Ce numéro vise à contribuer à une meilleure connaissance des pays du Golfe qui passent d'une économie pétrolière rentière à une économie productive mondialisée et connaissent à des degrés et des rythmes divers des évolutions démographiques marqueurs et facteurs de changements sociaux, eux-mêmes porteurs de réformes inéluctables au-delà des tensions entre traditionalistes et modernistes.
Longtemps terre de départ, l'Europe occidentale est devenue aujourd'hui une terre d'immigration nette, notamment du fait de son niveau de développement et de richesse. Pourtant, si l'immigration a essentiellement été considérée comme une ressource jusqu'au premier choc pétrolier, certaines interrogations sur ses bienfaits sont apparues depuis la fin des Trente Glorieuses et l'émergence...
Contributions à des journées d'étude de 2006 sur l'anthropologie du voyage et des migrations internationales. Propose des études de cas sur la dimension économique des flux migratoires et des voyages et, sur leur prise en compte dans les politiques publiques de développement.
Amorcée au XVIe siècle, lorsque les premiers groupes de marins et de marchands s'établirent dans la colonie espagnole, la présence italienne au Pérou connut une augmentation importante après l'indépendance du pays. Cet ouvrage retrace l'historique migratoire des immigrés italiens au Pérou et analyse leur insertion économique, sociale et politique. Les immigrés italiens et leurs descendants ont été les acteurs de la croissance sociale et civile du Pérou, investissant les secteurs les plus dynamiques de l'économie et du commerce péruvien, occupant des postes prestigieux sur le plan politique et administratif et contribuant à modeler la culture du pays, tous signes d'une totale intégration dans le tissu social du pays d'accueil. Par ailleurs, la provenance de la majorité des immigrés de Ligurie et le caractère spécifique de cette chaîne migratoire, font du cas péruvien un cas particulier de l'histoire de l'émigration italienne transocéanique.
A partir des données non publiées du recensement de 1991, l'auteur aborde la question du développement économique des Japonais installés au Royaume-Uni. Généralement, on associe les investissements japonais en Grande Bretagne au développement des activités industrielles dans des zones aidées par le gouvernement, tandis que toutes les formes de services sont concentrées à Londres. L'activité économique des Japonais a été associée à la relocalisation des personnels, notamment les spécialistes et les cadres. Pendant les années quatre-vingt, le taux de Japonais résidant en Grande Bretagne a augmenté plus rapidement que tous les autres étrangers venant des pays industrialisés. Bien que la plupart de ces migrants vivent à Londres, un nombre considérable réside dans d'autres lieux sur tout le territoire britannique, en relation avec les investissements industriels. La répartition des Japonais est donc très spécifique en comparaison d'autres groupes. En particulier, on trouve de petites communautés japonaises dans de nombreuses villes où ils constituent l'une des immigrations ou l'une des communautés ethniques les plus nombreuses. De plus, ils sont souvent logés dans les quartiers favorisés.
D'un point de vue historique, l'insertion professionnelle des étrangers en France est déterminée par la situation du marché du travail et les besoins de main-d'oeuvre des entreprises. Les ouvriers non qualifiés, majoritairement présents dans le bâtiment-travaux publics pour répondre à la croissance économique des trente glorieuses, se sont sédentarisés avec leurs familles et se sont retrouvés confrontés au chômage dû à la crise économique et à la raréfaction de l'emploi non-qualifié. Cependant une lente diversification sociale s'opère dans les secteurs d'activité 9 pour cent d'entre eux sont cadres supérieurs, et le taux d'activité des femmes s'est considérablement accrue mais l'ampleur du chômage freine aujourd'hui toute mobilité sociale.
Historique des migrations des Italiens en France depuis 1880 en tant que modèle d'intégration du point de vue des représentations de l'opinion publique. L'histoire montre comment ils furent victimes de xénophobie violente jusqu'à la deuxième guerre mondiale. C'est la croissance économique et ses effets de mobilité sociale au profit des générations issues de l'immigration qui a permis une intégration réussie alors qu'elle reste problématique pour d'autres générations d'étrangers issus de la crise économique.
Venus en réponse à une demande économique de la France, les travailleurs migrants ont considérablement participé à la croissance économique des «trente glorieuses».
La contribution des travailleurs étrangers au développement industriel de la France a conditionné l'essor économique et les progrès techniques au cours des 150 dernières années. Cet article est centré sur cet apport économique à partir des grandes découvertes et des grandes inventions, le besoin de la France en main-d'oeuvre étrangère, la xénophobie et le mépris des périodes de croissance économique ainsi que sur la participation politique et sociale des travailleurs étrangers.
La situation du marché du travail domestique influe sur le sens et l'ampleur des mouvements migratoires internationaux. Lorsque les salaires sont faibles et les emplois rares, les travailleurs sont incités à migrer dans des endroits où il existe des emplois disponibles et mieux payés. Mais à mesure que la demande de main-d'oeuvre augmente, un pays exportateur de main-d'oeuvre peut devenir importateur net de main-d'oeuvre.
Ce rapport, aprés avoir décrit les traits majeurs de l'immigration en Italie (volume des entrées, répartition géographique et sectorielle des étrangers, impact sur le marché de l'emploi et le système économique, législation, etc.), examine le modèle migratoire qui s'est dessiné dans les années 1970-1990, et le contexte historique des migrations. Il se consacre ensuite à l'analyse des conséquences économiques de la présence des migrants sur les salaires, l'emploi, la croissance, les dépenses sociales, etc..
L'auteur s'intéresse aux mesures prises par les pays d'origine dans le cadre de leur politique d'émigration pour inciter les travailleurs à ne pas quitter leur pays. Même si une situation macro-économique saine décourage l'émigration, l'auteur explique en quoi une politique de dynamisation du marché du travail est nécessaire : la croissance économique seule ne génère pas suffisamment d'emplois et elle peut être gênée par un marché du travail statique. L'auteur présente des mesures prises par le Bureau International du Travail (BIT), soutiens nécessaires pour que les pays d'émigration réussissent dans leur tâche.
Etudiant l'insertion professionnelle des travailleurs étrangers dans le marché du travail de l'Allemagne (RF.), les aspects infrastructuraux et les effets fiscaux et économiques de l'immigration, les auteurs montrent que l'important flux migratoire des années 1988-1992 a eu des conséquences positives sur la croissance économique, l'emploi et les finances publiques. Ils soulignent également que ces avantages - macro-économiques résultant d'un apport en capital humain exempt de coût d'éducation et de formation et de sa rapide absorption dans la structure professionnelle - ne sauraient perdurer en période de chômage et de récession économique.
Cet article pose la question d'une libération accrue des échanges comme alternative à la migration internationale, entre le Maroc et l'Espagne. Un modèle est utilisé pour étudier les conséquences probables du libre-échange sur les revenus, l'emploi et leur répartition sectorielle et catégorielle. Il est trouvé que les mesures budgétaires d'accompagnement d'un abaissement des tarifs douaniers atténuent les effets bénéfiques d'une meilleure allocation des facteurs, et qu'à long terme le libre-échange n'aurait qu'un impact assez limité sur le revenu national, l'emploi et la pauvreté.