les religions, les modifications territoriales, et des cartes diverses significatives des formes prises par le nationalisme à cette époque, (1850-1920). Les cartes sont en noir et blanc. Les empires russe et ottoman y figurent.
L'hypothèse formulée dans l'article est que les réseaux sociaux puissent jouer un rôle considérable chez les gens dans leur décision de migrer. L'auteur a essayé de comprendre, à travers une colonie de migrants originaires de Jokobstad, installée dans la ville suédoise de Gävle entre 1975 et 1982 si, effectivement, sur un plan microsocial, les réseaux et les groupes sociaux pouvaient entraîner des phénomènes migratoires. En particulier, nombre d'éléments et d'indicateurs de cohésion du groupe immigré sont fournis par l'auteur, comme par exemple les institutions et les structures sociales mises en place par les primo-migrants.
En 1882, un groupe d'environ 560 Italiens, provenant surtout de la Vénétie, ont fondé au Mexique un village appelé Chipilo, à 12 km de Puebla. Aujourd'hui, après plus d'un siècle, Chipilo compte 2 500 habitants, en majorité descendants d'Italiens, qui continuent à parler le dialecte vénitien en même temps que la langue véhiculaire : espagnol. L'auteur examine comment les membres de la communauté perçoivent et gardent la langue d'origine : italien en contact avec la langue officielle espagnole. En dépit de l'asymétrie existante entre les deux langues, les Chipiléniens montrent une orientation positive envers la conservation de la langue vernaculaire, les facteurs étant l'acquisition linguistique, l'auto-évaluation du grade de multilinguisme, la distribution fonctionnelle des deux langues et la fidélité linguistique.
Présentation des résultats d'enquêtes ethnologiques menées, entre 1987-1989, auprès de trois groupes tsiganes de Turquie orientale, les Posa, les Mitrip et les Karaci. Leur localisation, langue vernaculaire, mode de vie (sédentaire ou voyageur), religion, importance numérique, activités professionnelles ou de survie sont exposés. Un lexique des dialectes Posa et Mitrip, qui n'ont fait l'objet d'aucune recherche linguistique à ce jour, complète ce travail.
En France (Alsace) dans l'enseignement pré-scolaire, l'école maternelle accueille des enfants dont la langue vernaculaire est un dialecte. Deux circulaires rectorales permettent aux enseignants de développer une pédagogie dans l'apprentissage de la langue qui tienne compte du multilinguisme dans les activités de la classe.
Appréhension de la mise en oeuvre des mécanismes de la migration et de leur durabilité, l'espace urbain et le temps : étude de cas des communautés d'Italiens en France (Rhône, Villeurbanne) et d'Algériens, Kabyles en France (Rhône, Vénissieux) entre 1923-1980. Construction d'une trajectoire migratoire : le poids du village d'origine, et du quartier d'immigration face à la filière migratoire et à l'intégration, l'importance des repères linguistiques et du dialecte, la logique de reproductibilité de la migration d'une génération à l'autre.
Analyse statistique des parlers des gens du voyage en Scandinavie ayant pour objectif l'élaboration d'un modèle pour l'ordre de perte des mots de base d'un dialecte tsigane. Estimation de la dégradation d'un parler en fonction de l'assimilation linguistique d'une minorité et de l'évolution des dialectes, modelée sur la langue véhiculaire du pays d'accueil (suédois, norvégien, finnois). Présentation du matériel utilisé, de la méthode statistique retenue (analyse des correspondances) et des résultats de l'analyse quantitative.
Ce document reprend les principales orientations d'un dossier de synthèse rédigé à l'issue d'une étude menée en 1984-1985 sur la scolarisation des enfants Tsiganes et voyageurs des Etats membres de la Communauté Economique Européenne (CEE). Les réflexions et propositions concernent les structures de l'enseignement, la pédagogie, l'édition et l'information, les enseignants. S'ajoute à cela un questionnaire pour une enquête dialectologique visant à établir une classification des parlers de la langue romani.
Les immigrés Chinois en France (Paris), de l'émiettement dialectal au ressourcement linguistique. Histoire des entrelacs linguistiques, des relations interdialectales du chinois rendus possible par la situation migratoire.
Approche du phénomène migratoire en termes de ressources (moyens humains et matériels) : le cas des commerçants et petits entrepreneurs Chinois en France (Paris). L'auteur émet l'hypothèse que l'articulation entre deux de ces ressources (linguistiques et capacité à gérer des systèmes d'emprunts financiers) illustre l'aptitude des migrants à créer un lien social réactivé par la situation migratoire. Données sur le monde linguistique chinois. Les liens entre le capital historique-social-linguistique, l'insertion comme entrepreneur et la production-gestion de relations sociales.
Historique de l'immigration des Italiens en France. Profil démographique, social et économique de la communauté italienne : son vieillissement, l'utilisation de dialecte, son intégration assez forte dans l'histoire régionale française sont analysés chiffres à l'appui.
Cette grammaire présente en introduction une histoire de la langue et la place du Manouche parmi les autres dialectes en France un conte en langue Romani complète l'ouvrage.