Avec l'effondrement du communisme en Union soviétique et dans les autres pays du Pacte de Varsovie, sortir du pays est devenu un droit, à l'exception d'un ou deux Etats parmi les 191 pays reconnus par les Nations unies. A l'inverse, le contrôle de l'immigration s'est renforcé partout en réponse à la fois aux préoccupations sécuritaires provenant des attaques terroristes de ces dernières années et à l'inquiétude de l'opinion publique au sujet du poids de l'immigration.; Dans cet article l'auteur met l'accent sur le fondement théorique, éthique et réthorique de la régulation étatique du flux de populations et, dans une moindre mesure, du flux monétaire.
L'auteur examine les impacts macro-économiques du trafic de devises dans un pays exportateur de main-d'oeuvre où les rapatriements de salaires sont importants : l'Egypte. Pour ce faire il élabore et simule un modèle macro-économique théorique des secteurs clés de l'économie égyptienne. Il dégage les principaux déterminants de ce trafic, ses effets secondaires sur l'économie, le transfert de fonds et le volume des émigrés. Il établit une interaction entre la macro-économie, le marché de l'emploi et le trafic du change en faisant ressortir la dimension politique.
Après avoir constitué une source importante de devises, les transferts de fonds vers l'Algérie ont brusquement chuté jusqu'à devenir quasi-insignifiants, à une période où le pays traverse une crise économique sans précédent.
Les transferts monétaires des Marocains émigrés jouent un grand rôle dans l'économie marocaine, en les considérant comme des flux en devises permettant d'accroître la capacité de paiements externes de l'économie nationale, ou bien en les considérant comme source de revenu et donc de dépense interne; dépense dans ses deux composantes, de consommation et éventuellement d'investissement.
Des changements radicaux dans la politique des passeports et des visas vont favoriser dès 1980 la libre circulation des populations jusque là, volontairement, très restreinte (critères d'obtention d'un passeport et règles relatives aux devises étrangères). L'auteur présente la situation actuelle de l'émigration en provenance des pays de l'Europe de l'Est et son évolution en prenant comme exemple le cas polonais pour lequel les statistiques sont plus détaillées. Il apparaît clairement que l'émigration demeure liée à la possibilité nouvelle de voyager à l'étranger. On peut néanmoins constater qu'elle reste modérée au cours des années 80. La motivation la plus importante pourrait être d'ordre économique, mais pas obligatoirement liée à l'emploi. L'évaluation des conséquences, bien que prématurée, semble plutôt négative. Le principal avantage de l'émigration pour les pays d'origine demeure le transfert de devises.
Etude des modes de rapatriement des devises liées à l'émigration des Marocains à l'étranger et évaluation du volume de l'épargne publique et de l'épargne privée. Les flux financièrs provenant de la migration de travail profitent à l'économie nationale marocaine sans atténuer pour autant les déséquilibres régionaux, facteurs de cette même émigration.
Cet article consacré au transfert de fonds des migrants Yougoslaves dans leur pays d'origine, 1974-1988, met l'accent sur les difficultés méthodologiques liées à la fiabilité des statistiques, ainsi qu'au contrôle de ces transferts, en volume et nature. Analyse des conséquences des transferts sur la balance des paiements de la Yougoslavie. Analyse des mécanismes d'attraction des devises et d'encouragement de l'investissement. Présentation de quelques mesures de politique économique visant à stimuler l'utilisation de l'épargne des migrants, actuellement placée dans les banques des pays d'accueil.
Historique des migrations internationales en Grèce entre 1900-1984. Etude de deux périodes correspondant à deux situations migratoires. Une phase d'émigration des Grecs, entre 1900-1970 : historique, structure de l'émigration (par sexe, âge, catégorie socio-professionnelle) région de départ, pays d'accueil, causes et conséquences des migrations (entrée de devise). Un renversement des tendances entre 1970-1984 : baisse de l'émigration, développement de l'immigration et du retour des émigrés (cause et conséquences du retour), immigration récente (statistiques, structure, nationalité, Asiatiques, Arabes, Africains Subsahariens).
Fondé principalement sur des sources primaires et des interviews de survivants, cet article évoque l'expérience vécue par les émigrants Arméniens partis de l'actuelle Turquie Orientale vers le Nouveau Monde, entre les années 1890-1914 et analyse l'impact de cet exode de main-d'oeuvre sur la vie de la communauté restée au pays. Parmi les données sur la communication de la diaspora des Etats-Unis avec le groupe d'origine, on retiendra l'influence qu'eurent les envois de devises sur la progressive marginalisation de certaines communautés arméniennes de l'Empire Ottoman, qui se sont trouvées, du fait de ces liens privilégiés avec l'étranger, dans une position sociale «dangereusement supérieure» à celle des Turcs et des Kurdes locaux.
En encourageant systématiquement l'émigration, l'Egypte a tenté de tirer parti de sa démographie oppressante et d'en faire le premier atout du développement. Un million de travailleurs émigrés font vivre cinq millions d'Egyptiens. Les devises qu'ils rapatrient dépassent par leur montant les deux premières exportations du pays, pétrole et coton, et exercent un effet d'entraînement sur l'ensemble de l'économie. Le marché du travail en Egypte est profondément perturbé par l'émigration. A côté de surplus persistants, on trouve maintenant des pénuries de main-d'oeuvre qui résultent de l'interaction de trois facteurs : sélectivité professionnelle de la migration, barrières à la mobilité sociale, évolution de la demande. Les effets de long terme sont beaucoup plus imprévisibles. Ils sont largement tributaires de l'avenir des communautés expatriées dans le Golfe arabo-persique, incertain tant à cause de la baisse de la rente pétrolière que de l'évolution des économies des pays du Golfe Persique.
Le transfert de fonds des travailleurs marocains : une des principales sources de devise pour le Maroc. Son importance au niveau macro-économique, son évolution, les moyens de rapatriement mis en oeuvre par le gouvernement, son effet sur la balance des paiements, son caractère précaire.
Après une présentation des caractéristiques socio-démographiques et politiques de l'emploi en Tunisie, l'auteur fait un bref rappel des conditions d'accès dans les pays d'accueil, puis de l'évolution statistiques des entrées et sorties. Il analyse l'émigration par région d'origine, par qualification, par pays d'accueil; enfin, il examine les entrées en devise et les projets de réinsertion des Tunisiens.
La fuite des cerveaux des pays pauvres vers le monde industrialisé est considéré aujourd'hui comme un bienfait par certains pays en voie de développement. L'apport de devise couvrant la facture pétrolière, encourageant les techniciens à s'expatrier vers le Moyen-Orient.
Survol de la situation économique, notamment en termes d'emploi et de flux migratoire dans les pays du Maghreb et du bassin méditerranéen, puis analyses chiffrées à partir de quelques indicateurs économiques tels que le produit national brut (PNB), le taux de croissance démographique depuis 1950, l'espérance de vie ou le pourcentage de population active par catégorie socio-professionnelle.