S'appuyant sur une recherche-action qui les a conduits à rencontrer de nombreux intervenants de terrain, les auteurs soutiennent qu'une démarche de développement social local permet de faire face à la crise de l'identité collective, et d'articuler, par le local et le global, l'appartenance de chacun à un groupe et à la société. Ils prolongent leur réflexion en ouvrant des perspectives en termes de formation, de démarches et de méthodes d'intervention partenariale, illustrées par des fiches-action et des outils pratiques directement utilisables par les acteurs.
Pour avoir été longtemps au centre des discours officiels, la politique de la ville n'en a pas moins été la plus méconnue quant à ses origines et à ses finalités réelles. Quoi de plus étrange qu'une politique urbaine embrassant tout à la fois l'action sociale, l'insertion des jeunes, la sécurité, la justice, le logement, la culture et l'emploi ? L'auteur a appuyé son questionnement sur une recension analytique de toutes les mesures annoncées et des lois votées entre 1990 et 2002.
Il ne s'agit pas de réhabiliter une mission, Banlieues 89, injustement oubliée mais de faire la lumière sur le cheminement des idées, sur la manière dont se sont transmis ou non des principes et les pratiques les mettant en ouvre. Interview de Jean-Louis Borloo, de Michel Cantal-Dupart, de Roland Castro et points de vue de divers professionnels.
La démarche de gestion urbaine de proximité recherche une mise en ouvre coopérative et cohérente des services urbains privés et publics, dans le but d'améliorer la qualité de vie quotidienne et l'attractivité des quartiers d'habitat social. Elle défend l'idée qu'améliorer le cadre de vie, c'est à la fois agir sur l'entretien et l'aménagement du quartier, mais aussi tenir compte du sentiment d'insécurité en menant une action globale sur les éléments qui l'alimentent.
Face aux événements violents qui ont placé sur le devant de la scène les problèmes des quartiers périphériques, les initiatives de l'Etat et des collectivités locales se sont développées. Aujourd'hui, l'ambition des plans et des dispositifs regroupés sous l'appellation "Politique de la ville" est considérable : il s'agit de corriger les inégalités afin d'éviter la fracture sociale.Pour lutter contre l'exclusion et la marginalisation des quartiers, cette politique s'appuie sur une méthode originale née de plusieurs années de pratique : le développement social urbain. Les auteurs font ici bénéficier le lecteur de leur expérience du terrain afin d'aider les intervenants sociaux et les étudiants en travail social à comprendre les grandes règles et les mécanismes de la politique de la ville.Après un rappel historique, l'ouvrage fait un point complet sur les acteurs et les professionnels qui participent à la politique de la ville, les structures et la politique contractuelle qui fondent son action ainsi que ses principes de financement. Les incidences du positionnement du nouveau ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine sont évoquées dans cette deuxième édition ainsi que les nouvelles orientations qui mettent l'accent sur la dimension urbaine (reconstruction/démolition) de la politique de la ville. (Présentation éditeur).
A partir d'une enquête menée dans une citée de la région parisienne, étude du quartier comme lieu d'appartenance et de la ville comme système social. Pour les habitants, la cité est le lieu d'intégration de leur groupe d'appartenance spécifique. Les auteurs présentent d'abord l'histoire de la cité, de sa construction à sa dégradation, puis analysent les tentatives des divers acteurs pour y favoriser l'intégration des habitants, puis l'intégration de la cité elle-même dans l'espace social urbain, ce qui les conduit à mettre au jour la complexité des dynamiques sociales à l'oeuvre dans le quartier.
Ce cahier interroge les modalités des opérations de réhabilitation / requalification / renouvellement, leur efficacité et leur pérennité. Les interventions articulent le social, l'urbain et l'économique.
Agnès Villechaise-Dupont nous livre les résultats d'une recherche qui s'est déroulée d'une part dans une banlieue de grands ensembles de Bordeaux, en France, d'autre part dans un quartier populaire du centre ville bordelais. Si ces quartiers accueillent tous deux des populations en situation de précarité, ils ne bénéficient pas cependant de la même réputation auprès des habitants.
Etude des phénomènes d'exclusion dans une citré marseillaise à travers le parcours biographique des résidants en tenant compte du contexte social et de la tradition spécifique de l'espace civique de la ville qui favorise les liens sociaux entre exclus, le cas du mouvement des chômeurs étant pris comme exemple significatif.
Le thème de la démocratie locale soulève ces dernières années un renouveau d'intérêt, entre autres du fait d'évolutions législatives devant venir favoriser la participation et la consultation des citoyens. Mais les interrogations ayant présidé à la conception de cet ouvrage s'inscrivaient surtout dans le registre d'un intérêt pour un renouvellement de l'analyse de ce que d'aucuns appellent «la citoyenneté par le bas», c'est-à-dire les multiples manières dont les agents eux-mêmes définissent, pratiquent, perçoivent l'engagement dans l'espace public, mais aussi l'appartenance à un collectif, à une communauté politique, ainsi que les obstacles qu'ils rencontrent et les possibilités qu'ils se créent. Ces interrogations, et quelques autres, furent abordées et débattues lors d'une table ronde organisée à Roubaix en décembre 1997, et le présent ouvrage rassemble une partie des contributions qui y furent présentées.
L'habitat est un bon analyseur de la position des immigrés dans les politiques publiques. En fait, l'un des axes principaux de la politique d'intégration vise à favoriser l'entrée dans un logement stable et disposant des éléments minimaux de confort. De plus, l'accès au "logement ordinaire" est considéré comme une étape décisive dans les trajectoires d'intégration. De fait, face à la réalité des discriminations des étrangers dans l'habitat, les politiques publiques essayent de répondre par des dispositifs de droit commun appliqués aux populations défavorisées.
Dans tous les pays industrialisés existent des quartiers en difficultés qui cumulent chômage, insécurité, faible niveau de scolarité pour les jeunes, taux de familles monoparentales élevé, recours massif à l'aide sociale, pauvreté. Les mêmes indicateurs caractérisent ces zones parfois situées en centre ville, parfois en banlieue ou à la périphérie. Le panorama de la politique urbaine et des expériences de développement social des quartiers menées dans chaque pays répond à la nécessité de collecter les données statistiques et d'instaurer un système d'échange à l'échelle internationale pour améliorer les politiques locales.
Ce rapport de synthèse résume les deux volumes d'une recherche historique très approfondie sur la genèse de l'immigration algérienne et sur son développement après l'indépendance nationale. Cette étude a pu être menée grâce aux travaux et aux bibliographies thématiques existant sur la région parisienne, sur la Lorraine, sur le Nord-Pas de Calais, sur la région de Marseille et de Lyon. De plus, une partie de cette enquête aborde l'histoire du mouvement nationaliste, la guerre des Algériens en France, les problèmes posés par l'intégration (qui n'est pas à confondre avec l'assimilation). A la fin, il est montré que l'islam ne constitue qu'un référent culturel identitaire et que la matrice kabyle initiale de cette migration a connu de profondes transformations.
Cet ouvrage est le résultat d'un programme de recherche en sciences sociales organisé par plusieurs institutions pour confronter informations objectives sur les conditions de vie et l'analyse des représentations collectives, des réalités sociologiques et des perceptions individuelles, au sujet des grands ensembles et des quartiers d'habitat pavillonaire ouvrier. Les recherches se sont attachées aux caractéristiques socio-spatiales des quartiers, aux pratiques économiques informelles, à la représentation des institutions publiques ainsi qu'à l'influence de l'image du quartier sur l'idée de soi auprès des enquêtés. Enfin, sans épuiser l'ensemble des thèmes, les résultats précisent que ces espaces sont socialement hétérogènes et ne peuvent être assignés à une identité unique.
L'auteur part de l'hypothèse selon laquelle les dysfonctionnements de certains quartiers de périphéries urbaines (ceux qui sont l'objet de dispositifs de la "politique de la ville") expriment avant tout la crise d'un certain type de territoire, celui de l'"espace résidentiel fordiste". Proposant une lecture de l'histoire et du fonctionnement de cette forme urbaine à la lumière du paradigme de l'économie de la régulation, l'auteur montre combien elle est déphasée par rapport à la période actuelle. A partir d'une approche de type anthropologie urbaine classique, de deux quartiers socio-économiquement proches mais correspondant à des espaces urbains très différents (l'un de ZUP périphérique, l'autre de centre ancien rénové), l'auteur montre comment des trajectoires individuelles ou familiales peuvent avoir tendance à s'organiser différemment en fonction des territoires dans lesquels elles s'inscrivent.